05 juillet 2025

Essai routier: Mitsubishi Outlander 2025 – Il faut le considérer!


Le Mitsubishi Outlander PHEV est très populaire depuis ses débuts, particulièrement au Québec. J’ai toujours l’impression qu’on ne parle jamais du Outlander à essence, celui qui n’a plus de V6 sous son capot, mais qui a quand même un quatre-cylindres à ne pas dédaigner. En effet, la quatrième génération du Outlander est produite à partir de la plateforme du Nissan Rogue qui lui a donné son quatre-cylindres. Heureusement pour Mitsubishi, ce moteur, même s’il n’est plus très jeune, affiche une bonne fiabilité. En plus, Nissan l’a laissé tomber pour un trois-cylindres turbo dans son Rogue, ce qui est une erreur selon moi, mais ça avantage Mitsubishi qui a maintenant l’exclusivité de ce moteur. 

 

En 2025, le Mitsubishi Outlander est offert en six livrées soit ES, SE, LE, SEL, GT et GT Premium. Esthétiquement, les changements sont assez minimes pour 2025. Les feux arrière semble avoir été très légèrement modifiés et on peut noter de nouvelles roues de 20 pouces sur certaines déclinaisons, dont ma version d’essai GT Premium. La couleur “Gris pierre de lune” est aussi nouvelle. Tous les modèles sont à traction intégrale et offre de la place pour sept passagers. C’est à l’intérieur qu’un changement important est arrivé: une nouvelle chaîne audio Yamaha! Faisons le compte-rendu de l’aménagement intérieur. 

 

La finition intérieure du Mitsubishi Outlander 2025 est de belle qualité, du moins dans ma version GT Premium. Les sièges en cuir brun avec motif matelassé sont du plus bel effet et ajoute une touche de luxe à l’ensemble. Le support latéral et pour les cuisses est bon et une bonne position de conduite est facile à trouver grâce aux ajustements électriques du siège. Le siège passager est aussi à ajustements électriques. J’aime le design simpliste du tableau de bord et les matériaux qui le composent semble être de bonne qualité et doux au toucher. Il reste quelques plastiques, mais ils sont bien intégrés à l’ensemble. La nacelle d’instrumentation, bien qu’elle présente un écran, est quand même de conception assez classique, soit tachymètre à gauche et indicateur de vitesse à droite. Au centre, l’ordinateur de voyage permet d’afficher plusieurs renseignements sur le fonctionnement du véhicule. 

Il n’y a malheureusement pas de personnalisation possible malgré la présence de six modes de conduite. Toutefois, une bonne note pour l’affichage tête haute qui est très clair et facile à lire. Les commandes au volant présentent également une facilité d’utilisation intéressante avec les commandes audio à gauche et le régulateur de vitesse à droite. À noter qu’il n’y a qu’une seule touche pour le téléphone, ce qui vous évitera de vous tromper de bouton pour répondre (j’en parle parce que ça m’arrive souvent!) 

 

L’écran central fait 12,3 pouces de diagonale et fonctionne très bien même s’il ne révolutionne rien. On peut paramétrer l’affichage d’accueil à l’aide de tuiles qu’on déplace pour les avoir on veut. Par exemple, vous pourriez mettre la carte GPS à gauche avec le contenu audio à droite… ou vice versa. Vous pourriez aussi y mettre des demi-tuiles comme GPS à gauche, contenu audio et téléphone à droite. Plutôt intéressant comme fonction. Si vous voulez utiliser le GPS embarqué, il fonctionne bien, le guidage est bon et son seul défaut pour moi est qu’il s’agit de données TomTom. Évidemment, Android Auto / Apple CarPlay sont offerts avec ou sans fil. La grande nouveauté sur cet écran est la chaîne audio Yamaha. 

 

Cette chaîne dont le nom complet est Dynamic Sound Yamaha Premium est incluse dans toutes les versions. Seul le nombre de haut-parleurs changent, soit entre huit et douze haut-parleurs. Pour ceux qui auront 12 haut-parleurs, il y a quatre haut-parleurs d’aigus dans les piliers A et les portières arrière, trois haut-parleurs de médiums sur la planche de bord, quatre haut-parleurs de graves dans le bas des portières et un haut-parleur d’extrême graves dans l’espace de chargement, tous contrôlés par deux amplificateurs qui totalisent 1 650 watts et un processeur de signal numérique. Je n’ai pas testé toutes les fonctions, mais Mitsubishi affirme que le son s’adapte non seulement à la vitesse du véhicule, mais aussi au bruit des essuie-glaces et au flux des bouches d’air. En tous cas, le son est excellent et en jouant avec les réglages, ça aurait probablement pu être encore mieux. 

