Essai routier: Mazda3 Sport 2023 – Quelques rides

Nous en sommes à la quatrième génération de la compacte Mazda3 alors que la génération actuelle date de 2019. Ce segment de marché a toujours été fructueux pour Mazda puisque, avant elle, les acheteurs aimaient les Protegé, 323 et même GLC. Depuis 2019, la Mazda3 récolte les honneurs de voiture de l’année un peu partout, étant même finaliste au titre de Voiture de l’année 2023 de l’AJAC. Pourtant, les acheteurs ne sont pas au rendez-vous et si Mazda ne change pas la recette bientôt, la Mazda3 va tout simplement s’éteindre.  

 

J’ai essayé la Mazda3 plusieurs fois depuis 2004. La même critique revenait toujours: les places arrière sont exigües. Comparons donc les chiffres. En 2004, la longueur de la Mazda3 était de 453 cm alors que cette année, la voiture mesure 446 cm, une perte de 7 cm. Pendant ce temps, le best-seller Honda Civic 2004 avait une longueur de 444 cm alors que le modèle 2023 affiche 466 cm, une hausse de 22 cm! Une petite famille avec deux enfants aura vite fait son choix. Pourtant, la Mazda3 est super amusante à conduire. Faisons le tour du propriétaire. 

 

La Mazda3 Sport, c’est le modèle à hayon. C’est aussi celle qui a la ligne la plus controversée en raison d’un pilier C très large. Par contre, malgré la controverse, cette ligne vieillit très bien. La Mazda3 Sport 2023 est proposée en quatre niveaux d’équipements: GX, GS, GT et GT Turbo. C’est la GT Turbo que j’ai pu conduire pendant une semaine, celle qui propose le moteur le plus puissant. Deux autres moteurs peuvent se retrouver sous le capot des autres déclinaisons. 

 

Je ne sais pas si c’est moi qui prends du volume ou si les portes de la Mazda3 Sport rapetissent, mais prendre place à bord exige un certain effort autant à l’avant qu’à l’arrière. La ligne de toit étant très arquée, il faut faire attention à sa tête. Néanmoins, lorsque bien assis, le confort est appréciable et les supports latéraux moulent bien le corps. En regardant autour de soi, on s’aperçoit que Mazda met beaucoup d’effort sur la qualité de la finition. Il y a très peu de matériaux durs. Les cuirs sont agréables au toucher et on en retrouve même dans les panneaux intérieurs de portières. Tout en étant un constructeur généraliste, on s’aperçoit que Mazda veut s’élever au-dessus de la masse, du moins en matière de finition intérieure. Ses intérieurs de couleur (dans ma voiture, il était rouge) sont particulièrement impressionnants.  

 

Donc, les places avant sont confortables alors que les places arrière sont un peu juste pour les jambes et la tête. Lors d’une promenade en famille, mon fils mesurant 6’3” s’est assis à l’arrière et sa tête était collée au pavillon. Je vous dirais que, assis au volant, on a l’impression d’être dans une grosse MX-5. La nacelle d’instrumentation est simple avec ses trois cadrans affichant des données en blanc sur noir. Le cadran du centre semble analogique, mais on peut y changer les renseignements affichés selon notre humeur du jour. Il y a beaucoup de commandes au volant qui s’utilisent facilement. Le problème de quelques-unes de celles-ci, c’est qu’elles sont chromées, donc plus difficiles à distinguer de jour. Avec l’éclairage de soir, le problème est réglé. Outre les sièges chauffants, le volant est aussi chauffant, un équipement dont on a beaucoup de difficulté à se passer au Québec. L’écran central, quoiqu’il ait l’air grand, est plutôt petit face à la concurrence. Le système MazdaConnect s’améliore lentement avec le temps et ce qu’il manque présentement, c’est Android Auto et Apple CarPlay sans fil. Il faudrait aussi ajouter un chargeur par induction, indispensable avec ses interfaces sans fil qui demandent beaucoup de données à votre téléphone. 

