Essai routier: Subaru Forester e-BOXER 2025 – Un petit pas pour Subaru

Le Subaru Forester est vraiment très apprécié au Québec. J’en vois aussi beaucoup dans les États du nord-est américain comme le Vermont et le New Hampshire. En fait, la marque s’est créé une belle réputation grâce à sa traction intégrale symétrique à prise constante, une caractéristique qui rejoint de nombreux adeptes dans les régions où l’hiver est rigoureux. De plus, selon Consumer Reports, le Protégez-vous des Américains, la marque Subaru est classée au premier rang pour sa fiabilité pour la première fois, devant Lexus et Toyota. Tout un accomplissement! Le Subaru Forester n’est toutefois pas un modèle de frugalité et certains concurrents comme le Toyota RAV4 et le Honda CR-V ont maintenant des versions hybrides dans leur alignement. N’oublions pas également que le Nissan Rogue et le Mitsubishi Outlander arriveront bientôt avec une version hybride. Il fallait donc que Subaru réagisse. 

 

Au premier abord, on se dit: Subaru va demander à Toyota de lui fournir un groupe hybride. Eh bien non, Subaru a développé ça à l’interne. Sous le capot du Forester hybride, il y a toujours et encore un moteur à cylindres à plat auquel on a juxtaposé un moteur électrique. Ça s’appelle donc e-BOXER. Pour l’instant, Subaru propose ce moteur uniquement sur la version Premier toute équipée. Ne jugeons pas trop vite, Honda a fait la même chose au début pour ensuite l’offrir sur des versions moins onéreuses. 

 

Lorsqu’on prend place à bord du Subaru Forester e-BOXER 2025, on remarque aussitôt les sièges en cuir perforé avec de l’ultrasuède mélangeant le noir et le brun. C’est très beau et de belle qualité. En plus, les supports latéraux pour le dos et les cuisses sont bons. Pour ce qui est du tableau de bord, le design est intéressant puisqu’on y a intégré des textures et des couleurs qui font le lien avec la couleur des sièges. Les matériaux semblent également de belle qualité. On voit que Subaru fournit des efforts pour rendre l’habitacle du Forester plus attrayant. Contrairement aux modèles à essence, le Forester e-BOXER inclut un écran dans sa nacelle d’instrumentation. Toujours avec un design à deux cadrans, celui de gauche est dédié au fonctionnement du système hybride alors que celui de droite vous indique la vitesse. Dans le coin, en bas à gauche, il y a une section qui sert d’ordinateur de voyage et où on peut y faire afficher divers renseignements. Il n’y a aucune personnalisation possible, même pas en enclenchant le mode Sport. Un peu décevant, mais tout ce qui est dans la nacelle d’instrumentation se lit facilement et rapidement. 

 

C’est aussi assez simple sur le volant alors que tout ce qui est audio est sur la branche gauche alors que la branche droite est consacrée au régulateur de vitesse adaptatif. Celui-ci va très bien et la seule chose que je souhaiterais est qu’il y ait une petite accélération lorsqu’on engage le clignotant pour doubler un véhicule plus lent. Le système de suivi de la voie est aussi un peu trop intrusif à mon goût. La conduite est plus agréable lorsqu’il est désactivé. Finalement, mention d’honneur à Subaru pour avoir mis le bouton du volant chauffant sur le volant. Ça semble aller de soi, mais certains constructeurs cachent parfois cette commande dans des menus sur l’écran!  

 

Parlons-en de cet écran! Cet écran installé sur la hauteur mesure 11,6 pouces de diagonale et affiche des logos qui, à mon œil, sont faciles à identifier. Au début de la semaine d’essai, l’interface était plutôt lente à réagir, mais ça a semblé se replacer durant la semaine, quoique le processeur apparaît débordé par la quantité d’informations à traiter. D’ailleurs, quand on s’assoit et qu’on démarre le véhicule, ça prend plusieurs dizaines de secondes, sinon une minute, avant que le logo d’Android Auto ne s’affiche. C’est beaucoup trop long. Toutefois, Android Auto / Apple CarPlay sont offerts avec ou sans fil. Les commandes de ventilation sont à l’écran, mais des commandes physiques sont aussi disposées autour de l’écran pour vous faciliter la vie si vous avez à les manipuler en roulant. En revanche, les commandes de sièges chauffants et ventilés ne sont que sur l’écran. Néanmoins, j’aime bien la disposition de cette interface, mais il faudrait la rendre plus réactive.  

 

Juste en dessous, il y a des entrée USB et USB-C de 2,4 et 3,0 A respectivement, une bonne puissance pour recharger les appareils. Sinon, il y a le chargeur par induction si votre téléphone vous le permet parce que, dans mon cas avec un Pixel 8a, il devient vraiment trop chaud et ne fonctionne plus convenablement. De plus, ces chargeurs par induction ne rechargent pas rapidement. Soulignons la présence d’une prise AUX de plus en plus rare de nos jours. La prise 12V, quant à elle, est situé à côté des porte-gobelets. Le coffre de rangement central est profond, mais plutôt petit, alors vous pourrez y mettre beaucoup... de petits objets! 

