On
peut dire que l’industrie automobile bouge rapidement depuis
quelques années. Pensez-y : les véhicules électriques ne sont
commercialisés en série que depuis 2011. Contrairement aux
innovations qui nous sont parvenues auparavant, le changement de
motorisation s’est effectué dans les voitures du peuple en premier
au lieu de voir le jour dans les véhicules de luxe. C’est
d’ailleurs une des raisons qui fait que cette nouvelle technologie
est plus difficile à rentabiliser pour le constructeur. Mais ça
viendra! Le marché continuera à bouger énormément à mesure que
de nouveaux modèles verront le jour. Même des constructeurs qui ne
voulaient rien savoir des véhicules électriques doivent maintenant
trimer dur pour rattraper leur retard.
GM
a fait ses devoirs. Depuis 2011, la Chevrolet Volt remportait un
grand succès au Québec, mais malheureusement, ce n’était pas le
cas ailleurs dans le monde et c’est pourquoi GM l’a discontinuée
en 2019. Entretemps, en 2016, elle avait aussi lancé la Bolt EV, une
sous-compacte à motorisation entièrement électrique avec 383
kilomètres d’autonomie. Elle est rapidement devenue la voiture la
moins chère propulsant une telle autonomie. Cette année, on en
rajoute puisque la Bolt EV propose maintenant 417 kilomètres
d’autonomie, soit 34 kilomètres de plus qu’auparavant. Il faut
souligner que GM n’a pas augmenté la capacité de la batterie, les
ingénieurs ont plutôt trouvé le moyen d’améliorer la capacité
énergétique des électrodes en modifiant très légèrement la
composition chimique des piles. On a ainsi évité de modifier le
bloc-piles et ainsi économiser sur un changement de structure du
véhicule.
Pour
le reste, le modèle 2020 ressemble à s’y méprendre à celui des
autres années. Deux nouvelles couleurs sont offertes, dont le bleu
oasis de ma voiture d’essai. C’est d’ailleurs cette couleur qui
a fait tourner les têtes pendant ma semaine d’essai. L’autre
nouvelle couleur est orange cayenne métallisé. Deux modèles
composent la gamme Bolt EV : LT et Premier. Le modèle LT est déjà
bien équipé, mais le modèle Premier ajoute des petites douceurs
comme les sièges chauffants à l’arrière, un système de vision
périphérique et un miroir-caméra arrière. C’est le modèle
Premier que j’ai conduit pendant une semaine.
Avant
de parler du tableau de bord futuriste, parlons un peu des sièges
avant. Depuis le lancement de ce modèle, les journalistes ont été
unanimes sur l’inconfort de ces sièges. Comme c’est mon premier
essai de la Bolt EV, j’ai porté une attention spéciale à ces
sièges. Ils sont un peu étroits et le coussin me semble trop court
puisqu’il ne supporte pas bien les genoux. La position de conduite
est élevée et le tableau de bord surbaissé ce qui donne une
excellente visibilité. Certains n’aiment pas, moi je dis que ce
n’est pas si mal. Avec un peu plus de rembourrage et des supports
latéraux dignes de ce nom, ce serait très bien. Bref, à moins que
vous passiez vos journées assis dans votre voiture, ne vous privez
pas de cet excellent produit GM pour une question de sièges.
Le
tableau de bord auquel on fait face est intimidant au premier abord.
L’écran présent dans la nacelle d’instrumentation et celui de
10,2 pouces au centre affichent une grande quantité d’informations.
Il est toutefois assez simple d’y afficher les renseignements
voulus. Un seul grand cadran nous fait face avec la vitesse affichée
numériquement. Il est facile d’y faire afficher la consommation
moyenne d’électricité, la pression des pneus, la distance entre
le véhicule qui nous précède et nous, etc. Le volant chauffant se
prend bien en main et est chaud, peu importe où vous mettez vos
mains. Les commandes qui y sont intégrées sont assez simples;
téléphone et écran à droite, régulateur de vitesse à gauche.
L’écran
central est impressionnant. On peut avoir accès facilement à
l’audio, au téléphone et à des pages concernant la consommation
d’énergie du véhicule, tout ça sur une page où les principales
fonctions sont regroupées. On n’est pas obligé de se rendre à
une page de configuration. Notons que Chevrolet n’offre pas de
système de navigation sur la Bolt EV. Il s’agit plutôt d’une
fonction d’OnStar. Vous appuyez sur le bouton OnStar et demandez le
chemin voulu. Si vous préférez un vrai GPS, le système est
compatible avec Apple CarPlay et Android Auto. L’application Waze
est tout simplement immense sur cet écran. Le seul petit problème
est que si vous conduisez avec les mains en position 9 h 15, vous ne
verrez pas la gauche de l’écran où sont affichées les directions
à prendre. En position 10 h 10, c’est pire. Par contre, pour ce
qui est du fonctionnement, c’est parfait. Il est possible d’y
faire jouer de la musique des radios conventionnelles ou en continu
par Bluetooth. On peut aussi brancher une clé USB. Pour ceux qui
écoutent encore des CD, il faudra les numériser dans votre
téléphone!
