Pour l’acheteur de véhicules électriques, la vie n’est pas facile. Le marché se dirige clairement vers les véhicules utilitaires sport alors que l’offre de véhicules électriques se résume à une majorité de voitures. C’est pourquoi il était certain que le premier constructeur à inscrire un véhicule utilitaire dans le segment « véhicule électrique » allait attirer les regards. Depuis trois ou quatre ans, j’ai perdu le compte, Mitsubishi nous présentait dans les salons automobiles du pays un Mitsubishi Outlander PHEV (Plug-in Hybrid Electric Vehicle) sur le point d’atteindre les salles de montre canadiennes. Toutefois, il en a mis du temps et l’effet de surprise a peut-être été atténué au cours de ce long délai. En fait, tout le monde a été surpris de le voir arriver! Mais il est bien là, prêt à gagner la sympathie avec une publicité télé destinée à faire comprendre que tout ne changera pas du jour au lendemain et que chaque petit geste pour la planète est important. Le voici donc, le Mitsubishi Outlander PHEV 2018!
Précisons
d’abord que bien qu’il s’agisse d’un modèle 2018, il devrait
être très semblable au modèle 2019. Pas de problème puisque les
changements seront minimes, sinon inexistants, entre les deux
années-modèle. J’avoue ne pas être fou de la silhouette. Je la
trouve lourde sous bien des angles et trop de chrome particulièrement
dans la calandre. J’aurais aimé que l’Outlander PHEV ait
quelques différences avec l’Outlander régulier. Toutefois, comme
tous les gouts sont dans la nature, peut-être qu’il vous plait à
vous!
Le
tableau de bord est assez agréable à l’œil. La nacelle
d’instrumentation est un peu différente du modèle à essence
puisque le cadran de gauche vous indique ce que le moteur fait
lorsque vous appuyez ou relâchez l’accélérateur. Ainsi, si vous
décélérez, l’indicateur ira en position « Charge » et si vous
enfoncez l’accélérateur, il ira en position « Power ». Pour une
conduite la plus économe possible, il faut rester dans la zone «
Eco » et aller quelquefois dans la zone « Charge » puisque ça
recharge la batterie et ça allonge l’autonomie électrique.
Pour
en revenir avec le contenu de cette nacelle, tout est très facile à
consulter. Notons seulement que la consommation d’essence moyenne
se réinitialise après quatre heures d’inactivité. Pour savoir la
consommation moyenne d’une semaine d’essai par exemple, ce n’est
pas commode! Pour ce qui est des commandes au volant, c’est aussi
assez simple à comprendre. On y remarque d’ailleurs un bouton qui
laisse savoir qu’il y a un régulateur de vitesse adaptatif.
L’écran
central affiche le système d’infodivertissement de Mitsubishi.
Plus intéressant qu’auparavant, il est tout de même loin des
meilleurs de la catégorie. La sonorité du système audio est
excellente. Conçu par Rockford Fosgate, il comporte neuf
hautparleurs en plus d’un hautparleur de graves de 10 pouces dans
le compartiment à bagages. 710 watts de son, ça ne peut pas nuire à
la qualité sonore! Le système est aussi compatible avec Apple
CarPlay et Android Auto. Cette configuration est également très
efficace et permet l’utilisation d’un GPS de qualité, Waze ou
Google Maps. Un peu plus bas, les commandes de ventilation
automatique de mon véhicule d’essai étaient faciles à comprendre
et à manipuler puisque les boutons sont de bonnes dimensions. On
remarque aussi, un peu plus bas, un commutateur pour le volant
chauffant, pratiquement devenu indispensable au Québec.
Sur
la console centrale, on retrouve évidemment, le levier de vitesse.
Celui-ci est très court comme c’est la mode aujourd’hui. Ce qui
dérange un peu, c’est son fonctionnement hors du commun. Pour
mettre la transmission sur le D, on tire le levier vers soi. Pour le
mettre en position R, il faut le pousser vers l’avant. C’est ce
mouvement un peu irrégulier qui fait qu’on se retrouve souvent en
position N ou D au lieu de R. Ça se place à l’utilisation, mais
on se demande pourquoi Mitsubishi a joué avec les positions
universelles du levier de vitesse. Vous remarquerez peut-être la
position B. Vous pouvez aller à cette position pour que le frein
moteur soit plus efficace rechargeant ainsi un peu plus la batterie.
Finalement, dans le compartiment de rangement central, il y a
l’entrée USB et la prise 12V, une bonne idée pour mettre nos
appareils électroniques à l’abri des regards.
