Essai Routier: Mazda3 GT turbo 2024 – Ne l’abandonnez pas, s.v.p.!

La Mazda3 fait partie d’une lignée de petite voiture qui ont eu beaucoup de succès chez Mazda. La GLC (Great Little Car) fera connaître un peu mieux la marque Mazda en Amérique dès 1977, puisque précédemment, la marque était plutôt discrète. La 323 en rajouta en 1985 avec ses lignes hatchback plutôt sympathiques qui ont séduit les Québécois. Un autre coup de foudre en 1998 alors que la 323 devenait une berline et prenait le nom de Protegé. Un autre succès jusqu’en 2003 alors que la première génération de Mazda3 atteignait les salles de montre. Les deux versions, berline et à hayon, connurent un franc succès au Québec. La Mazda3 que l’on connait aujourd’hui est apparue en 2019 et c’est la quatrième génération. Donc, après 5 ans sur le marché, elle serait prête pour une révision en profondeur... ou une disparition sur un continent qui n’aime malheureusement plus les voitures. Comme Mazda est un constructeur qui aime oser, j’espère sincèrement que la Mazda3 nous reviendra sous une forme intéressante comprenant une motorisation hybride ou électrique. D’ailleurs, Mazda commence à faire ses classes dans ce domaine. La Mazda3 pourrait être un beau banc d’essai. 

 

La Mazda3 2024 est proposée en quatre versions: GX, GS, GT et GT Turbo. Toutes les versions sont maintenant offertes avec le même moteur, soit le quatre cylindres de 2,5 litres. Comme son nom l’indique, le modèle Turbo ajoute un turbo à cette même motorisation. Pour ce qui est de la berline, sa silhouette n’a été qu’une constante évolution de 2003 à aujourd’hui. Le modèle à hayon (appelé Sport) était plus controversé à sa sortie en 2019, mais on dirait que ça se calme et que les acheteurs commencent à reconnaître ses qualités esthétiques et surtout utilitaires. En effet, avec la banquette rabattue, il y a plus d’espace de chargement dans une Mazda3 Sport que dans un CX-30! 

 

D’abord, pour l’habitacle, il faut souligner que Mazda fait de grands efforts depuis quelques années pour améliorer la qualité et l’assemblage des matériaux. Mazda est en train de se hisser au-dessus des constructeurs généralistes et lorgne du côté des constructeurs premium que sont Audi, BMW et Mercedes. Tout ça sans augmenter de façon déraisonnable la facture. Mon véhicule d’essai, une GT Turbo, présentait un habitacle recouvert de cuir rouge d’excellente qualité. Petite anecdote: on me prête souvent chez Mazda des véhicules rouge avec du cuir blanc. Cette fois-ci, on avait fait l’inverse, voiture blanche avec cuir rouge! Les sièges sont un peu fermes, mais ils sont quand même confortables sur de longs trajets. L’espace est un peu juste pour les jambes à l’arrière et certains équipements sont manquants sur une version aussi bien équipée comme des buses de ventilation, des prises de recharge et même des sièges chauffants. 

 

Pour ce qui est de l’instrumentation, on fait un retour dans le passé puisqu’il s’agit de cadrans conventionnels comparativement aux écrans proposés dans plusieurs véhicules aujourd’hui. Ça ne veut pas dire que ce n’est pas efficace! En fait, il y a trois cadrans: au centre, l’indicateur de vitesse avec ordinateur de bord, à gauche, le tachymètre et à droite, la jauge à essence et la température du liquide de refroidissement. De plus, autour du cadran central, il y a des renseignements permanents comme la température extérieure, l’autonomie, la consommation d’essence instantanée et l’odomètre. C’est un tableau de bord à l’ancienne, mais qui pourrait donner plusieurs leçons à des écrans numériques! Une bonne note également pour l’affichage tête haute qui n’est pas trop dérangeant dans le pare-brise. 

 

Place maintenant au système d’infodivertissement. L’écran de Mazda est bien spécial puisqu’il ne peut être contrôlé qu’avant la molette située entre les deux sièges. Ça demande une période d’adaptation un peu plus longue que chez d’autres constructeurs, mais on s’y fait. Le système de navigation intégré est bien et il est intéressant de constater qu’on peut configurer l’écran en portion 60/40 afin d’afficher la navigation et l’audio en même temps. La sonorisation par BOSE procure une belle qualité audio que nous avons pu mettre à l’épreuve lors de notre road trip décrit dans un autre texte. La caméra de recul offre une vue en plongée très utile pour reculer dans des endroits exigus. En même temps, les rétroviseurs extérieurs s’abaissent pour qu’on voit les lignes sur la chaussée en reculant. Un peu plus bas, les commandes de ventilation simples à utiliser permettent au conducteur et au passager d’avoir la température parfaite. On peut aussi ajouter qu’il y a trois niveaux d’intensité pour les sièges chauffants. Le volant est aussi chauffant. Sous les commandes de ventilation se trouve un chargeur par induction utile si vous utilisez les applications sans-fil. Dans mon cas, avec un téléphone Samsung, le téléphone a eu tendance à surchauffer et à ne plus recharger sur de longues distances. Donc, gardez-vous un fil en cas de surchauffe!  

