27 février 2012

Essai routier: Hyundai Veloster 2012


Il y a quelques mois à peine, j’étais sûr que le Veloster de Hyundai n’était qu’un prototype… jusqu’à ce que je voie sur internet que le Veloster était déjà en vente en Europe!  La gamme Hyundai offre maintenant deux coupés sport : le Genesis Coupe et le Veloster.  Et bientôt, il y aura une version coupé de l’Elantra.  Le coupé revient à la mode, on dirait!  Ce Veloster me rappelle les premières années de la Honda CR-X : petit coupé sport aux allures puissantes mais avec un moteur déjà connu de puissance moyenne.  Le Veloster a beaucoup de qualités pour réussir.  Maintenant qu’il n’est plus un prototype, je peux l’analyser en profondeur.
 
Vous n’aurez pas à vous creuser la tête très longtemps chez le concessionnaire pour savoir quel niveau d’équipement fera votre bonheur.  Le Hyundai Veloster 2012 est offert bien équipé et il n’y a qu’un seul groupe d’options appelé Technologie.  Plus tard cette année, il y aura un Veloster Turbo, présenté en janvier dernier au Salon International de l’Auto de Montréal.  Ça vous fera un choix de plus!  Les lignes du Veloster sont uniques dans la gamme Hyundai mais on peut remarquer l’avant avec cette énorme calandre trapézoïdale que l’on retrouve chez les autres modèles de la gamme de façon moins agressive, bien sûr.  De belles sculptures sur le capot alliées aux prises d’air accentuent le style sportif.  Vu de profil, la ligne de toit est fuyante et si ce n’était de la portière arrière côté passager, on pourrait penser que ce n’est qu’un deux-places.  Les ailes bombées et cette encoche dans le bas des portières renforcent l’image sportive.  À l’arrière, les feux sont très encavés dans les ailes.  Le hayon intègre une petite lunette arrière qui se poursuit vers le toit vitré.  Enfin, au bas, une section noire mat avec les embouts d’échappement centraux et carrées, une disposition qui fait un clin d’œil à quelques grandes sportives exotiques de ce monde.

C’est assez facile de prendre place à bord du Hyundai Veloster 2012 à condition de vous pencher un peu plus qu’à l’habitude.  Il est bien évident que dans ce genre de coupé sport, le fessier n’est pas très éloigné du bitume.  Néanmoins, les baquets sont confortables, procure un excellent support latéral… et ils sont jolis en plus!  J’aime bien ce mélange cuir et tissu.  C’est facile de trouver une bonne position de conduite mais le volant est un peu bas même s’il est ajustable en hauteur et en profondeur.  Je souligne le design recherché des panneaux de portières et les haut-parleurs placés plus haut qu’à l’habitude.  À prime abord, le tableau de bord semble tout droit sorti d’une Elantra ou d’une Sonata mais il est plus axé sur le bloc central et les surfaces sont moins horizontales et plus dirigées vers le centre de la voiture.  Deux grands cadrans vous indiquent vos performances mais j’aurais souhaité plus d’originalité à ce niveau.  On dirait des cadrans piqués sur une Accent.  Au centre des cadrans, l’ordinateur de bord et tous ces renseignements sur le fonctionnement du moteur.  Beaucoup de commandes au volant soit la radio, le régulateur de vitesse, le téléphone et l’ordinateur de bord.  Un peu déroutant au début mais on s’y habitue facilement et rapidement. 

Au centre de la planche de bord, deux énormes buses de ventilation verticales et proéminentes entourent le système multimédia.  Avec l’ensemble Technologie, le GPS s’ajoute à cet écran de 7 pouces.  J’ai noté une amélioration du graphisme et l’ajout de quelques fonctions comme les commandes vocales en français.  La dame du GPS peut vous diriger en français mais elle a beaucoup de difficulté avec les noms de rue.  Des noms qu’elle épelle quand elle ne sait pas comment les dire!  Il y a donc toujours place à amélioration mais ça évolue.  Pour le reste du système de son, les commandes sont bien disposées, de bonnes dimensions et la sonorité n’est pas remise en cause avec les 450 watts de puissance disponible.  C’est plus que dans mon salon!  J’ai noté le son de très bonne qualité de la radio satellite XM.  Il y a des prises iPod et AUX qui prennent en charge les iPod Touch avec un fil spécial qu’on m’avait fourni cette fois-ci.  Je peux donc maintenant vous dire que ça en vaut la peine.  Plus bas, deux des trois molettes de ventilation habituelles ont été superposées.  Autour, on retrouve des commutateurs pour choisir la direction du flot d’air.  Simple et facile d’utilisation.  Pas de climatisation automatique dans ce modèle tout équipé?  Ben non!  Des sièges chauffants à double niveaux d’intensité bien appréciés pour les frisquets matins d’automne.  Et j’allais oublier : le bouton de démarrage/arrêt est situé au centre dans le bas du bloc central.  Bel élément de style pour le Veloster.  J’espère que ça deviendra une tradition. 