 

Parlant de ventilation, le modèle GT Premium offre trois zones de ventilation (conducteur, passager et arrière). Les commandes sont simples et il suffit d’appuyer sur AUTO pour que la température désirée soit atteinte. Notons que les sièges sont chauffants et ventilés alors que le volant est chauffant. Il y a deux prises de recharge USB-C de même qu’un chargeur par induction. La prise 12V côtoie tous ces dispositifs de chargement 

 

Sur la console, on retrouve un petit levier de vitesse auquel il faut s’adapter en quelques jours. Effectivement, il faut pousser le levier vers l’avant pour reculer, ce qui me semble contradictoire. Ne vous inquiétez pas, on s’y habitue! On trouve aussi la molette pour les modes de conduite avec un bouton au centre pour le contrôle de la vitesse en descente, si jamais vous faites du hors-route avec l’Outlander. Quant au coffre au rangement central, il est grand et profond en plus de contenir une autre prise USB-C. 

 

Aux places arrière, on est bien assis et on est placé un peu plus haut, comme en estrade. L’assise et le dossier sont pleinement ajustables. Considérant également la présence du toit panoramique, les places arrière sont très lumineuses. D’ailleurs, Mitsubishi a pensé à intégrer des petits stores de glaces latérales, pratiques si vous avez des enfants en bas âge assis dans des sièges d’appoint. L’espace pour les hanches et les jambes est très bien même si le siège avant est reculé au maximum. Trois adultes pourraient prendre place dans un confort relatif. En plus, des pochettes qu’on retrouve souvent au dos des sièges avant, il y a deux autres pochettes plus petites dans le haut du dossier pour y mettre un téléphone ou une tablette. Les occupants des places arrière ont aussi accès à des commandes pour la température arrière et pour les sièges chauffants à trois niveaux d’intensité. De plus, il y a deux prises de recharge USB-C pour leurs appareils.  

 

Pour ce qui est de la banquette de troisième rangée, l’accès est très difficile et, une fois sur place, il faut que le passager de la rangée centrale avance son siège puisqu’il n’y a littéralement pas d’espace pour les jambes. Mon verdict est que ces sièges sont pour de jeunes enfants. Les adultes qui y prendront place sur plusieurs dizaines de kilomètres auront les jambes tellement engourdies qu’ils ne pourront plus descendre du véhicule. De plus, il n’y a pas de prises de recharge ni de buses de ventilation (il n’y a que des porte-gobelets), ce qui me fait croire que Mitsubishi ne pense pas que vous allez vous en servir fréquemment! Autrement dit, si vous cherchez un VUS trois rangées, regardez ailleurs. 

 

Le hayon électrifié, qu’on peut ouvrir ou fermer avec le pied sous le parechoc, donne accès à l’espace de chargement. Avec la banquette de troisième rangée en place, c’est plutôt petit puisque les appuie-têtes de cette rangée sont pratiquement appuyés dans la lunette arrière. La banquette est facile à abaisser en portions 50/50 et vous aurez alors un espace de chargement respectable, sans toutefois d’espace sous le plancher puisque la banquette y est rangée. Pour abaisser la banquette de deuxième rangée en portions 60/40, il y a deux tirettes situées dans les parois de l’espace de chargement qu’il suffit de… tirer! Vous avez alors un très grand espace de chargement. À noter que si vous êtes quatre personnes avec des skis ou des hockeys, vous pouvez baisser la partie centrale de la banquette de deuxième rangée pour des objets longs. Il y a une prise 12V dans l’espace de chargement.  

