Essai routier: Subaru Forester 2025 – On achète et on “réachète”!

La marque Subaru est vraiment très appréciée au Québec malgré le fait qu’elle n’est pas toujours à la fine pointe en matière de design, de mécanique et de technologies. Les designs Subaru sont souvent plus des évolutions que des révolutions, la mécanique avec cylindres à plat n’est pas familière à une majorité de la clientèle alors que les technologies sont souvent un peu à la traîne face à la concurrence. Malgré tout, Subaru est la marque avec le plus haut taux de rétention de l’industrie dans la catégorie des VUS, c’est-à-dire que lorsque les acheteurs de Subaru changent leur véhicule, ils le changent très souvent pour une autre Subaru.  

 

Pour 2025, Subaru a décidé de repenser son VUS compact afin de le mettre au goût du jour. Au niveau du style, on peut noter une calandre redessinée et une partie arrière revue avec de nouveaux feux, rien toutefois qui vous empêchera de reconnaitre le Forester. Mention spéciale pour la couleur “vert d’automne métallisé” que je trouve très belle et disponible sur toutes les déclinaisons. Au niveau des mécaniques, c’est du pareil au même à l’exception d’un nouveau groupe hybride que Subaru appelle e-BOXER. On pourrait penser que Toyota aurait fourni l’un de ses groupes hybrides à Subaru, mais il n’en est rien. Il s’agit toujours du moteur boxer de 2,5 litres auquel on a juxtaposé un moteur électrique et une batterie de 1,1 kWh. Mon véhicule d’essai, une version Limited, était toutefois équipé du moteur boxer de 2,5 litres puisque le groupe hybride n’est offert que sur la version Premier, la plus équipée de la gamme. Parlant de gamme, elle est très étendue et comprend six déclinaisons, soit les Commodité, Tourisme, Sport, Wilderness, Limited et Premier. Ma Subaru Forester Limited 2025 était donc tout près du sommet de la gamme. 

 

On prend place facilement à l’avant du Subaru Forester. Les sièges avant sont confortables et offrent un bon support latéral, autant pour le dos que les cuisses. Les sièges sont chauffants tout comme le volant. Les places arrière sont évidemment moins “soutenantes”, mais on y est quand même bien. L’espace pour les jambes est excellent. On peut aussi y asseoir trois adultes dans un confort relatif comme on a pu le tester lors d’une fin de semaine à Ottawa. Merci à Maxim et Valérie qui ont partagé la banquette avec ma fille Clémence sur plus de deux heures de route... à l’aller et au retour! Les occupants des places latérales ont aussi droit à des sièges chauffants. Il y a aussi, pour les places arrière, des buses de ventilation et des prises de recharge USB et USB-C. Malheureusement, la banquette n’est pas sur rails et le dossier n’est pas ajustable. C’est un détail important que Subaru aurait pu ajouter lors de cette refonte. 

 

De retour à l’avant, le tableau de bord mélange des éléments analogiques avec de la technologie plus récente. Par exemple, la nacelle d’instrumentation inclut de vieux cadrans à aiguilles pour le tachymètre et l’indicateur de vitesse. Au centre, un petit ordinateur de voyage pour les renseignements habituels. Toutefois, il n’y a que la partie du haut où l’on peut changer les renseignements. C’est donc une nacelle d’instrumentation qui n’offre aucune possibilité de personnalisation intéressante, même en changeant de mode de conduite. Le volant semble surchargé de commandes, mais c’est assez simple puisque le côté gauche sert à la sonorisation et le côté droit au régulateur de vitesse. On a aussi mis le commutateur du volant chauffant près du volant. Bravo! 

 

D’autres chroniqueurs et journalistes automobile critiquent le caractère rétro du grand écran central de 11,6 pouces. C’est vrai qu’on a l’impression que les icônes ont été conçus dans les années 90. Néanmoins, c’est facile à comprendre et à manipuler même lorsqu’on est sur la route. Le système de navigation inclut des données fournis par TomTom. C’est bien, mais la compagnie TomTom semble être moins bonne en Amérique du Nord qu’en Europe. Certaines données sont quelquefois dépassées. Toutefois, c’est une solution très valable pour trouver une adresse précise et il faut aimer la voix un peu robotisée pour le guidage. Utiliser Android Auto ou Apple CarPlay est une bien meilleure solution pour ce qui est d’un système de navigation. Le système audio provient de chez harmon/kardon et il est dans la bonne moyenne quant à son rendement. Il y a même un haut-parleurs de graves dans la soute à bagages. Pour en revenir à l’écran central, la partie du bas est réservée à la climatisation. Les commandes de base y sont, mais il faut appuyer sur le rectangle central pour avoir des commandes plus détaillées. Ce qui est bien pour cet écran, c’est que les commandes essentielles sont doublées avec des boutons “à l’ancienne”. Changer la température, allumer le dégivreur arrière ou monter le volume de la radio se fait facilement. Notons aussi la climatisation à deux zones. 

 

Sous l’écran, il y a un chargeur à induction de même que deux entrées USB et USB-C pour vos appareils électroniques. Il y a même une entrée AUX, plutôt rare de nos jours. Sur de longues distances, votre téléphone aura tendance à surchauffer sur le chargeur par induction. Il est donc plus utile sur de courtes distances et charge beaucoup moins rapidement qu’avec un fil. En cette époque des petits leviers de vitesse, molettes ou boutons, Subaru conserve son levier de vitesse traditionnel. En position D, on peut le basculer à gauche pour passer en mode manuel ou M. On ne peut pas passer les vitesses manuellement avec le levier, il faut impérativement passer les vitesses avec les palettes au volant. Tout juste derrière le levier, on retrouve les porte-gobelets disposés diagonalement (une touche d’originalité ici!) et la prise 12V. Le coffre de rangement central, sous l’appuie-bras, est petit, mais profond. On peut donc y mettre de nombreux petits objets. Somme toute, un tableau de bord intéressant à utiliser, mais qui manque un peu de raffinement et de couleur, tout étant très gris et noir. 

