02 mai 2025

Essai routier: Subaru Crosstrek 2025 – La vedette


Apparu en 2013 pour remplacer la Outback Sport, le Subaru Crosstrek est la vedette de la famille Subaru aux côtés du Forester. En mars 2025, il s’en est vendu 2 845 exemplaires au Canada, son meilleur mois de mars à vie. Ça en fait aussi la vedette de la marque puisque le Forester est bon deuxième avec 2 497. Le Crosstrek est tellement une vedette qu’il en vient à oublier qu’au départ, il s’agit d’une Impreza qu’on a bonifié afin de la rendre plus robuste. C’est d’ailleurs ce qui fait le succès du Crosstrek sur le marché. Bien que les voitures compactes disparaissent les unes après les autres, on les aime encore, mais on veut un VUS pour faire comme tout le monde. Avec sa traction intégrale symétrique à prise constante et sa bouille sympathique, la Subaru Crosstrek ravit le cœur de plusieurs acheteurs. 

 

Le Subaru Crosstrek 2025 reprend les codes de style de la famille, c’est à dire qu’il y a beaucoup d’empiècement de plastique noir. Avec les couleurs pâles, disons que c’est difficile pour le coût d’œil. Pour les couleurs plus foncées, c’est évidemment moins un enjeu. Il y a aussi les fameuses roues d’alliage au fini noir qui, personnellement, ne me plaise pas du tout. Je trouve que ça manque d’originalité. Deux déclinaisons proposent ces roues en équipement de série: Commodité et Onyx. Disons seulement que tous les goûts sont dans la nature et qu’il est possible que ça ne vous fasse pas un pli sur la différence. Parlant de déclinaisons, il y en a cinq dans la série Crosstrek: Commodité, Tourisme, Onyx, Limited et Wilderness. C’est le modèle central, Onyx, que j’ai pu mettre à l’essai. 

 

On prend place facilement dans la Subaru Crosstrek 2025, du moins à l’avant. L’habitacle est très gris et noir, mais des sièges aux accents dorés font partie de l’équipement Onyx. Cette même couleur se retrouve sur les pourtours des cadrans et autour des phares antibrouillards. Les sièges sont confortables et procurent un bon support latéral pour le dos et les cuisses. Les sièges sont chauffants à l’avant, tout comme le volant.  À l’arrière, c’est aussi confortable, quoiqu’il y ait moins de support latéral, et l’espace pour les jambes est quand même bien considérant le format du véhicule. Attention toutefois aux plus grandes personnes qui auront peut-être de la difficulté avec leurs jambes et la tête qui risque d’être appuyée au pavillon. Puisque je parle des places arrière, les passagers assis à cet endroit profiteront de deux prises de recharge USB (une A et une C). Il n’y a toutefois pas de buses de ventilation et encore moins de sièges chauffants.  

 

De retour à l’avant, Subaru juxtapose deux technologies bien différentes, soit des cadrans analogiques conventionnels et un grand écran central de 11,6 pouces. Pour ce qui est de la nacelle d’instrumentation, les deux cadrans, tachymètre et indicateur de vitesse, sont faciles à lire et un petit ordinateur de voyage est coincé entre les deux. Peu personnalisable, il est lui aussi facile à lire et à utiliser. Disons que Subaru fait dans le très conventionnel pour cette nacelle. Il y a beaucoup de commandes au volant, mais on peut les classer en deux groupes: sonorisation à gauche et régulateur de vitesse à droite. C’est aussi à droite qu’on choisit l’un des deux modes de conduite: Normal ou Sport. Il y a aussi des palettes pour changer les rapports de transmission derrière le volant.  

 

Venons-en à ce fameux écran central. On peut dire qu’il saute aux yeux lorsqu’on prend place à bord. J’aime bien ces grosses icônes en couleur facile à reconnaître. Il n’est pas très rapide et c’est peut-être là son principal défaut. Dans la Crosstrek, il n’y a pas de système de navigation GPS, mais vous pourrez y brancher votre téléphone, avec ou sans fil, pour utiliser le GPS et les autres fonctions de celui-ci au moyen des interfaces Apple CarPlay ou Android Auto. Le système audio maison ne compte que six haut-parleurs dans la version Onyx, alors passons rapidement sur la qualité sonore. Pour un système audio Harman/kardon, il faudra choisir une version plus coûteuse. Dans le bas de l’écran, il y a les commandes tactiles de la ventilation automatique à deux zones. Il faut noter que plusieurs fonctions sont disponibles autour de l’écran central avec des boutons conventionnels, entre autres, le changement de température et l’ajustement du volume audio. Ça, j’aime beaucoup puisque toutes les fonctions de base devraient toujours être proposées avec des boutons conventionnels. Les écrans sont difficiles à manipuler sans quitter la route des yeux.  

 

Un peu plus bas, on retrouve un chargeur par induction ainsi que des entrées USB, USB-C et AUX. Cette dernière est devenue plutôt rare de nos jours! La prise 12V, elle, est sur la console entre les deux sièges. Cette console exhibe un levier de vitesse à l’ancienne ainsi que des porte-gobelets et les commutateurs de sièges chauffants à deux intensités. Le coffre de rangement central est de bonne dimension puisqu’il est très profond et l’ouverture est relativement grande. Finalement, précisons que les matériaux qui composent le tableau de bord sont majoritairement des plastiques durs, mais souvenons-nous qu’on est dans la catégorie VUS sous-compact donc, la concurrence est à peu près au même endroit. Subaru a quand même mis quelques touches de tissus dans les portières, ce qui atténue légèrement cette prédominance de plastique. 

