19 février 2007

Essai routier: Toyota FJ Cruiser 2007

De retour aux essais cette semaine après l’effervescence du Salon de l’Auto de Montréal. C’est un essai réalisé au mois de novembre 2006 et qui n’avait pas été planifié. Il m’a été généreusement offert par mon concessionnaire - collaborateur Joliette Toyota de Joliette. Il s’agit du Toyota FJ Cruiser 2007, un véhicule qui sort de l’ordinaire par son allure de Tonka qui me rappelle la silhouette d’un vieux Land Cruiser des années ’70. Et ce n’est pas une coïncidence puisque son nom est dérivé du Toyota Land Cruiser FJ40 de cette époque.

La silhouette extérieure ne plaira pas à tous. Elle est dessinée de façon à dégager une impression de robustesse, accentuée par le pilier C surdimensionné. Ce trait de style est peut-être joli mais il nuit à la visibilité de ¾ arrière. C’est également sa silhouette qui le démarque sur la route et je ne lui vois qu’un seul concurrent direct et c’est le Jeep Wrangler.

La première chose que l’on ressent lorsque l’on monte à bord est cette impression de coffre-fort. L’intérieur est robuste. Notons d’abord que malgré son allure imposante, il n’y a que quatre places. Les sièges avant sont confortables et sont recouverts de tissu hydrofuge. L’intérieur du Toyota FJ Cruiser est d’ailleurs conçu pour être souillé et il peut être nettoyé directement avec un boyau d’arrosage. Les matériaux sont de bonne qualité mais ont l’allure un peu trop plastique. Les cadrans sont clairs avec des chiffres noirs sur fond blanc. Toutes les commandes sont à portées de la main. La console centrale reprend la couleur de la carrosserie. La sonorité de la radio AM/FM/CD/MP3 était très bonne malgré le fait que j’ai eu beaucoup de difficulté à la faire démarrer. Le problème était-il assis sur le siège? Je n’en sais rien. En plus des haut-parleurs disposés dans le tableau de bord et dans les portières, les haut-parleurs haute fréquence sont intégrés dans la doublure de pavillon pour entourer les occupants de ce que Toyota appelle « une cascade de son » virtuelle. Les places arrière sont plus accueillantes que dans le Jeep Wrangler et plus faciles d’accès grâce aux portes « suicides ». Ces portières ne peuvent toutefois être ouvertes que si les portières avant le sont également. On regrette que le toit ne puisse être retiré pour rouler cheveux au vent. La banquette arrière se replie 60/40 pour agrandir le compartiment de charge. Celui-ci n’est pas recouvert de moquette mais plutôt de caoutchouc, comme partout ailleurs, facilitant ainsi son nettoyage. La visibilité n’est pas sans faille, notamment de ¾ arrière, compte tenu du fait que la silhouette est trapue donc les glaces sont plus petites que sur un véhicule « normal ». C’est tellement vrai que l’on a dû mettre trois essuie-glaces pour le pare-brise avant. Par contre, on a installé des rétroviseurs extérieurs surdimensionnés très utiles auxquels on a intégré des petits phares d’appoint. La portière arrière s’ouvre dans le bon sens soit de la droite vers la gauche, une denrée rare chez les japonais. Fait à noter, la lunette arrière peut s’ouvrir sans retirer le pneu de secours.

Côté mécanique, on retrouve le V6 de 4,0 litres et 239 chevaux, le même qui équipe la camionnette Tacoma. Avec 278 lb-pi de couple, il est sûrement en mesure d’affronter efficacement les sentiers boueux. Par contre, sur la route asphaltée, il est plutôt grognon. Deux choix de transmissions : une boîte manuelle à six rapports avec quatre roues motrices permanentes et une transmission automatique à cinq vitesses avec quatre roues motrices temporaires. Cette dernière profite également d’une boîte de transfert à deux rapports HI/LO. Le Toyota FJ Cruiser 2007 profite de toute l’assistance à la conduite de série, entre autres l’ABS avec répartition électronique de la force de freinage, un dispositif de contrôle de la stabilité du véhicule et un régulateur de traction. Les freins efficaces sont à disques ventilés aux quatre roues. Les suspensions sont à double bras triangulaire à l’avant et à 4 tiges assistés d’une barre latérale d’accouplement à l’arrière. Des pneus P265/70R17 relient le véhicule à la boue.

Mon impression de la tenue de route? C’est un peu bizarre. Le véhicule est gros et on semble assis dans une boîte tellement le pare-brise est à angle droit. Je ne peux pas dire que c’est désagréable mais on semble flotter sur un nuage. Les pneus de 17 pouces à profil 70 y sont sûrement pour quelque chose. Par contre, pour avoir essayé le Jeep Wrangler quelques jours auparavant, je peux dire que le Toyota est nettement plus agréable sur la route. Oubliez la conduite sportive! Si vous voulez conduire un VUS sportivement, optez pour le RAV4. Le Toyota FJ Cruiser a été construit pour faire du tout-terrain alors, pour lui, faire de l’autoroute est un compromis. La transmission automatique est douce et gère bien la puissance du V6. La direction est plus ou moins précise en raison du flottement de la suspension. Le freinage et l’accélération sont adéquats.

En bref, le Toyota FJ Cruiser 2007 est un bon véhicule mais sa clientèle est plus ciblée, à l’image de celle du Jeep Wrangler. Alors que n’importe qui pourrait apprécier un RAV4, il faut aimer la conduite tout-terrain pour vraiment s’amouracher d’un véhicule comme le FJ Cruiser. Ou, à tout le moins, aimer les sports extérieurs car vos vélos ou votre canoë s’y sentiront à l’aise à l’intérieur. D’ailleurs, j’aimerais bien voir un Toyota FJ Cruiser et un Jeep Wrangler à l’œuvre dans une sablière ou en forêt, juste pour le plaisir. Concessionnaires intéressés?

Comme toujours, venez me visiter chez mes confrères européens de Passion Automobile. Raison de plus, ils célèbrent leur cinquième anniversaire cette année et sont plus motivés que jamais. Dans la colonne de gauche, vous pouvez cliquer sur des liens vers les essais de Jean-Fi, leur essayeur attitré. Pour venir discuter du Toyota FJ Cruiser 2007, cliquez ici! J’attends vos questions et commentaires avec impatience. Bonne route!

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Avertissement

La consommation réelle peut différer de 10 à 20% par rapport à la consommation affichée par l'ordinateur de bord. Toutefois, à des fins de comparaison, j'inscris toujours la consommation que l'ordinateur de bord affiche à la fin de la période d'essai.
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