22 décembre 2019

Essai routier : Mazda3 2019 – Une réussite



La Mazda3 est un succès. Depuis 2003, elle propage l’image de la petite voiture amusante à conduire dans une catégorie où l’agrément de conduite n’est pas toujours au sommet de la liste des caractéristiques. Ce que j’admire chez Mazda, c’est que cette compagnie n’a jamais cessé d’améliorer son modèle d’entrée de gamme (si on met de côté les quelques années de présence de la Mazda2). La première génération a connu des problèmes de rouille prématurée. Mazda a amélioré les choses à la deuxième génération tout en concoctant une petite bombe, la Mazdaspeed3. La troisième génération était encore au sommet de la catégorie l’an dernier et cette année, Mazda compte bien aller recruter des acheteurs de VUS en offrant maintenant la traction intégrale. Avec ces améliorations constantes, pas étonnant que Mazda ait écoulé plus de 6 millions d’exemplaires de Mazda3 à travers le monde depuis son lancement en 2003. Et le compteur tourne toujours!
Pour 2019, Mazda ne repart pas complètement d’une page blanche. Ce serait bien risqué pour une voiture compacte qui se vend bien. La silhouette est donc facilement reconnaissable par rapport à la génération précédente. Ça ne veut pas dire que Mazda n’a pas pris de risques comme en fait foi l’énorme pilier C du modèle à hayon. De mon point de vue, ça alourdit la silhouette. Pour la première fois depuis 2003, je préfère donc la version berline plus conventionnelle. Comme par le passé, la Mazda3 2019 est offerte en trois niveaux d’équipements, GX, GS et GT. Les versions GS et GT peuvent recevoir la traction intégrale i-ACTIV en option.


