27 septembre 2019

Essai routier : Cadillac XT4 2019 – Un petit nouveau très intéressant



Cadillac est en train de renouveler entièrement sa gamme de véhicules utilitaires sport. Comme les autres constructeurs (particulièrement les Américains), les ventes se déplacent des berlines en faveur des VUS. On peut être d’accord ou non avec cette nouvelle mode, les constructeurs n’ont pas le choix de s’adapter. Cadillac vient tout juste de dévoiler le XT6, celui qui se place entre le XT5 et l’Escalade, mais j’ai eu la chance le printemps dernier d’essayer le XT4, celui qui jouera du coude avec les Audi Q3, les Mercedes GLA et les Volvo XC40 de ce monde. J’avoue que lors de sa présentation officielle, j’ai eu peur qu’on ait droit à une version fardée du Chevrolet Trax ou du Buick Encore. Oui, oui, GM nous a souvent fait le coup par le passé. Mais il n’en est rien! Le Cadillac XT4 2019 est plutôt doué et a même des avantages sur plusieurs de ses concurrents.
D’abord, sa silhouette. L’avant est facilement reconnaissable avec ses phares de jour à DEL en position majoritairement verticale. À l’arrière, de nouveaux feux verticaux puisqu’ils sont intégrés en hauteur plutôt que vers le bas comme les autres Cadillac. Je croyais vraiment à une nouvelle signature visuelle, mais le XT6 reprend les feux arrière plus bas. Dommage, car j’aime bien les feux du XT4. Les roues d’alliage soulignent le luxe du Cadillac XT4, tout comme des barres chromées pas trop nombreuses et judicieusement placées.
Ma version d’essai proposait les sièges en cuir couleur « caramel » avec des insertions assortis sur les panneaux de portières. De petites appliques de bois très discrètes sont intégrées au tableau de bord. Les sièges avant, en plus d’être chauffants et ventilés, offraient une fonction de massage. Si vous y tenez, tant mieux pour vous, mais je dois avouer que c’était plutôt inconfortable lorsque cette fonction était activée, opinion partagée par mon épouse. À leur défense, soulignons qu’il y avait plusieurs réglages disponibles à l’écran et qu’il est peut-être possible de ne pas se faire labourer le dos trop fortement! Les passagers arrière profitent également du chauffage des sièges. Le confort y est correct et l’espace pour les jambes n’est pas si mal compte tenu du gabarit du véhicule. C’est d’ailleurs beaucoup mieux que dans le Mercedes GLA.
De retour à l’avant, la nacelle d’instrumentation n’est pas très impressionnante, quoique très fonctionnelle et lisible. J’aurais aimé plus de fantaisie. Plusieurs commandes jonchent les branches du volant, mais il est relativement facile de les apprendre rapidement. Notons le volant chauffant, un accessoire qui sera sur ma liste d’envies lors de l’achat de mon prochain véhicule. Dans le haut du bloc central, sous les buses de ventilation, un écran de huit pouces affichant le système d’info-divertissement. Bien plus convivial que l’ancien système CUE, un désastre d’ergonomie, ce système ressemble à ce qu’on retrouve dans les Chevrolet. Il est facile d’utilisation (c’est toujours ce que l’on veut!) et mon véhicule d’essai profitait d’un système de navigation intégré. La sonorité du système audio est excellente. Deux prises USB sont installées pour les passagers avant (une conventionnelle et une USB-C). D’ailleurs, si vous branchez votre téléphone portable dans l’une de ces prises, vous aurez accès à Apple CarPlay et à Android Auto. Vous pourrez donc utiliser Google Maps ou Waze, deux GPS beaucoup plus intéressants que celui qui est intégré.