Juste
en bas de l’écran, de très simples commandes audios. À droite de
celle-ci, des commandes de ventilation facile à comprendre qui, de
toute façon, peuvent être automatisées en appuyant sur AUTO. Vous
aurez peut-être remarqué le levier de vitesse un peu spécial. Pour
passer la marche avant, il faut appuyer sur le bouton latéral et
tirer vers l’arrière. Pour atteindre la position L avec
régénération maximum, il faut tirer une fois de plus. Pour passer
la marche arrière, il faut pousser vers l’avant et tirer vers la
gauche. Pour mettre sur P, il s’agit d’appuyer sur le bouton. On
en est visiblement plus à l’époque du PRNDL!
Lorsque
la marche arrière est engagée, le grand écran central se
transforme presque en télé avec une image claire vers l’arrière,
mais aussi une vision périphérique grâce aux quatre caméras
installées sur le hayon, dans la calandre et sous les rétroviseurs
latéraux. L’image est très claire et vous pourrez vous stationner
à des endroits que vous n’auriez jamais imaginés avant. Un petit
mot également sur le miroir-caméra. Lorsqu’on tire sur la
languette, on ne voit plus par le miroir, mais par la caméra
installée au-dessus de la plaque. L’image est claire, l’angle
plus large et la caméra semble se salir moins que celle servant à
la marche arrière. Le soir venu, le désign inclut une petite ligne
qui court tout le long du tableau de bord et qui s’illumine en
bleu. L’habitacle a vraiment reçu de belles attentions de la part
des designeurs.
Le
coffre est de bonnes dimensions considérant les dimensions de la
voiture. Il est même possible d’enlever un faux plancher pour
agrandir l’espace de chargement sans devoir sacrifier les places
arrière. Assez pour y engloutir une bonne commande de chez Costco.
Si on remet le faux plancher en place et qu’on abaisse la
banquette, on a alors un grand espace de chargement avec un plancher
presque plat et le seuil de chargement n’est pas très élevé.
Comme dans plusieurs véhicules aujourd’hui, le pneu de secours a
été sacrifié pour des raisons d’espace, mais aussi de poids.
Dans un véhicule électrique, le poids est un ennemi!
Venons-en
au groupe motopropulseur. Le moteur électrique fournit 200 chevaux
aux roues avant et un couple instantané de 266 livres-pied.
Chevrolet affirme pouvoir faire le 0-96 km/h en 6,5 secondes. Je n’ai
pas de difficulté à le croire puisque, quand on appuie à fond sur
l’accélérateur, on se sent enfoncé dans le siège. Le système
antipatinage fait du bon travail pour empêcher les roues de patiner.
En forte accélération, l’effet de couple est assez important et
il faut bien tenir le volant à deux mains. La batterie de traction
est au lithium-ion d’une capacité de 66 kWh. Comme expliqué
précédemment, l’autonomie a été augmentée à 417 kilomètres.
Lors de mon essai en hiver, le minimum que j’ai atteint a été de
270 kilomètres. Pour ceux qui sont plus familiers avec les véhicules
électriques, le chargeur de bord a une capacité de 7,2 kW. La
Chevrolet Bolt EV 2020 roule sur des pneus de 17 pouces P215/50R17.
En
bref, la Chevrolet Bolt EV 2020 n’a rien à envier aux produits
plus récents de la concurrence. Dans le segment des véhicules
électriques, tout va très vite et Chevrolet l’a bien compris en
augmentant l’autonomie de sa petite voiture. Contrairement à
d’autres concurrentes qui, supposément, sont des VUS, on peut
assoir deux personnes à l’arrière sans trop de contraintes pour
les gens assis à l’avant. On n’a peut-être pas mis assez de
rembourrage dans les sièges, mais on a mis plus de matériel
insonorisant, car la conduite de cette voiture est très silencieuse
et les bruits de la route sont bien contenus. La qualité suprême :
il y en a en stock chez plusieurs concessionnaires. Nul besoin
d’attendre huit ou dix mois! Les listes d’attente sont très
courtes. Malgré des sièges un peu en deçà des attentes, c’est
un véhicule que je n’hésite pas à recommander.
Venez
donner votre opinion sur la page Facebook
d’AutoOpinion.ca.
De plus, toutes les photos s’y trouvent. Cliquer sur « J’aime »,
ça fait toujours plaisir!
Conditions
de l’essai
Réalisé
du 6 au 13 janvier 2020.
Météo
: pluie, neige, verglas, peu de soleil, entre –18 et 4 °C.
Modèle
essayé : Chevrolet Bolt EV Premier 2020
Assemblée
à Lake Orion, Michigan, États-Unis
Générations
:
- 1re — 2017
Prix
selon www.chevrolet.ca
(12 janvier 2020) :
- LT 2019 – 46 945 $
- Premier 2019 – 51 945 $
Prix
du modèle essayé :
- Premier 2020 PDSF – 50 298 $
- Options – 795 $
- Frais de climatisation – 100 $
- Frais de transport – 1 800 $
- Total – 52 993 $
- Il faut ensuite ajouter les taxes et enlever les rabais gouvernementaux
Distance
parcourue : 482,9 km (41 % autoroute)
Consommation
selon Ressources
Naturelles Canada :
- Ville - 16,5 kWh/100 km
- Route - 19,5 kWh/100 km
- Émissions de CO² — 0 gramme/km
- Autonomie – 417 km
- Temps de recharge sur 240 V – 10 heures
Consommation
affichée : 26,3 kWh/100 km
Véhicule
fourni par GM
Canada
Photos
prises à Pointe-Claire
et Ste-Élisabeth,
Québec
1 commentaire:
A very good post thanks for sharing ! !
Publier un commentaire