 

Beaucoup d’espace à l’arrière pour les passagers autant aux hanches qu’aux jambes. Le support latéral est minimal, mais la banquette est relativement confortable. On peut y asseoir trois adultes, bien qu’elles soient un peu plus à l’étroit. Malheureusement, l’assise et le dossier ne sont pas ajustables. Intégrés au dos des sièges avant, il y a trois pochettes de différentes grandeurs pour y mettre un téléphone portable, une tablette ou tout ce que vos passagers voudront bien y mettre. Des buses de ventilation peuvent être contrôlées par les passagers et il y a deux prises de recharge (USB et USB-C) pour ceux-ci. Ils auront le popotin bien au chaud grâce aux sièges chauffants à deux niveaux d’intensité. Tout ce qu’il manque au bonheur de ces passagers arrière, ce sont de petits stores de fenêtre.  

On accède à l’espace de chargement par un hayon électrifié qu’on peut ouvrir avec le pied, avec le bouton, avec le bouton au tableau de bord ou avec la télécommande. L’espace est dans la bonne moyenne et Subaru avait déposé dans mon véhicule d’essai un tapis de caoutchouc qu’on peut facilement retirer et nettoyer avec un boyau d’arrosage. Je ne sais pas si c’est en option ou de série, mais je vous le recommande. Le problème avec le modèle hybride, c’est qu’on perd le pneu de secours très utile si vous allez en forêt avec votre Subaru. Il faut bien mettre la batterie quelque part! On a quand même pensé à intégrer un petit compresseur et une canette afin de pouvoir réparer une crevaison mineure. Bravo pour la prise 12V intégrée à la paroi de la soute à bagages. Pour abaisser la banquette 60/40, il y a de petites tirettes de chaque côté qu’on a qu’à tirer et le tour est joué! L’espace de chargement est alors de grande dimension et permettrait même d’y coucher avec un matelas gonflable.  

 

Sous le capot, comme je l’ai dit précédemment, c’est du pur Subaru avec un moteur à quatre cylindres horizontaux, nommé BOXER, auquel on a juxtaposé un moteur électrique pour un total de 194 chevaux. Le tout est couplé à une boîte CVT, à rapport continuellement variable, un moins dynamique à mon goût que ce à quoi Subaru nous a habitué. Mettre le mode Sport en fonction ne semble pas apporter un surplus de puissance. Utiliser les palettes au volant pour changer les rapports soi-même n’apporte pas non plus une impression de puissance. La capacité de remorquage est de 1 500 livres ce qui est dans la norme pour la catégorie. Comme le Forester e-BOXER n’est offert qu’en déclinaison Premier, les roues ont 19 pouces de diamètre. Quant à la consommation d’essence, j’ai fait 7,0 L/100 km comparativement à 8,5 lors de mon dernier essai d’un modèle à essence conventionnel. C’est bien et c’est presque ce que la concurrence a à offrir.  

 

Donc, c’est bien que Subaru ait trouvé le moyen d’offrir un moteur hybride dans son Forester. Reste maintenant à l’offrir dans plus de modèles pour qu’on puisse rejoindre une plus large clientèle. Les gens qui veulent un modèle hybride n’ont peut-être pas les moyens financiers ou l’envie d’avoir le modèle haut de gamme. Quant au véhicule lui-même, il attire déjà beaucoup d’acheteurs dans les salles de montre. C’est eux qui choisiront le moteur hybride ou conventionnel. Je ne pense pas, du moins pour l’instant, que le Forester e-BOXER attirera une nouvelle clientèle.  

 

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Conditions de l'essai 

 

Réalisé du 30 juin au 7 juillet 2025. 

Météo: soleil et pluie, entre 18 et 32 °C. 

Modèle essayé: Subaru Forester e-BOXER Premier 2025 

Assemblé à Ota, Gunma, Japon 

Générations: 

• 1re - 2025 

Prix selon www.subaru.ca (30 juillet 2025): 

• Premier – 48 195 $ 

Prix du modèle essayé: 

• PDSF – 48 195 $ 

• Préparation à la route et au transport – 2 295 $ 

• Autres frais – 320,50 $ 

• TVQ – 5068,35 $ 

• TPS – 2 540,52 $ 

• Total – 58 419,37 $, taxes incluses 

• Financement 60 mois (6,99 %) - 266,63 $ / semaine, taxes incluses 

• Location 36 mois (6,99%) (20 000 km/an) - 234,41 $ / semaine, taxes incluses 

Distance parcourue: 612,3km (75 % autoroute) 

Consommation selon Ressources Naturelles Canada: 

• Ville – 6,8 L/100 km 

• Route – 7,0 L/100 km 

• Émissions de CO² - 161 grammes/km 

Consommation affichée: 7,0 L/100 km 

Véhicule fourni par Subaru Canada 

Photos prises à Berthierville, Québec