04 septembre 2018

Essai routier : Volvo XC40 2019 – Bonne mécanique, beaucoup d’électronique


Je ne m’en cache pas : je suis un fan de Volvo. Depuis très longtemps, j’aime Volvo parce que la compagnie sino-suédoise a toujours mis la sécurité des occupants à l’avant-plan. Toutefois, depuis quelques années, le manufacturier semble avoir de la difficulté à intégrer les nouvelles technologies au sein d’un tableau de bord qui serait ergonomique. Déjà, en 2014, lors de l’essai d’une berline S60, je me demandais comment Volvo pouvait intégrer un système de navigation aussi difficile à programmer. On pouvait même le programmer à l’écran en roulant! 

Encore cette fois-ci, avec le XC40, Volvo semble avoir perdu le sens des responsabilités avec l’électronique embarquée. D’autres aspects, par contre, sont très intéressants et ils sont nombreux. Essayons de séparer le bon du moins bon. 

Au premier abord, le Volvo XC40 2019 frappe en plein dans le mille. La silhouette est différente de ce qui se fait sur le marché et la calandre massive au centre des phares au désign unique projette l’image de Volvo. Le désign avec le toit de couleur contrastante est dans l’air du temps (Nissan le fait, MINI le fait, Kia le fait…) et Volvo n’allait pas manquer cette mode. Le pilier C massif est bénéfique pour la ligne extérieure, mais ça cause quelques problèmes de visibilité de ¾ arrière lorsqu’on est au volant. J’aime bien également les flancs sculptés dans le bas des portières. La partie arrière est aussi caractéristique de Volvo avec ses feux en hauteur.  

Au premier abord, l’habitacle est accueillant. Les sièges avant et arrière sont confortables quoique le dossier de la banquette arrière est peut-être un peu trop droit. Si vous trouvez que l’assise des sièges avant est trop courte, il y a une rallonge qu’on peut tirer facilement. Les matériaux des sièges sont de belle qualité et la finition est correcte. Il y a toutefois quelques plastiques moins agréables au toucher malgré le fait que le tableau de bord soit recouvert de matériaux souples. La nacelle d’instrumentation ne contient pas de cadrans, seulement un grand écran. Lorsqu’on démarre le véhicule, deux grands cadrans s’affichent, indicateur de vitesse à gauche, tachymètre à droite. Au centre, ça peut être la pièce musicale que vous écoutez ou la carte du système de navigation. En bas à gauche, le totalisateur journalier et à droite, l’autonomie restante et la consommation ponctuelle. Pourquoi pas la moyenne? Je ne sais pas et il ne semble pas qu’on puisse la changer. Pour avoir la moyenne, il faut appuyer sur un des boutons du volant qui fait sortir un petit tableau avec plusieurs données en relation avec le totalisateur journalier. La limite de vitesse est affichée dans l’indicateur de vitesse. C’est efficace puisque ce n’est pas le GPS qui la fournit, mais ce sont des capteurs qui la lisent sur les panneaux. 

Maintenant, le volant. Il se prend bien en main et il est chauffant pour les froides journées d’hiver. Sur la branche de gauche, il y a les touches du régulateur de vitesse. Notez qu’il ne s’agit que d’icônes. Pour le régulateur de vitesse, ça va. Les commandes de droite concernent le système audio, mais comme il n’y a pas d’écrit (seulement des flèches), il faut deviner. C’est sûr qu’après une semaine, ça va, mais ce n’est pas évident au premier abord. De plus, il n’y a pas de touches pour répondre au téléphone. 

Passons maintenant au système d’infodivertissement. Le petit problème, c’est que Volvo a retiré toutes les touches conventionnelles (à quelques exceptions près) de la console centrale. Il faut donc cliquer sur l’écran en tout temps. Lorsque le véhicule est à l’arrêt, c’est facile. Lorsqu’on roule, c’est plus difficile puisque nos mouvements ne sont pas stables. Le système de navigation est bien, mais les commandes vocales n’ont jamais fonctionné pour moi. Le son du système audio est excellent, mais c’est très difficile de changer de station sans passer de nombreuses secondes à regarder l’écran. Pour ceux qui écoutent de la musique à partir d’une clé USB, ça semble impossible. Les commutateurs de sièges chauffants sont aussi sur l’écran, ce qui n’est pas facile lorsqu’on est en mouvement. En bref, mettre tout sur un écran peut sembler une bonne idée, mais il faut que ce soit fait dans les règles de l’art, ce qui ne semble pas le cas ici. D’ailleurs, le système est supposé être compatible avec Android Auto, mais ça n’a jamais fonctionné. Décidément, les concepteurs de ce système n’en ont pas fait l’essai!  

