Essai routier: Genesis GV60 Performance 2024 – Elle fait tourner les têtes

La Genesis GV60 Performance, je l’ai essayée il y a un peu plus d’un an et j’avais éprouvé beaucoup de plaisir à son volant. L’an dernier, le véhicule était turquoise avec l’intérieur blanc. Tout le monde le trouvait beau. Cette année, mon véhicule d’essai était rouge avec intérieur en cuir noir. Je croyais passer un peu plus inaperçu, mais ce fut l’inverse. Plusieurs sont venus me voir chez moi, d’autres m'ont fait des signes dans un stationnement. La voiture fait l’unanimité par ses lignes différentes, quoique classique, et une impression sportive qui semble attirer les gens. C’est lorsque je disais que c’était 100% électrique que certains visages changeaient, en mieux ou en pire. Quand j’arrivais au prix, la majorité m’ont dit ne pas avoir les moyens financiers. C’est probablement cette dernière raison qui fait qu’on n’en voit pas beaucoup sur les routes et c’est bien dommage puisque le véhicule a beaucoup à offrir.  

Le VUS (c’est comme ça que Genesis le définit) d’entrée de gamme chez Genesis se décline en deux versions: Advanced et Performance. Les deux modèles sont à traction intégrale, mais le moteur électrique avant de la version Performance est plus puissant. La capacité de la batterie est la même et vous aurez déduit, avec raison, que l’autonomie de la version Performance est moins élevée. La version Advanced est quand même très bien équipée, alors si vous n’avez pas les 8 000 $ qui séparent les deux versions, la GV60 Advanced est un très bon choix. 

 

Quand on prend place à bord, le mot Performance prend tout son sens. Les sièges sont très moulants et il m’a fallu quelques jours pour trouver la bonne position de conduite. Il faut dire que les appuie-têtes sont très gros et qu’il faut être un peu plus incliné vers l’arrière pour que la position de conduite soit idéale. Certains aimeront, d’autres non. Néanmoins, le cuir des sièges est d’excellente qualité et le matelassage de celui-ci ajoute une touche de raffinement à l’habitacle. Le tableau de bord ressemble à ce qui se fait récemment chez les marques du groupe Hyundai, soit deux écrans de 12,3 pouces juxtaposés : un pour l’instrumentation et un pour le système d’infodivertissement. Différentes personnalisations sont proposées pour l’instrumentation. Tout est clair et bien placé, à l’exception peut-être du volant qui pourrait légèrement cacher l’écran, tout dépendant de votre grandeur.   

 

Beaucoup de commandes sont placées sur le volant, comme dans bien d’autres voitures d’ailleurs. Il faut prendre le temps de bien comprendre les icônes puisque certains sont différents de ce qu’on voit habituellement. Par exemple, il n’y a pas de “CANCEL” pour le régulateur de vitesse. C’est plutôt un signe de pause et un signe de retour. Il y a sur la branche de droite un petit pavé tactile qui sert à changer certains affichages de l’écran. C’est bien. Il y a aussi une touche de chaque côté marquée d’un rond et d’une étoile que l’on peut personnaliser. Donc, un peu d’adaptation en vue pour les touches au volant. J’allais oublier la touche pour les modes de conduite (Eco, Comfort et Sport) et la touche “Boost” qui vous donne un 10 secondes de puissance supplémentaire instantanée. Prière de ne pas pousser ce bouton s’il y a un véhicule devant vous puisque vous risquez fort de l’emboutir. La puissance accrue est assez violente. C’est d’ailleurs risqué pour Genesis d’avoir placé le bouton “Drive Mode” près de ce bouton “Boost”. Une erreur de votre part et ça pourrait être la catastrophe. 

 

Sur l’écran central, c’est là que se concentre toutes les personnalisations possibles par l’intermédiaire de menus. En fait, il y a trois pages de menus! Ça prend du temps pour tout assimiler. Bien entendu, il y a des menus que vous consulterez une fois et n’y reviendrai peut-être plus. Il faut juste, dans les premiers jours de possession, faire le tour des menus pour bien placer ses choses. Le système de navigation est bien et c’est comme avoir un GPS Garmin avec quelques mises à jour de retard. Si vous n’utilisez pas les interfaces Apple CarPlay ou Android Auto, le GPS embarqué fera très bien le travail. Parlant de ces interfaces, sachez qu’elles ne sont pas sans-fil. Il faut constamment y brancher son téléphone de façon filaire pour pouvoir s’en servir. C’est inacceptable dans une voiture qui propose autant de technologies. De plus, les prises de branchement USB-C sont placées très basses et le bras nous coince entre le tableau de bord et la console centrale lorsqu’on veut s’en servir. Petit truc: laissez un fil branché à cet endroit en permanence, ce sera plus simple. Le système audio est conçu par Bang & Olufsen et inclus 17 haut-parleurs pour une puissance de sortie de 1 400 watts. Ouch! Le son est incroyable! 