 

Parlons un peu plus de la molette du système d’infodivertissement. Heureusement, quelques boutons l’entourent et on peut s’en servir pour atteindre plus rapidement la sonorisation, la navigation ou l’écran d’accueil. Si on utilise Android Auto (et Apple CarPlay, je présume), l’écran n’est toujours pas tactile, évidemment, et dans ce cas, il faut suivre le petit cercle bleu à l’écran, ce qui peut être distrayant sur la route. Morale de l’histoire: j’espère que Mazda mettra son système à jour bientôt parce qu’il faut absolument éviter les distractions sur la route et le MazdaConnect n’est pas tout-à-fait arrivé à cette étape. 

 

Pour ce qui est du coffre, il est sûr que la Mazda3 Sport à hayon est plus logeable. Toutefois, la berline n’est pas en reste et l’espace est assez grand considérant les dimensions de la voiture. Autre bonne nouvelle, quand on replie la banquette divisée 60/40, l’ouverture ainsi créée est grande et le plancher presque plat. Dans mon véhicule d’essai, Mazda avait ajouté un tapis de caoutchouc très pratique au fond du coffre. Ainsi, s’il y a de la saleté, on peut le retirer et le laver avec le boyau d’arrosage. Bien sûr, c’est un accessoire que vous devrez payer en surplus, mais je pense que c’est un supplément bien investi. 

 

Le moteur 2,0 litres des années précédentes a tiré sa révérence et la Mazda3 propose maintenant de série dans tous les modèles un quatre cylindres de 2,5 litres produisant 186 chevaux et 191 livres-pied de couple. Le modèle GT que j’ai mis à l’essai profitait toutefois du moteur 2,5 litres turbo offrant jusqu’à 250 chevaux et 320 livres-pied de couple avec de l’essence super 93. On peut aussi lui offrir de l’essence régulière, ce qui abaissera la puissance à 227 chevaux et 310 livres-pied de couple. La transmission compte six rapports et fait du bon travail pour exploiter cette puissance. Tout ce que je peux dire, c’est qu’il y a un délai lors des accélérations franches que je mettrais sur le dos du temps de réponse du turbo. Pour le reste, la Mazda3 GT turbo est très agréable à conduire au quotidien et lors de longs trajets. La direction est précise et choisir de petits chemins sinueux augmente le plaisir au volant.  

 

C’est donc pour toutes ces raisons que j’espère que Mazda persévèrera avec la Mazda3. La Mazda6 avait aussi beaucoup de qualités dynamiques et Mazda a malheureusement lancé la serviette. La Mazda3 est tout aussi compétente, sinon plus, que ses adversaires et il faut vraiment que Mazda lui prépare une successeure. S.V.P.! 

 

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Essais réalisés précédemment: 

Mazda3 Sport GT turbo 2023 

Mazda3 GT turbo 2021 

Mazda3 GT 2019 

Mazda3 Sport GT 2016 

Mazda3 Sport GS 2011 

Mazda3 GX 2008 

 

Road trip – Mazda3 GT 2024 

 

Conditions de l'essai 

 

Réalisé du 13 au 22 mai 2024. 

Météo: beaucoup de soleil, entre 12 et 30 °C. 

Modèle essayé: Mazda3 GT turbo 2024 

Assemblée à Salamanca, Mexique 

Générations: 

• 1re – 2004 

• 2e – 2010 

• 3e – 2014 

• 4e – 2019 

Prix selon www.mazda.ca (10 juin 2024): 

• GX – 27 527 $ 

• GS – 30 027 $ 

• GT – 35 827 $ 

Prix du modèle essayé: 

• PDSF – 37 890 $ 

• Roues – 1 898,56 $ 

• Frais et prélèvement - 122,50 $ 

• Total – 39 911,06 $ + taxes 

• Financement 60 mois (4,5 %) - 172 $ / semaine + taxes 

• Location 36 mois (20 000 km/an) (5%) - 300 $ aux 2 semaines + taxes 

Distance parcourue: 1710,6 km (71 % autoroute) 

Consommation selon Ressources Naturelles Canada: 

• Ville – 10,1 L/100 km 

• Route – 7,3 L/100 km 

• Émissions de CO² - 207 grammes/km 

Consommation affichée: 7,7 L/100 km 

Régime moteur à 100 km/h: 1 800 tours/minute 

Régime moteur à 115 km/h: 2 100 tours/minute 

Véhicule fourni par Mazda Canada 

Photos prises à Berthierville, Québec