Il y a quand même quelques bonnes choses à propos de ce tableau de bord. Le désign est assez joli avec ses buses verticales et ce motif de petits carrés chromés. D’ailleurs, le soir, ils sont illuminés. Il y a un endroit pour recharger un téléphone sans fil. Évidemment, le téléphone doit être compatible, ce qui n’est pas le cas du mien. Le rangement central est assez grand et Volvo en a placé un autre tout juste devant, rangement qui pourrait servir à autre chose comme mettre de la monnaie ou servir de poubelle. 

La soute à bagages est une des belles caractéristiques du Volvo XC40 2019. L’espace est très grand pour un véhicule de cette dimension et abaisser le siège vous offrira un espace caverneux. Il y a même une trappe à ski au cas où vous voudriez conserver deux places à l’arrière. Le hayon est motorisé et lorsqu’on le referme, il y a deux boutons : un pour fermer le hayon et un pour fermer le hayon et verrouiller les portières. Très utile! On peut aussi ouvrir ou fermer le hayon en passant le pied sous le parechoc. Ça fonctionne très bien. Abaisser la banquette se fait très facilement grâce à des commandes électriques situées sur le côté droit du compartiment à bagages. Finalement, il y a un double plancher ce qui fut très utile puisque, en relevant celui-ci, j’ai pu y entrer une chaise roulante sans avoir à abaisser la banquette. C’est donc un espace de chargement facilement modulable. 

Le Volvo XC40 2019 que j’ai eu le plaisir d’essayer était équipé du moteur T5 soit un quatre cylindres de 2,0 litres aidé d’un turbocompresseur. Sa puissance de 248 chevaux est intéressante, mais c’est surtout son couple maximum de 258 livres-pied atteint dès 1800 tours/minute qui est encore plus intéressant puisque les accélérations initiales sont rapides. Le temps de réponse du turbo est très court. La transmission automatique à huit rapports fait du très bon travail afin de gérer ce couple. Ce modèle R-Design est à traction intégrale. J’ai roulé en mode Comfort presque toute la semaine. Lorsqu’on arrête à un feu rouge le moteur s’arrête et redémarre lorsqu'on relâche la pédale de frein. Malheureusement, le moteur est un peu bougon au démarrage et ça devient désagréable. Il y a d’autres modes sélectionnables sur l’écran central. Le mode Eco efface le tachymètre du tableau de bord pour le remplacer par un cadran de « performance de conduite ». En mode Dynamic, la nacelle d’instrumentation reprend son tachymètre et le mode arrêt/démarrage est désactivé. Des modes Off Road et Individual sont aussi proposés. Je vous avouerai que c’est le mode Comfort qui est le plus intéressant. 

Le Volvo XC40 T5 R-Design 2019 est un beau véhicule qui se comporte vraiment bien sur la route. La moyenne de consommation d’essence est aussi bonne pourvu que ça ne vous dérange pas trop d’y mettre du super sans-plomb. Le gros problème, c’est vraiment l’écran central qui sert d’infodivertissement, mais aussi pour à peu près tout ce que vous avez à faire comme choix. Les concepteurs et ingénieurs n’ont peut-être pas fait assez d’essais parce qu’ils se seraient rendus que ce n’est pas facile à utiliser. Toutefois, après des jours et des semaines de pratique et de défilement des menus, ça devient peut-être plus facile, mais je ne l’avais que pour une semaine... malheureusement! 

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Conditions de l’essai 

Réalisé du 13 au 20 aout 2018. 
Météo : du soleil, un peu de pluie et de nuages, entre 18 et 37 °C. 
Modèle essayé : Volvo XC40 T5 R-Design AWD 2019 
Assemblé à Ghent, Belgique 
Générations : 
  • * 1re — 2018 
Prix selon www.volvocars.ca (3 septembre 2018) : 
  • * Momentum –  39 900 $ 
  • * R-Design –  44 100 $ 
  • * Inscription –  46 600 $ 
Prix du modèle essayé : 
  • * R-Design –  44 100 $ 
  • * Blanc cristal nacré métallisé — 900 $ 
  • * Vision Package – 1 800 $ 
  • * Convenience Package – 1 600 $ 
  • * Climate Package – 1 250 $ 
  • * Système audio harman kardon – 450 $ 
  • * Système de navigation – 1 000 $ 
  • * Transport et préparation - 2 015 $ 
  • * Frais – 119 $ 
  • * Total –  53 734 $ + taxes 
Distance parcourue : 587,2 km (95 % autoroute) 
Consommation selon Ressources Naturelles Canada : 
  • * Pas listé au moment d’écrire le texte 
Consommation affichée : 8,4 L/100 km 
Régime moteur à 100 km/h : 1 600 tours/minute 
Régime moteur à 115 km/h : 1 950 tours/minute 
Véhicule fourni par Volvo Canada 
Photos prises à Joliette, Québec 

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Avertissement

La consommation réelle peut différer de 10 à 20% par rapport à la consommation affichée par l'ordinateur de bord. Toutefois, à des fins de comparaison, j'inscris toujours la consommation que l'ordinateur de bord affiche à la fin de la période d'essai.
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