Mazda MX-5 2014 |
Le
temps passe et passe et je me retrouve en 2014, à 46 ans et quelques livres en
plus, au volant d’une Mazda MX-5, le nom beaucoup moins romantique de la
Miata. Entre 23 ans et 46 ans, nos idées ont eu le temps d’évoluer et voilà que
la MX-5 d’aujourd’hui m’intéresse. 25 ans après son lancement, elle fait
toujours tourner les têtes. Et sa silhouette est encore plus désirable qu’à ses
débuts. Elle n’a pas pris une ride.
Je
ne vais pas, comme dans mes autres textes, vous parler des qualités et défauts
de cette voiture. Je vais plutôt vous raconter ce que j’ai vécu la semaine
dernière. Je vous recommande de lire le texte jusqu’au bout !
Je
me rends avec ma conjointe au bureau régional de Mazda Canada à Pointe-Claire
prendre possession de la Mazda MX-5 réservée quelques mois auparavant.
Après avoir signé les papiers et ramassé la clé, je remarque que, dans le
stationnement, la MX-5 blanche est dotée d’un toit rigide. Je dis alors à ma
conjointe qu’on ne pourra pas rouler cheveux au vent puisque les responsables
des voitures de presse ont mis un toit rigide sur la voiture et qu’il faudra le
retirer à la maison afin de se servir du toit de toile. Dommage !
Nous
prenons place difficilement à l’intérieur. Il faut dire que les places sont
tellement exiguës que je dois retirer mon téléphone cellulaire de ma ceinture.
Le sac dans lequel je transporte mes effets personnels ne trouve pas place à
l’intérieur et je dois le mettre dans le minuscule coffre à bagages. Ma femme,
elle, se plaint de la bosse dans le plancher. La Mazda MX-5 étant une
propulsion, le tunnel de transmission gruge l’espace vital des occupants.
Je
mets le moteur en marche. Il démarre sur un ton grognon. Décidément, la
première impression n’est pas très bonne. Je prends la route et m’aperçois que
le maniement du levier de vitesse de la transmission manuelle à six rapports
n’est pas très agréable. De plus, j’ai le coude littéralement encastré dans un
porte-gobelet, ce qui veut dire qu’ils seront pratiquement inutilisables. Le
petit moteur 2,0 litres, malgré les 167 chevaux extraits de son essence super
sans plomb, ne me semblent pas suffisants. En plus, à 115 km/h sur
l’autoroute, l’habitacle devient très bruyant, particulièrement sur les
chaussées de béton ou d’asphalte dégradé. Arrivé à la maison, éreinté, je me
demande bien comment la MX-5 a fait pour fêter ses 25 ans d’existence cette
année !
Le
soir venu, je m’assoie de nouveau derrière le volant, direction le travail. Il
est 19 h 30. Le tableau de bord indique 18 °C. Une énorme
poignée placée au pavillon, au centre du pare-brise, m’intrigue depuis un bon
moment. Et s’il s’agissait d’un toit rigide rétractable ? Je m’arrête donc
dans une station-service. Je dégage cette fameuse poignée et une lumière rouge
au tableau de bord m’indique que je peux ouvrir le toit.
En
une douzaine de secondes, tout s’explique. L’habitacle étroit semble devenir
plus grand. Ma position de conduite trop serrée de la journée me paraît
maintenant idéale puisque la voiture et moi ne sommes qu’un. Au son de
Supertitious de Stevie
Wonder, je reprends la route. L’habitacle
assourdissant laisse place au doux bruit du vent. Le moteur que je croyais
grognon au départ laisse maintenant percevoir un grondement nettement plus
sportif. Je ne me soucie plus de sa puissance puisque j’ai maintenant la tête
dans les nuages.
Je
me vois assis à l’arrière de la Chrysler Newport 1968 convertible de mon
père ou encore mieux, au volant de la Triumph TR6 jaune de mon oncle,
celle qu’il possédait lorsque j’avais une douzaine d’années. Je ne me suis
jamais assis dedans, mais j’ai maintenant l’impression de la conduire. La nacelle
des cadrans très simples et ronds de la MX-5, dont un qui indique la pression
d’huile, me rappelle cette époque des petits cabriolets sport britanniques. Le
but n’est pas de rouler vite, mais de rouler sans toit. De toute façon, à
80 km/h, on a l’impression de rouler 120 km/h. On peut même rouler à
60 km/h, en 6e vitesse, sans que le moteur barbote.
Après
cet envoûtement spontané, j’ai cherché toute la semaine à rouler sans toit. Pas
facile au mois de septembre. Alors, on fait comme les motocyclistes, on se met
un bon manteau et on baisse le toit. La voiture tient étonnamment bien la
route. Elle s’accroche dans les virages comme le ferait une vraie voiture
sport. On sent que le châssis aimerait être plus rigide, mais on lui en
pardonne beaucoup à cette MX-5. La direction vive et précise permet de placer
la voiture au bon endroit dans les courbes. Son gabarit réduit la rend encore
plus maniable.
Finalement,
en lisant les documents de presse, j’ai pu lire que la version que j’ai
conduite est la GT et qu’elle est équipée d’un toit rigide rétractable. Je lis
bien des choses sur l’automobile, mais je ne savais pas que la MX-5 pouvait
recevoir un toit rigide… ou je l’avais oublié ! Je regrette de n’avoir pas
pu la conduire sous les rayons chauds du soleil d’été et sur de plus longues
distances. Tous mes doutes du début de la semaine se sont estompés. La
Mazda MX-5 2014 est l’une de mes voitures préférées, même si les irritants
perçus avec le toit en place sont bien réels. Si vous pensez vous acheter une
MX-5 et que vous allez l’essayer chez un concessionnaire, demandez au vendeur
d’abaisser le toit, car ce n’est que de cette façon qu’on apprécie sa
conduite !
Je
sais qu’un jour, j’en essayerai d’autres, des cabriolets : des plus gros,
des plus puissants et, probablement, des plus agréables. Mais, je suis tombé en
amour avec la MX-5 et, comme on dit, on n’oublie jamais son premier
amour !
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Conditions
de l’essai
Réalisé
du 8 au 15 septembre 2014.
Météo :
soleil avec une seule journée de pluie, entre 5 et 20 °C.
Modèle
essayé : Mazda MX-5 GT 2014
Assemblé
à Hiroshima, Japon
**
GX : 31 245 $
**
GS : 37 840 $
**GT :
42 045 $
Prix
du modèle essayé : 40 450 $ + frais et taxes
**
Ville : 9,7 L/100 km (11,1 selon les normes 2015)
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Route : 7,1 L/100 km (8,4 selon les normes 2015)
**
Émissions de CO² : 195 grammes/km
Consommation
dans la vraie vie : 8,0 L/100 km
Régime
moteur à 100 km/h : 2 900 tours/minute
Régime
moteur à 115 km/h : 3 300 tours/minute
Véhicule
fourni par Mazda Canada
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