 

L’espace de chargement est intéressant et de bonne dimension. Il y avait un plateau de protection en caoutchouc dans l’aire de chargement, très pratique si vous pensez y mettre des objets sales. Il s’agira alors de l’enlever et de le nettoyer à grande eau avec un boyau d’arrosage. Sous le plancher, il n’y a pas d’espace de rangement significatif, si ce n’est un plateau en styromousse avec de petits compartiments. Une prise 12V est aussi installée dans la soute, très pratique si vous désirez y brancher quelque chose comme une glacière, par exemple. Dommage qu’il n’y ait pas une prise domestique de 110V. Pour abaisser la banquette divisée 60/40, c’est facile en utilisant simplement l’une des petites tirettes installées sur les parois latérales. Avec la banquette abaissée, l’espace devient très grand et le plancher est presque plat. 

 

Le moteur à cylindres à plat, une spécialité Subaru, fait 2,5 litres de cylindrée pour une puissance de 180 chevaux et 178 livres-pied de couple à 3 700 tours/minute. Il est couplé à une transmission CVT avec mode manuel, celui-ci ayant huit rapports préprogrammés. Les changements de rapports manuels se font pratiquement instantanément. Avec une ou deux personnes à bord, la puissance et bien et la transmission CVT supportable. Cependant, lors de notre trajet à Ottawa avec cinq personnes à bord ainsi que leurs bagages, on s’aperçoit que la puissance est très juste et que la transmission révolutionne à plus de 4 000 tours/minutes lorsqu’on veut accélérer pour doubler, par exemple. La transmission a donc de la difficulté à gérer le peu de puissance et une vingtaine de chevaux supplémentaires aiderait le Forester à être prêt dans toutes les situations. Quant aux suspensions, elle favorise le confort plutôt que la conduite sportive, comme la majorité des VUS dans cette catégorie. La dimension des roues varie de 17 à 19 pouces, mais avis à ceux qui auront des 19 pouces, on ne peut pas y installer des pneus d’hiver. Il faudra donc prévoir des roues d’hiver supplémentaires! Dernier détail: la capacité de remorquage est de 1 500 livres. 

 

Finalement, après avoir fait près de 800 kilomètres sur les routes du Québec et de l’Ontario, je peux vous dire qu’elles sont plus belles en Ontario! Blague à part, le Subaru Forester 2025, est très agréable à conduire et il y a de l’espace très confortable pour quatre personnes, peut-être cinq si le besoin s’en fait sentir. L’espace de chargement est très bien et il est facile à agrandir. Les technologies datent un peu, mais c’est parfois plus facile à utiliser pour les acheteurs qui sont moins portés sur la technologie. C’est le groupe motopropulseur qui me dérange un peu plus. Je n’ai pas de doute sur sa fiabilité et sur sa capacité à perdurer dans le temps. C’est plutôt sa puissance qui fait défaut si vous avez l’habitude d’être quatre ou cinq adultes à bord. Vous devrez alors calculer judicieusement vos dépassements, puisque la puissance sera à la limite. Pour une ou deux personnes à bord, la puissance est alors très bien. Et il ne faut pas oublier que le système de traction intégrale à prise constante de Subaru est l’un des plus efficaces sur le marché. 

 

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Essais réalisés précédemment: 

2023 Subaru Forester 

2009 Subaru Forester 

 

Conditions de l'essai 

 

Réalisé du 7 au 14 avril 2025. 

Météo: beaucoup de soleil et un peu de neige, entre –4 et 20 °C. 

Modèle essayé: Subaru Forester Limited 2025 

Assemblé à Ota, Gunma, Japon 

Générations: 

• 1re – 1998 

• 2e – 2003 

• 3e – 2009 

• 4e – 2014 

• 5e – 2019 

• 6e - 2025 

Prix selon www.subaru.ca (14 avril 2025): 

• Commodité - 36 163 $ 

• Tourisme – 41 163 $ 

• Sport – 43 663 $ 

• Wilderness – 43 663 $ 

• Limited – 45 663 $ 

• Premier – 47 663 $ 

• e-BOXER Hybride Premier – 50 663 $  

Prix du modèle essayé: 

• PDSF – 42 995 $ 

• Préparation à la route et transport – 2 295 $ 

• Autres frais – 320,50 $ 

• TVQ – 4 549,65 $ 

• TPS – 2 280,52 $ 

• Total – 52 440,67 $, taxes incluses 

• Financement 60 mois (3,99 %) - 222,78 $ / semaine, taxes incluses 

• Location 36 mois (2,99 %) (20 000 km/an) - 167,03 $ / semaine, taxes incluses 

Distance parcourue: 871,7 km (80 % autoroute) 

Consommation selon Ressources Naturelles Canada: 

• Ville – 9,1 L/100 km 

• Route – 7,2 L/100 km 

• Émissions de CO² - 194 grammes/km 

Consommation affichée: 8,5 L/100 km 

Régime moteur à 100 km/h: 1 600 tours/minute 

Régime moteur à 115 km/h: 1 900 tours/minute 

Véhicule fourni par Subaru Canada 

Photos prises à Ste-Geneviève-de-Berthier, Québec