26 novembre 2007

Essai routier complet: Subaru Impreza 2008

Je voudrais d'abord m'excuser auprès de mes fidèles lecteurs pour ce long délai depuis mon dernier article. J'ai eu beaucoup de travail en plus de vivre une expérience d'achat de voiture usagée des plus déplaisantes. Je profiterai bientôt de cette expérience désagréable pour vous donner quelques conseils pour ne pas vous faire arnaquer. Maintenant, passons à l'essai de la Subaru Impreza 2008.

Parler d’une Subaru Impreza, c’est toujours risqué. Je m’explique : autour de la Subaru Impreza, il existe une communauté qui ne jure que par cette voiture. Comme autour des Honda ou des Volkswagen. Ces gens sont des « maniaques » de leur Subaru et il ne faut pas en dire du mal car elle est la meilleure du marché. C’est un peu le problème de Subaru. La compagnie doit faire plaisir à ces mordus et attirer une nouvelle clientèle. Pas facile! C’est pour 2008 qu’elle a décidé de donner le grand coup. Subaru a redessiné l’Impreza 2008 à partir d’une feuille blanche avec comme objectif de garder sa clientèle fidèle et d’attirer de nouveaux acheteurs qui ne veulent pas nécessairement se procurer une voiture de rallye. Peut-on déclarer « mission accomplie »?

La nouvelle Subaru Impreza 2008 se décline en deux configurations : berline et « hatchback », celle-ci remplaçant le modèle familial de la précédente génération. Les lignes sont moins agressives qu’avant et la voiture se fond aisément dans la jungle automobile actuelle. La calandre ressemble même, selon moi, à celle d’une Chrysler avec ses deux ailes de chaque côté de l’écusson Subaru. Mais comme tous les goûts sont dans la nature, peut-être aimez-vous cette nouvelle silhouette. L’Impreza est disponible en trois niveaux d’équipements : 2.5i, Groupe Sport et WRX. Subaru n’a donc pas exclu le rallye de sa feuille de route puisque la WRX est toujours au catalogue. C’est la Subaru Impreza 2.5i 2008 berline que j’ai pu essayer grâce à la collaboration de Subaru Canada.

Lorsque l’on prend place à l’intérieur, on remarque le contraste entre les formes arrondies du tableau de bord et la forme carrée de la console centrale. Ce qui m’apparaissait bizarre au début s’est avéré pratique puisque les commandes de la radio, située au haut de la console, sont plus près du volant grâce à la forme de la console. C’est donc une brillante idée de placer la radio au dessus des buses de ventilation centrales. Pour les cadrans, c’est clair : un grand cadran central pour la vitesse, flanqué à gauche du tachymètre et à droite de l’indicateur de niveau d’essence, blanc sur noir. Le soir venu, tout est éclairé de rouge. Ça manque d’originalité et on aurait pu faire beaucoup mieux avec d’autres couleurs. L’espace pour les jambes à l’avant est suffisant à l’avant et un peu juste à l’arrière. Les sièges avant sont moyennement confortables. Malgré le fait qu’ils soient ajustables en hauteur, j’ai eu beaucoup de difficulté à trouver une position de conduite agréable. Les appuie-têtes sont également dérangeants puisqu’ils sont dirigés vers l’avant. Ça évite peut-être le « coup du lapin » lors d’un accident mais c’est désagréable lorsque l’on conduit. Le tissu de ces sièges est agréable au toucher et il a la mauvaise habitude de garder tous les cheveux que vous perdez. La sonorisation AM/FM/CD/MP3 est excellente, particulièrement avec les CD. On peut aussi y ajouter la radio satellite XM ou SIRIUS en option. Côté coffre, il est de dimensions raisonnables et peut être agrandi en abaissant la banquette arrière 60/40. Le seuil de chargement est un peu élevé.

Une Subaru, c’est bien spécial mécaniquement parlant. D’abord, toutes les Subaru sont à traction intégrale, une exclusivité sur la scène automobile. Ensuite, Subaru fait confiance aux moteurs boxer. Celui de l’Impreza 2008 est un 4 cylindres à plat de 2,5 litres qui développe 170 chevaux. Il produit 170 lb-pi de couple. Comme c’est un moteur boxer, il émet cette sonorité bien spéciale qui me rappelle les vieilles Coccinelles de mon enfance. Heureusement, le bruit est plus sourd et n’est absolument pas envahissant à l’intérieur. Tout au plus, on entend un petit grondement à l’accélération et au-dessus de 120 km/h. La transmission manuelle à cinq rapports est de série.
Elle est agréable à utiliser et le seul reproche que je pourrais y faire, c’est que la cinquième vitesse est un peu loin. Une transmission automatique à quatre rapports avec mode séquentiel est aussi disponible en option. Les performances du moteur sont bonnes et la tenue de route est excellente. Les pneus Bridgestone Potenza de 16 pouces n’y sont sûrement pas étrangers. De plus, la suspension est un excellent compromis entre tenue de route et confort. La Subaru Impreza 2008 profite en équipement de série de la technologie des freins ABS avec répartition de la force de freinage EBD. Les freins sont à disques à l’avant et malheureusement à tambours à l’arrière. Pour les freins à disques à l’arrière, il faut opter pour le Groupe Sport. Même chose pour le contrôle de la traction. La visibilité est bonne et les rétroviseurs sont chauffants en équipement standard, un équipement très utile par temps froid.

Subaru n’a pas lésiné sur la sécurité puisque, comme précisé plus haut, les freins ABS avec distribution de la force de freinage (EBD) sont en équipement de série. Les coussins gonflables frontaux et latéraux aux places avant sont également inclus. Des rideaux gonflables latéraux sont aussi intégrés aux parois latérales de la Subaru Impreza. J’ai également noté les phares puissants comme un élément sécuritaire important. Quelques éléments comme l’assistance au freinage d’urgence sont réservés aux modèles plus chers.

En bref, Subaru a entre ses mains une excellente voiture d’entrée de gamme. Un peu plus chère que ses concurrentes, l’Impreza 2008 offre un équipement de série respectable assorti d’une bonne tenue de route et de la traction intégrale légendaire de Subaru. Et pour ce qui est de la silhouette, c’est au goût de chacun. Pour ceux qui aimaient les lignes agressives des modèles de la dernière génération, dont je suis, c’est une déception. On peut toutefois se consoler en se disant qu’au niveau de la mécanique, Subaru a préféré la continuité. La Subaru Impreza 2008 est donc entrée dans les rangs tout en conservant son âme de rebelle…

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Conditions de l’essai

Réalisé du 23 au 29 octobre 2007
Journées de pluie et de soleil, entre 5 et 12 C
Modèle essayé : Subaru Impreza 2.5i 2008
Échelle de prix : 20 695 à 34 995$
Prix du modèle essayé : 20 695$
Distance parcourue : 801,3 km sur tous types de route
Consommation moyenne : 8,4 L/100 km
Véhicule fourni par Subaru Canada
Merci à Marie-Claude Simard.

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Avertissement

La consommation réelle peut différer de 10 à 20% par rapport à la consommation affichée par l'ordinateur de bord. Toutefois, à des fins de comparaison, j'inscris toujours la consommation que l'ordinateur de bord affiche à la fin de la période d'essai.
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