 

Quant à l’espace de chargement, bien qu’il paraisse grand, il est handicapé par une ligne de toit tombante vers l’arrière si bien qu’il est le plus petit de la catégorie. N’oublions pas qu’il a une silhouette de voiture à hayon contrairement aux Kia Seltos et Honda HR-V de ce monde qui ont plutôt une ligne de VUS plus carrée. Sous le plancher, on retrouve un vrai pneu de secours (à usage temporaire toutefois) beaucoup plus pratique qu’un kit de réparation temporaire si vous faites une crevaison en plein bois. Pour agrandir l’espace, il suffit d’utiliser les deux tirettes et la banquette s’abaissera en portions 60/40. L’espace ainsi créé est alors pas si mal. Finalement, on regrette qu’il n’y ait pas une prise 12V dans le coffre. 

 

Deux moteurs sont offerts dans la gamme Crosstrek. D’abord un quatre cylindres à plat de 2,0 litres jumelé à une transmission CVT produisant 152 chevaux et 145 livres-pied de couple pour les déclinaisons Commodité et Tourisme. L’autre quatre cylindres à plat est un 2,5 litres toujours jumelé à une transmission CVT avec mode manuel 8 rapports, celui-ci produisant 182 chevaux et 178 livres-pied. Son rendement est bon, quoique la transmission CVT a une propension à faire révolutionner le moteur au-delà des 3 000 tours/minute en accélération. J’ose à peine imaginer si j’avais quatre passagers à bord avec des bagages. J’aurais donc aimé avoir une vingtaine de chevaux supplémentaires, voire 30. La voiture est déjà très agréable à conduire et si la puissance était plus élevée, on pourrait s’amuser encore plus. Dépendant des modèles, les roues sont de 17 ou 18 pouces. La capacité de remorquage est de 1 500 livres mise à part la déclinaison Wilderness qui peut tracter 3 500 livres. Un petit mot sur le système d’aide à la conduite EyeSight: lors d’un récent essai du Forester, le système “bipait” sans arrêt. Je n’avais pas eu le temps de jouer avec les réglages et c’était déplaisant. Dans le Crosstrek, il semble que quelqu’un avait parcouru les menus avant moi parce que le système “bipait” rarement, tout en gardant tous les systèmes en fonction. La morale: si vous achetez un véhicule qui “bip” sans arrêt, prenez du temps pour parcourir les menus! 

 

J’aimais déjà le Subaru Crosstrek avant l’essai de cette semaine. Pour l’avoir essayé l’an dernier et il y a plusieurs années auparavant, je peux vous dire que c’est un véhicule adorable qui nous change de tous ces VUS noir-blanc-gris que l’on croise tous les jours sur la route. Comme je l’ai déjà dit, sa silhouette de voiture à hayon lui permet une versatilité certaine tout en offrant des places confortables et une sécurité de premier ordre grâce à la traction intégrale et à sa garde au sol plus élevée. Chapeau Subaru, la Crosstrek 2025 mérite d’être une vedette! 

 

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Essais réalisés précédemment: 

 

Conditions de l'essai 

 

Réalisé 22 au 28 avril 2025. 

Météo: soleil et pluie, entre 3 et 17 °C. 

Modèle essayé: Subaru Crosstrek Onyx 2025 

Assemblé à Ota, Gunma, Japon 

Générations: 

  • 1re – 2013 

  • 2e – 2018 

  • 3e – 2024 

Prix selon www.subaru.ca (2 mai 2025): 

  • Commodité - 32 363 $ 

  • Tourisme – 35 563 $ 

  • Onyx – 37 163 $ 

  • Limited – 40 363 $ 

  • Wilderness – 41 363 $ 

Prix du modèle essayé: 

  • PDSF – 34 495 $ 

  • Préparation à la route et transport – 2 295 $ 

  • Autre frais – 320,50 $ 

  • TVQ – 3 701,77 $ 

  • TPS – 1 855,52 $ 

  • Total – 42 667,79 $, taxes comprises 

  • Financement 60 mois (4,49 %) - 183,51 $ / semaine, taxes comprises 

  • Location 36 mois (3,49 %) (20 000 km/an) - 127,57 $, taxes comprises 

Distance parcourue: 610,3 km (85 % autoroute) 

Consommation selon Ressources Naturelles Canada: 

  • Ville – 8,9 L/100 km 

  • Route – 7,2 L/100 km 

  • Émissions de CO² - 190 grammes/km 

Consommation affichée: 8,5 L/100 km 

Régime moteur à 100 km/h: 1 600 tours/minute 

Régime moteur à 115 km/h: 1 800 tours/minute 

Véhicule fourni par Subaru Canada 

Photos prises à Berthierville, Québec 




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Avertissement

La consommation réelle peut différer de 10 à 20% par rapport à la consommation affichée par l'ordinateur de bord. Toutefois, à des fins de comparaison, j'inscris toujours la consommation que l'ordinateur de bord affiche à la fin de la période d'essai.
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