Ce qui frappe lorsqu’on prend place dans cette nouvelle Mazda3, c’est la qualité de la finition. Depuis quelque temps, Mazda semble vouloir viser plus haut sur l’échelle du luxe et ça se voit dans les versions plus luxueuses, GT dans le cas de la Mazda3. L’intérieur en cuir blanc crème de ma berline d’essai est assez spectaculaire pour la catégorie. Les sièges avant sont confortables, le support latéral est bon et l’espace ne manque pas. À l’arrière, malgré le bon confort de la banquette, l’espace est beaucoup plus calculé et le support latéral est pratiquement inexistant. La nacelle d’instrumentation est très complète avec ses trois grands cadrans en chiffres blancs sur fond noir. Tous les renseignements voulus sont présents au premier coup d’œil. Même simplicité sur le volant puisque les commandes audios sont à gauche et le régulateur de vitesse à droite. Pas de boutons cachés derrière le volant ou d’ajout mal placé, tout est à portée du bout des doigts.
Le grand écran rectangulaire central de la génération précédente a cédé sa place à un nouvel écran plus mince et allongé de forme trapézoïdale... déformée! Il est partiellement encastré dans le tableau de bord et ainsi moins proéminent que dans la précédente génération. Toutefois, même si la surface semble plus grande, il suffit d’y faire afficher l’interface d’Android Auto pour se rendre compte que c’est assez petit. La vitesse d’exécution du système Mazda Connect s’est beaucoup améliorée et il est plus intéressant de naviguer dans les menus. L’intégration d’Android Auto est l’une des meilleures que j’ai pu tester. On peut contrôler l’interface à l’aide de la molette installée entre les deux sièges. Bien sûr, certaines versions ont droit à la présence d’un système de navigation intégré, mais malgré une belle interface et une certaine facilité de programmation, les données cartographiques ne sont pas aussi à jour que celles proposées par Google Maps ou Waze. La sonorité du système audio est excellente grâce aux bons soins de la compagnie Bose. On peut y faire jouer sa musique sur de nombreux supports, sauf les CD.
À peu près tout se contrôle avec l’écran, sauf la ventilation. Les commandes se trouvent au centre du bloc central. Très simple à utiliser, la climatisation est bizone dans la version GT. De plus, au même endroit, on peut y enclencher les sièges ou le volant chauffants. Quant à la capacité du coffre, il est bien évident que le modèle à hayon peut en prendre plus. Toutefois, son seuil de chargement est assez élevé. L’amplificateur du système Bose est installé au centre du pneu de secours. J’espère qu’il est facile à retirer en cas de crevaison.
Dommage que Mazda n’ait pas cru bon de nous offrir le nouveau moteur Skyactiv-X. En lieu et place, deux autres groupes motopropulseurs s’offrent à nous. D’abord, le quatre cylindres de 2,0 litres bon pour 155 chevaux et un couple de 150 livres-pied. C’est déjà pas mal, mais dans mes voitures d’essai, on y retrouvait plutôt le quatre cylindres de 2,5 litres produisant 186 chevaux et 186 livres-pied de couple. Dans la version GT à hayon, j’ai pu tester la transmission manuelle optionnelle (oui, oui, une transmission manuelle optionnelle!) à six rapports. Alors que d’autres constructeurs n’offrent plus de transmission manuelle ou qu’ils la réservent au modèle de base, Mazda l’offre dans toutes les versions de la Mazda3, sauf la berline GT. Côté plaisir au volant, c’est toujours agréable et stimulant de conduire une voiture à boite manuelle, d’autant plus que le moteur de 2,5 litres est vif et puissant. Quant à la boite automatique à six rapports essayée dans la berline, ses passages de vitesse sont doux et il est possible de passer les rapports manuellement avec un certain intérêt afin de faire monter le moteur en révolution. Bref, en ce qui a trait au 2,5 litres, il convient parfaitement à l’image sportive et à la conduite plus aiguisée de la Mazda3. Notons que l’on peut doter les versions GS et GT de la traction intégrale i-Activ (transmission automatique seulement), mais puisqu’il n’y avait pas de neige, je n’ai pas vraiment pu la tester.
Voilà! La dernière mouture de la Mazda3 est une réussite. Ce qui sera difficile, ce sera d’en vendre puisque, même avec l’arrivée de ce nouveau modèle, les ventes de Mazda3 sont en baisse cette année. Comme le nouveau VUS Mazda CX-30, assemblé sur la même plateforme, envahira bientôt les salles de montre des concessionnaires, on peut réellement se demander si la Mazda3 sera un succès de vente ou simplement une belle réalisation technique.
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Essai réalisé précédemment :
  • 2018 Mazda3 Sport
  • 2017 Mazda3 Sport
  • 2016 Mazda3 Sport
  • 2014 Mazda3
  • 2011 Mazda3 Sport
  • 2008 Mazda3
Conditions de l’essai
Réalisé du 21 au 26 mai 2019 (hayon) et du 30 septembre au 7 octobre 2019 (berline).
Météo : dans les deux cas, un peu de soleil et beaucoup de pluie, entre 10 et 24 °C en mai, entre 3 et 12 °C en octobre.
Modèles essayés : Mazda3 GT 2019 à hayon (Sport) et berline AWD.
Assemblées à Salamanca, Mexique
Générations :
  • 1re — 2003
  • 2e – 2009
  • 3e – 2014
  • 4e — 2019
Prix selon www.mazda.ca (17 décembre 2019) :
  • GX berline 2020 – 18 000 $
  • GX à hayon 2020 – 21 300 $
  • GS berline 2020 – 22 700 $
  • GS à hayon 2020 – 24 000 $
  • GT berline 2020 – 26 500 $
  • GT à hayon 2020 – 27 500 $
Prix des modèles essayés (hayon 2020 / berline AWD 2020) :
  • PDSF – 28 500 $ / 30 500 $
  • Options – 450 $ / 2 950 $
  • Frais de transport et de préparation - 1 750 $ / 1 750 $
  • Taxe sur le climatiseur – 100 $ / 100 $
  • Droits sur les pneus neufs – 15 $ / 15 $
  • Total – 30 815 $ / 35 315 $
Distance parcourue : 428,7 km (47 % autoroute) / 509,8 km (39 % autoroute)
Consommation selon Ressources Naturelles Canada :
  • Ville - 9,2 L/100 km (hayon) / 9,2 L/100 km (berline AWD)
  • Route - 6,6 L/100 km (hayon) / 7,0 L/100 km (berline AWD)
  • Émissions de CO² — 189 grammes/km (hayon) / 192 g/km (berline AWD)
Consommation affichée : 6,8 L/100 km (hayon) / 7,3 L/100 km (berline AWD)
Régime moteur à 100 km/h : 1 800 tours/minute (automatique)
Régime moteur à 115 km/h : 2 100 tours/minute (automatique)
Véhicule fourni par Mazda Canada
Photos prises à Pointe-Claire et Ste-Élisabeth, Québec

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Avertissement

La consommation réelle peut différer de 10 à 20% par rapport à la consommation affichée par l'ordinateur de bord. Toutefois, à des fins de comparaison, j'inscris toujours la consommation que l'ordinateur de bord affiche à la fin de la période d'essai.
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