Juste au-dessous, les commandes du système de climatisation à commande automatique. Ce système bizone est facile à comprendre et les commutateurs s’utiliseront sans problèmes avec des gants. À moins que vous n’en mettiez pas puisqu’avec le volant chauffant... Le levier de vitesse nécessitera un peu d’acclimatation puisque les positions sont un peu différentes de ce qu’on avait l’habitude de voir. Oubliez le PRNDS, c’est maintenant RNPDM, le P étant aussi un bouton sur le dessus du levier. Donc, pour reculer, il faut pousser le levier vers l’avant. Par la suite, pour avancer, il faut tirer deux fois vers l’arrière. Plusieurs constructeurs jouent ainsi à changer des principes établis. Quand c’est pour créer de l’espace en retirant le levier de vitesses, je peux comprendre. Toutefois, pour ce qui est du Cadillac XT4, il y a toujours un levier et ça ne crée pas d’espace supplémentaire. Alors, pourquoi tout changer? Je n’en sais rien. Sur la console centrale, il y a une molette et des boutons qui servent à contrôler le système d’infodivertissement et ses diverses fonctions. Sur le bord du rangement central, Cadillac a placé le chargeur sans-fil pour les téléphones portables. Son fonctionnement est sans reproches.
Le hayon motorisé dévoile un espace de chargement correct, mais qui peut s’agrandir de belle façon en abaissant la banquette arrière divisée 60/40 créant un plancher presque plat. Sous le plancher, un pneu de secours temporaire, un équipement de plus en plus rare dans les véhicules d’aujourd’hui!
La Cadillac XT4 2019 étrenne un tout nouveau groupe motopropulseur. Il s’agit du quatre cylindres de 2,0 litres jumelé à un turbocompresseur produisant 237 chevaux et 258 livres-pied de couple dès qu’il atteint 1 500 tours/minute. Il est doté d’un système de désactivation des cylindres et de la technologie d’arrêt/démarrage automatique. Mon véhicule profitait de la traction intégrale, mais une version traction avant est aussi offerte. La transmission automatique profite de neuf rapports et de palettes de changement de vitesses au volant. C’est la seule façon de changer les rapports manuellement puisqu’on ne peut pas le faire avec le levier de vitesse. Ce groupe motopropulseur s’est montré à la hauteur avec de bonnes accélérations et une douceur digne d’un produit Cadillac. La suspension est confortable et le freinage est à la hauteur. La tenue de route est excellente et le véhicule est très agréable à conduire.
En bref, Cadillac a fait du bon travail avec son XT4 2019. Sa première incursion dans le segment des VUS sous-compacts est bien positionnée face à la concurrence. Plus de place à l’arrière que dans le Mercedes, infodivertissement plus simple que dans le Volvo et une silhouette plus distinctive que le Audi. C’est décidément une très belle addition à la famille Cadillac.
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Conditions de l’essai
Réalisé du 11 au 15 mars 2019.
Météo : de la neige et des nuages, entre –10 et 3 °C.
Modèle essayé : Cadillac XT4 Luxe Haut de gamme 2019
Assemblé à Kansas City, Kansas, États-Unis
Générations :
  • 1re — 2019
Prix selon www.cadillac.ca (26 septembre 2019) :
  • Luxe – 34 400 $
  • Luxe Haut de Gamme – 42 795 $
  • Sport – 42 795 $
Prix du modèle essayé :
  • PDSF – 42 795 $
  • Couleur sélectionnée — 900 $
  • Groupes d’options sélectionnés - 5 280 $
  • Options sélectionnées - 1 295 $
  • Frais de transport à destination – 2 100 $
  • Frais pour le climatiseur – 100 $
  • Frais des concessionnaires – 250 $
  • Total – 52 720 $
Distance parcourue : 460,4 km (43 % autoroute)
Consommation selon Ressources Naturelles Canada :
  • Ville - 10,9 L/100 km
  • Route - 8,2 L/100 km
  • Émissions de CO² — 227 grammes/km
Consommation affichée : 9,6 L/100 km (essence super)
Régime moteur à 100 km/h : 1 600 tours/minute
Régime moteur à 115 km/h : 1 800 tours/minute
Véhicule fourni par GM Canada
Photos prises à Dollard-des-Ormeaux et Ste-Élisabeth, Québec

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Avertissement

La consommation réelle peut différer de 10 à 20% par rapport à la consommation affichée par l'ordinateur de bord. Toutefois, à des fins de comparaison, j'inscris toujours la consommation que l'ordinateur de bord affiche à la fin de la période d'essai.
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