 

Le système de navigation intégré de cette Mazda3 GT Turbo est bien quoique le guidage vocal soit légèrement robotisé. La sonorisation confiée à BOSE est excellente peu importe la source. Notons que l’écran peut être contrôlé à l’aide d’une molette installé devant le levier de vitesse. Ça demande quelques jours pour s’y habituer et on s’aperçoit que ça va très bien. Les seules commandes physiques qui demeurent au tableau de bord sont celles de la ventilation. Elles sont automatiques à deux zones et font bien leur travail. Dans le coffre de rangement central, il y a une prise 12V et deux entrées USB. Dommage qu’il n’y en ait pas aux places arrière. C’est un tableau de bord simple et ergonomique. 

 

L’espace de chargement est très vaste. Saviez-vous qu’il y a plus d’espace de chargement dans cette Mazda3 Sport que dans le CX-30? Étonnant, n’est-ce pas? Dans la Mazda3 Sport, avec la banquette abaissée, il y a 54 L d’espace de plus que dans le VUS sous-compact de Mazda! 

 

Sous le capot, on retrouve le quatre cylindres turbo de 2,5 litres qu’on peut choisir dans tous les modèles Mazda, sauf la MX-5. Il est malheureusement encore jumelé à une boîte automatique robuste et fiable, mais qui ne compte que six rapports. C’est dommage parce qu’elle n’exploite peut-être pas tout le potentiel de ce moteur et lui fait boire beaucoup d’hydrocarbures. En effet, ma consommation pour la semaine d’essai est d’un peu plus de 10 L/100 km. Il faut toutefois dire qu’il y a eu deux tempêtes de neige pendant la semaine (vivement la fin de l’hiver) et que la voiture est à traction intégrale. D’ailleurs, cette traction intégrale ajoute un élément de sécurité indéniable en hiver. En poussant la voiture à fond plusieurs fois dans une courbe (avec beaucoup de précaution, croyez-moi!), je n’ai réussi à la faire décrocher qu’une seule fois. De plus, les départs dans la neige folle sont beaucoup plus faciles. Oh j’oubliais, on peut faire le plein d’ordinaire ou de super 93. La puissance sera alors de 227 ou 250 chevaux. 

 

Voilà! Une bien belle petite voiture et, par-dessus tout, tellement amusante à conduire! Je vous disais en début de texte qu’elle était vieillissante et je la comparais à la Honda Civic. Il faut pousser les comparaisons jusqu’au bout: une Mazda3 Sport GX 2023 débute à 22 900 $ alors que la Civic LX 2023 se transige à 28 730 $. Près de 6 000 $ de moins, c’est un argument de taille dans le marché automobile d’aujourd’hui! 

 

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Essais réalisés précédemment: 

Mazda3 Turbo 2021 

Mazda3 Sport 2019 

Mazda3 Sport 2018 

Mazda3 Sport 2017 

Mazda3 Sport 2016 

Mazda3 Sport 2014 

Mazda3 Sport 2011 

Mazda3 2008 

 

Conditions de l'essai 

 

Réalisé du 23 au 30 janvier 2023. 

Météo: Des nuages et de la neige, peu de soleil, entre –14 et 2 °C. 

Modèle essayé: Mazda3 Sport GT Turbo 

Assemblé à Salamanca, Mexique 

Générations: 

• 1re – 2004 

• 2e – 2010 

• 3e – 2014 

• 4e - 2019 

Prix selon www.mazda.ca (31 janvier 2023): 

• GX – 22 900 $ 

• GS – 25 400 $ 

• GT – 31 700 $ 

• GT Turbo – 37 400 $ 

Prix du modèle essayé: 

• PDSF – 37 400 $ 

• Options – 250 $ 

• Accessoires – 110 $ 

• Frais de transport – 1 105 $ 

• Frais d’inspection avant livraison – 690 $ 

• Taxe sur le climatiseur – 100 $ 

• Frais de gestion gouvernementale (pneus) - 15 $ 

• Total – 39 670 $ + taxes 

Distance parcourue: 592,3 km (88 % autoroute) 

Consommation selon Ressources Naturelles Canada: 

• Ville – 10,1 L/100 km 

• Route – 7,5 L/100 km 

• Émissions de CO² - 209 grammes/km 

Consommation affichée: 10,2 L/100 km 

Régime moteur à 100 km/h: 1 800 tours/minute 

Régime moteur à 115 km/h: 2 000 tours/minute 

Véhicule fourni par Mazda Canada 

Photos prises à Pointe-Claire et Berthierville, Québec