L’espace
de chargement est très grand malgré la présence des batteries. Il
y a même quelques petits espaces de rangement sous le plancher, pour
un bidon de lave-glace par exemple. Remarquez l’énorme hautparleur
de grave du système audio Rockford Fosgate! Mon véhicule était
doté d’une prise 110V, une bonne chose si on veut y brancher une
glacière. Fait cocasse, comme c’est le même intérieur que pour
le modèle 7 passagers à essence, il y a des porte-gobelets dans
l’espace de chargement! Avec la banquette divisée 60/40 arrière
rabattue, l’espace est immense.
La
mécanique maintenant. Quand on ouvre le capot, on reconnait
clairement le moteur thermique et le moteur électrique, sauf que
dans le cas du Mitsubishi Outlander PHEV 2018, il y a un autre moteur
électrique sur l’essieu arrière. Ça en fait donc un vrai 4x4
électrique. Le moteur à essence est un quatre cylindres de 2,0
litres qui travaille de concert avec ces deux moteurs électriques.
La batterie au lithium-ion a une capacité de 12 kWh, ce qui donne
une autonomie 100 % électrique d’à peu près 35 km dans les
meilleures conditions. On parle donc d’un temps de recharge de 13 h
sur une prise de 120 V (8 ampères) et de 8 heures à 12 ampères.
Sur une borne de recharge de 240 V, on réduit alors le temps de
recharge à 3,5 heures. Détail intéressant, on peut aussi recharger
la batterie sur une BRCC grâce au port CHAdeMO et ainsi obtenir 80 %
de la charge en 25 minutes.
C’est
bien beau, mais qu’arrive-t-il quand notre 35 km d’autonomie
électrique est épuisé? Le système se met en mode hybride en
série, c’est-à-dire que le moteur thermique sert de génératrice
pour recharger la batterie pendant que celle-ci alimente les moteurs
électriques. C’est un peu comme une Chevrolet Volt. Toutefois, si
vous avez besoin de plus de puissance, le moteur thermique peut aussi
entrainer les roues avant de concert avec le moteur électrique de
cet essieu. C’est le mode électrique en parallèle un peu à la
manière d’une Toyota Prius. Évidemment, tous ces changements de
mode de propulsion se font automatiquement en fonction de votre
conduite. Tout ce que j’espère, c’est que l’électronique va
tenir le coup puisque les réparations éventuelles risquent de
couter cher. Pour l’instant, ça semble fiable. Notons aussi que le
Mitsubishi Outlander PHEV 2018 peut remorquer 1500 livres avec
l’équipement approprié.
Sur
la route, le Mitsubishi Outlander PHEV 2018 est très agréable à
conduire. La puissance est suffisante et on ne sent que très
légèrement le changement de mode du moteur (ou des moteurs,
devrais-je dire!). 35 kilomètres d’autonomie entièrement
électrique, ça semble peu, mais pour certaines personnes, ça veut
dire aller au travail sans bruler une goutte d’essence. Si vous
avez une borne de recharge au travail, c’est encore mieux. Vous
pourrez aussi aller faire les courses!
Donc,
si vous recherchiez le fameux VUS qui vous offre une autonomie 100 %
électrique, il faut regarder du côté de Mitsubishi. Son autonomie
électrique est plutôt mince, mais il n’y a, pour l’instant,
aucun concurrent direct pour l’Outlander PHEV. On pourrait
mentionner le Volvo XC60 T8, mais il est des dizaines de milliers de
dollars plus cher. De plus, une subvention de 4 000 $ vous attend,
gracieuseté du Gouvernement du Québec!
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d’AutoOpinion.ca.
De plus, toutes les photos s’y trouvent. Cliquer sur « J’aime »,
ça fait toujours plaisir!
Conditions
de l’essai
Réalisé
du 22 au 26 octobre 2018.
Météo
: des nuages et de la pluie, entre – 3 et 6 °C.
Modèle
essayé : Mitsubishi Outlander PHEV GT S-AWC 2018
Assemblé
au Japon
Générations
:
- 1re — 2014
Prix
selon www.mitsubishi-motors.ca
(8 février 2019) :
- SE S-AWC – 44 817 $
- SE S-AWC Touring – 47 817 $
- GT S-AWC – 51 817 $
Prix
du modèle essayé :
- GT S-AWC – 49 998 $
- Transport et préparation - 1 700 $
- Frais – 119,25 $
- Total – 51 817,25 $
Distance
parcourue : 538,3 km (74 % autoroute)
Consommation
selon Ressources
Naturelles Canada :
- Ville - 9,4 L/100 km
- Route - 9,0 L/100 km
- Émissions de CO² — 108 grammes/km
Consommation
affichée : environ 9,0 L/100 km
Véhicule
fourni par Mitsubishi
Canada
Photos
prises à Brossard
et Ste-Élisabeth,
Québec
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