Un mot sur le coffre, plus grand que je ne l’avais imaginé mais le seuil de chargement est haut et le hayon est assez lourd.  La banquette se replie en deux sections 60/40 pour agrandir l’espace de chargement.  Et si vous pensez que cette troisième portière est une idée géniale, je dois y apposer un bémol.  La portière est bien intégrée à la ligne du véhicule et sa poignée est disposée dans la petite partie de la glace, ce qui fait qu’elle est pratiquement invisible.  L’ouverture créée est assez étroite et il faut tout de même se contorsionner pour accéder à ces minuscules places arrière.   D’ailleurs, si vous vous souvenez de la publicité du Veloster avec Guillaume Lemay-Thivierge, il ne faisait que déposer son sac sur la banquette par cette portière.  C’est peut-être la meilleure utilisation que l’on peut en faire.  L’idée de Saturn dans les années ’90 avec une troisième portière mais à ouverture inversée était probablement une meilleure idée car elle libérait une grande ouverture pour accéder à l’arrière.  Mais soulignons tout  de même l’effort de Hyundai.


Sous le capot ronronne le quatre cylindres 1,6 litre à injection direction d’essence.  138 chevaux sont libérés de son double arbre à cames en tête ainsi que 123 lb-pi de couple.  Je l’ai testé avec la boîte manuelle à six rapports mais une transmission automatique EcoShift à double embrayage et six rapports est aussi offerte en option.  La boîte manuelle est agréable à utiliser mais le moteur est moyennement performant.  Il faut d’ailleurs le faire rugir à plus de 5 000 tours/minute pour qu’il commence à s’animer.  Il faudra attendre la version Turbo pour avoir des performances plus dignes.  Au volant, malgré la vitre intégrée au hayon, la visibilité est très moyenne vers l’arrière et la caméra de recul de série est un accessoire indispensable.  Attention aussi à la visibilité de ¾ arrière qui n’est pas plus claire.  La tenue de route est excellente grâce à cette suspension assez ferme qui éprouve votre popotin.  Les pneus de 18 pouces associés à de très belles jantes avec incrustations peintes tiennent bien la route.  Pour l’hiver, assurez-vous de doter le Veloster de bons pneus d’hiver.  La direction de même que le freinage sont sans reproche.  Il s’agit de disques ventilés à l’avant et de disques pleins à l’arrière avec antiblocage ABS, bien sûr!

Voilà!  Un bien beau petit coupé sport que ce Hyundai Veloster 2012.  Agréable à conduire en utilisation normale, son côté sportif ne pourra s’exprimer que lorsqu’on lui fournira plus de chevaux-vapeur et ça devrait arriver dans le courant de l’année avec le Veloster Turbo.  Le plaisir au volant n’en sera qu’augmenté.  Quant à l’aménagement intérieur, il faut retenir que les places arrière ne sont là que pour dépanner et que ce n’est pas cette troisième porte, largement publicisée, qui vous aidera à y prendre place.  Faites comme Guillaume, contentez-vous d’y mettre votre sac de sport!

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Conditions de l’essai

Réalisé du 28 novembre au 2 décembre 2012.
Journées de soleil, nuages, pluie et neige, entre -2 et 10 °C.
Modèle essayé : Hyundai Veloster 2012 avec ensemble Technologie
Prix selon www.hyundaicanada.com (27 février 2012):
•    Veloster 6M : 20 609 $
•    Veloster EcoShift : 22 009 $
•    Veloster 6M Technologie : 24 109 $
•    Veloster EcoShift Technologie : 25 509 $
Prix du modèle essayé : 24 109 $ + taxes
Distance parcourue : 429,8 km (47 % autoroute)
Consommation selon Ressources Naturelles Canada :
•    4,9 L/100 km sur route
•    7,2 L/100 km en ville
•    2 852 kg de CO² par an (20 000 km)
Consommation dans la vraie vie: 7,3 L/100 km
Régime-moteur à 100 km/h : 2 400 tours/minute
Régime-moteur à 115 km/h : 2 700 tours/minute
Véhicule fourni par Hyundai Canada.
Photos prises à Ste-Elisabeth, Qc

1 commentaire:

Anonyme a dit...

bonjour ! Est ce que le veloster serait un bon vehicule pour les hivers ici a montreal ? Merci

Avertissement

La consommation réelle peut différer de 10 à 20% par rapport à la consommation affichée par l'ordinateur de bord. Toutefois, à des fins de comparaison, j'inscris toujours la consommation que l'ordinateur de bord affiche à la fin de la période d'essai.
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