 

Les matériaux de l’habitacle sont de qualité supérieure et c’est là que la console centrale détonne. Le style est bien, mais elle est faite d’un plastique qui n’est pas à sa place dans cet habitacle. De plus, lors de l’essai, il était facile de la bouger légèrement et elle était le centre de cliquetis. Un défaut qu’il faudrait corriger puisque l’habitacle étant très silencieux, le moindre cliquetis est entendu facilement. C’est sur cette console que l’on peut changer le volume audio par l’intermédiaire d’un petit cylindre qu’on tourne. C’est original. C’est la même chose pour changer de station de radio. Il y a aussi des boutons à cet endroit pour accéder aux menus de l’écran central. On peut aussi contrôler l’écran à l’aide d’une molette qui se tourne, qui clique et sur laquelle on peut aussi glisser notre doigt! Ça fait beaucoup de façon de contrôler l’écran, mais ma façon préférée est... de toucher l’écran! Si vous voulez épater la galerie, vous pouvez démarrer le véhicule devant vos amis et ils verront la boule se retourner. En fait, cette boule sert de “levier” de vitesse lorsqu’elle se retourne. Juste derrière la boule, les commutateurs de sièges chauffants et ventilés pour les passagers avant. Notons aussi le volant chauffant. Les passagers arrière profitent également de sièges chauffants, de prises USB-C et de beaucoup d’espace pour les jambes. 

 

Pour ce qui est de l’espace de chargement, c’est de bonne dimension. Évidemment, à cause de la ligne de toit arquée vers l’arrière, on perd un peu d’espace en hauteur. Il y a un petit souci pour abaisser la banquette puisqu’il faut se servir de la poignée d’ajustement des dossiers pour l’abaisser. On ne peut donc pas le faire à partir de la soute à bagages. Dans l’espace de chargement, on trouve une prise 12V, mais pas de prise domestique. Petite attention bien pratique: Genesis a installé deux lumières, une de chaque côté, pour éclairer l’espace de chargement. Sous le plancher, il y a de l’espace, déjà occupé par une trousse de dépannage pour pneu, le fil de recharge sur 110V, le livret du propriétaire et un adaptateur pour brancher dans votre prise de recharge si vous voulez fournir de l’électricité pour votre emplacement de camping ou un party extérieur. Les possibilités sont infinies. De plus, il y a un espace de chargement sous le capot. Pas très grand, il servira probablement à y mettre votre liquide lave-glace. 

 

Parlons un peu de la motorisation. La Genesis GV60 2024 profite de l’énergie accumulée dans sa batterie de 77,4 kWh. Les moteurs électriques du modèle Advanced produisent 314 chevaux et 446 livres-pied de couple pour une autonomie annoncée de 399 kilomètres. Sur une borne de niveau 2 que vous pouvez faire installer à la maison, ça prendra un peu plus de 7 heures pour la recharge de 0 à 100 %. Sur une BRCC, on peut recharger de 10 à 80 % en seulement 18 minutes, mais il faudra en trouver une de 350 kW, ce qui est encore assez rare! Le modèle Performance essayé peut produire jusqu’à 483 chevaux (vous vous souvenez du petit bouton “Boost”!) et 516 livres-pied de couple. L’autonomie annoncée descend alors à 378 km. Ma voiture d’essai rechargée à 95% indiquait 412 km, preuve qu’on peut améliorer les chiffres annoncés par Genesis. Tout dépend de votre conduite. Si vous conduisez pied au plancher souvent et à 140 km/h, il y a de bonnes chances que votre autonomie soit de seulement 300 km. C’est d’ailleurs la même chose que pour un véhicule à essence. Si vous avez toujours le pied au fond, vous ferez peut-être du 11 L/100 km, alors qu’en conduisant respectablement, vous feriez peut-être du 9 L/ 100 km. Je le répète, tout dépend de votre conduite. 

 

C’est donc avec beaucoup d’enthousiasme que je complète cet essai. De plus, il y a plein de gadgets dont je n’ai pas eu l’espace pour vous en glisser un mot comme la reconnaissance faciale pour déverrouiller le véhicule et l’empreinte digitale pour le faire démarrer! Si vous aimez les véhicules différents qui n’entre pas dans le moule avec des performances hors du commun, un excellent confort pour quatre personnes et beaucoup de technologies, la Genesis GV60 Performance 2024 est pour vous. En plus, vous allez vous faire des amis en répondant à leurs questions! 

 

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Essai réalisé précédemment: 

Genesis GV60 Performance 2023 

 

Conditions de l'essai 

 

Réalisé 15 au 22 juillet 2024. 

Météo: soleil et un peu de pluie, entre 17 et 31 °C. 

Modèle essayé: Genesis GV60 Performance 2024 

Assemblée à Ulsan, Corée du Sud 

Générations: 

• 1re - 2023 

Prix selon www.genesis.com (9 août 2024): 

• Advanced – 72 500 $ 

• Performance – 80 500 $ 

Prix du modèle essayé: 

• PDSF – 80 500 $ 

• Taxe sur le climatiseur – 100 $ 

• Frais de gestion gouvernementale (pneus) - 18 $ 

• Total – 80 618 $ + taxes 

• Financement 60 mois (1,9 %) - 321,70$ / semaine + taxes 

• Location 36 mois (5,9 %) (20 000 km/an) - 213,96 $ / semaine + taxes 

• Pour le financement et la location, un versement initial de 1 000 $ est exigé   

Distance parcourue: 739,8 km (89 % autoroute) 

Consommation selon Ressources Naturelles Canada: 

• Ville – 21,7 kWh/100 km 

• Route – 25,5 kWh/100 km 

• Autonomie annoncée - 378 km 

• Temps de recharge (niveau 2) - 7,2 heures 

Consommation affichée: 19,6 kWh/100 km 

Autonomie affichée à 100%: 434 km 

Véhicule fourni par Genesis Motors Canada 

Photos prises à Ste-Geneviève-de-Berthier et Berthierville, Québec