 

Sous le capot se cache un bon vieux quatre cylindres atmosphériques de 2,5 litres provenant de chez Nissan. Si on parle fiabilité, j’ai un Nissan Rogue 2015 avec pratiquement le même moteur et j’ai 332 000 kilomètres au compteur. En ne négligeant pas l’entretien, on peut garder nos véhicules très longtemps! Ce moteur est jumelé à une transmission CVT et produit 181 chevaux et 181 livres-pied de couple. La transmission CVT se tolère, mais il est évident qu’il y a un effet d’élasticité, même si on utilise les palettes au volant. La consommation d’essence n’est pas exceptionnelle, mais c’est dans la bonne moyenne pour la catégorie. La direction, quoique précise, m’a semblé trop démultipliée. Elle est légère et on ne ressent pas beaucoup la route. On dirait qu’elle a été américanisée! Les roues ont 18 pouces de diamètre, sauf les livrées GT et GT Premium qui se permettent des roues de 20 pouces. Celles-ci ne diminuent pas le confort et je dirais qu’elles bonifient légèrement la tenue de route. La capacité de remorquage est de 2 000 livres. 

 

C’est donc une surprise pour moi que cette semaine au volant du Mitsubishi Outlander 2025. J’ai beaucoup apprécié sa conduite, l’espace intérieur et la facilité d’utilisation de l’infodivertissement. Parlons maintenant de l’éléphant dans la pièce: achèterait-on un Outlander ou un Nissan Rogue puisqu’ils partagent la même plateforme? Chez Nissan, on a décidé d’aller vers un trois-cylindres turbo pour des raisons que je ne m’explique pas. D’ailleurs, au moment d’écrire ces lignes, plusieurs centaines de milliers de Rogue en Amérique du Nord font l’objet d’un rappel et il se pourrait qu’on doive changer plusieurs moteurs. Quant à Mitsubishi, il profite du fait qu’on a conservé l’ancien moteur du Rogue, le 2,5 litres, un moteur qui avait déjà démontré sa fiabilité. Sa conception est plus vieille, mais il effectue très bien le travail. Nissan propose une garantie de 3 ans / 60 000 km alors que chez Mitsubishi, c’est 10 ans / 160 000 km pour le groupe motopropulseur et 5 ans / 100 000 km pour tout le reste. À prix et équipements comparables, je choisirais le Mitsubishi Outlander sans hésiter!  

 

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Essai réalisé précédemment: 

 

Conditions de l'essai 

 

Réalisé du 16 au 23 juin 2025. 

Météo: du soleil, un peu de pluie, entre 21 et 29 °C. 

Modèle essayé: Mitsubishi Outlander GT Premium 2025 

Assemblé à Okazaki, Aichi, Japon 

Générations: 

  • 1re – 2003 

  • 2e – 2007 

  • 3e – 2013 

  • 4e – 2022 

Prix selon www.mitsubishi-motors.ca (5 juillet 2025): 

  • ES – 35 598 $ 

  • SE – 38 298 $ 

  • LE – 41 298 $ 

  • SEL – 43 998 $ 

  • GT – 46 498 $ 

  • GT Premium – 47 498 $ 

Prix du modèle essayé: 

  • PDSF – 47 498 $ 

  • Couleur – 900 $ 

  • Ecofrais – 2,34 $ 

  • Frais de recyclage des pneus – 45 $ 

  • Taxe sur le climatiseur – 100 $ 

  • Frais d’administration du concessionnaire – 599 $ 

  • Frais de transport et préparation - 2 050 $ 

  • Total – 51 194,34 $ + taxes 

  • Financement 60 mois (2,99 %) - 424 $ / 2 semaines + taxes 

  • Location 36 mois (3,99 %) (20 000 km/an) - 335 $ / 2 semaines + taxes 

Distance parcourue: 380,5 km (53 % autoroute) 

Consommation selon Ressources Naturelles Canada: 

  • Ville – 9,7 L/100 km 

  • Route – 7,7 L/100 km 

  • Émissions de CO² - 206 grammes/km 

Consommation affichée: 8,5 L/100 km 

Régime moteur à 100 km/h: 1 600 tours/minute 

Régime moteur à 115 km/h: 1 900 tours/minute 

Véhicule fourni par Mitsubishi Canada 

Photos prises à Berthierville, Québec 




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Avertissement

La consommation réelle peut différer de 10 à 20% par rapport à la consommation affichée par l'ordinateur de bord. Toutefois, à des fins de comparaison, j'inscris toujours la consommation que l'ordinateur de bord affiche à la fin de la période d'essai.
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