Essai routier: Buick Enclave 2025 – Gros véhicule au cœur tendre

17 ans après son arrivée sur le marché, le Buick Enclave n’en est qu’à sa troisième génération. D’un quatuor lancé en 2008, il n’en reste qu’un trio aux côtés des Chevrolet Traverse et GMC Acadia. Le fait est que chaque modèle évolue à son propre rythme, rythme qui est plutôt lent. Le Buick Enclave 2025 est mis à jour cette année et reprend les codes de style de la famille Buick qui ne compte maintenant que des VUS: Envista, Encore GX, Envision et, bien sûr, Enclave. Les parties avant étant semblables d’un modèle à l’autre, il faut bien regarder la grosseur du véhicule puisqu’il est facile de les confondre vu de l’avant. L’Enclave est le plus grand de la famille et le modèle Avenir est le plus équipé dans une gamme qui comprend également les déclinaisons Privilégié et Tourisme Sport.  

 

Il faut lever la patte passablement haut pour prendre place dans le Buick Enclave Avenir 2025. Il faut dire que les roues de 22 pouces n’améliorent pas les choses. On est bien assis à l’avant quoique le support latéral et le support aux cuisses ne soient pas impressionnants. L’espace ne fait vraiment pas défaut autant à l’avant, qu’au centre ou à l’arrière. Les sièges capitaines de la rangée centrale sont sur rails, alors on peut ajuster ceux-ci pour se donner de l’espace aux jambes ou en donner à ceux qui prendront place à la troisième rangée. D’ailleurs, il est possible d’y asseoir des adultes (au moins deux, peut-être pas trois!). Il ne faut toutefois pas être claustrophobe! Les sièges avant sont chauffants, ventilés et massant, du moins pour le conducteur. Les passagers du centre ont aussi des sièges chauffants et des commandes de ventilation distinctes.  

 

De retour à l’avant, on ne peut que remarquer le grand écran de 30 pouces de diagonale nous faisant face. La partie de gauche, devant le conducteur, propose trois façons d’y placer les informations dont une qui inclut le GPS Google Maps puisque le tout est géré par Google Automotive. Il n’y a pas vraiment de personnalisation possible si ce n’est la tuile de gauche qui peut être remplacée par divers renseignements sur le véhicule. Comme dans plusieurs véhicules munis de ces grands écrans, le volant cache partiellement quelques renseignements. Il y a plusieurs commandes au volant que l’on peut regrouper comme étant le régulateur de vitesse à gauche et les commandes audio à droite. Il y a aussi des commandes derrière le volant, ce que je déteste puisqu’on ne sait jamais sur ce qu’on appuie. À noter que le levier de vitesse est installé sur la colonne de direction. Pour certains d’entre vous, ça vous ramène plusieurs années en arrière! Évidemment, le levier de gauche reçoit donc toutes les fonctions de clignotants, de phares de route, d’essuie-glace avant et arrière et de lave-glace, ce qui peut être mêlant. J’imagine qu’avec le temps, on s’y habitue. Il y a aussi des palettes au volant pour changer les rapports, mais je n’ai jamais pu m’en servir tout comme je n’ai jamais été capable de changer de mode de conduite. Les choses semblent compliquées dans ce Buick et si vous n’êtes pas familier avec les choses technos, il se pourrait que vous déchantiez en utilisant le système Google Automotive qui vous oblige à avoir un compte sur l’application myBuick de votre téléphone portable pour profiter de toutes les fonctions.  

 

La partie droite de l’écran peut afficher le système de navigation Google Maps, l’audio ou les deux en même temps sur un écran séparé. On a aussi accès au Play Store de Google pour y installer des applications. Vous pouvez donc y mettre Waze, Spotify et d’autres applications compatibles. Vous pouvez aussi utiliser Android Auto ou Apple CarPlay avec ou sans fil. Au bas de l’écran, les commandes de ventilation sont plutôt difficiles à manipuler en roulant puisqu’elles sont loin du conducteur. Bonne nouvelle, il y a aussi des commandes physiques pour plusieurs de ces opérations. La console est plutôt dégarnie puisqu’il n’y a que le bouton du volume audio, un chargeur par induction et deux porte-gobelets. Il s’agit d’une console flottante et il y a donc un grand espace sous celle-ci. C’est là que se trouve la prise 12V. Le chargeur par induction sur la console centrale prend beaucoup de place, mais il est facile à utiliser. Pour un chargement plus rapide, il y a des prises USB-C et USB qui donnent également accès au système d’infodivertissement. Finalement, le coffre de rangement central est grand et profond.

 

Les passagers du centre ont une console devant eux pour les porte-gobelets, mais aussi pour deux prises de recharge USB-C et une prise domestique de 110V. Je m’explique mal pour pourquoi il n’y a pas de stores dans les glaces latérales dans un véhicule qui frôle quand même les 80 000 $. Les passagers de la banquette de troisième rangée, eux, ont accès à deux prises de recharge USB-C (une de chaque côté). À cet endroit, le confort est relatif puisque les passagers des sièges du centre devront leur faire un peu de place pour les jambes. Néanmoins, l’espace pour la tête est suffisant. C’est peut-être un peu serré pour trois adultes, mais disons que deux adultes ou trois enfants devraient survivre pour de courtes randonnées. 

 

D’ailleurs, même s’il y a trois rangées de sièges, il reste encore de la place pour des bagages. En plus de l’espace derrière la banquette, il y a un coffre sous le plancher. Tellement bien aménagé que je pense que le Buick Enclave 2025 pourrait remplacer une fourgonnette avec un haut niveau de luxe. C’est sûr que vous n’aurez pas la polyvalence des portières latérales coulissantes, mais l’espace est très modulable, la banquette de troisième rangée étant même divisée 60/40. Celle-ci rentre électriquement dans le plancher en appuyant sur un bouton installé dans la paroi latérale. Les sièges du centre se rabattent également à la pression d’un bouton. Il est donc très facile d’adapter l’espace à ce que l’on veut transporter. Bravo à Buick d’offrir une prise 12V dans l’espace de chargement, une prise qui peut servir à une glacière électrique ou au gonflage d’un matelas qu’on pourrait étendre dans l’espace avec tous les sièges rabattus.  

 

Je pense que Buick est un peu gênée de ce qui se trouve sous le capot. Si vous allez sur le site web de l’Enclave, nulle part on ne parle du groupe motopropulseur à moins de se fabriquer un véhicule virtuellement. Il s’agit d’un quatre cylindres de 2,5 litres turbo bon pour 328 chevaux et 326 livres-pied de couple. La transmission est automatique à huit rapports. Il y a aussi un système d’arrêt au ralenti qui permet d’économiser quelques gouttes d’essence lors d’un arrêt à un feu rouge, par exemple. Je dirais que la transmission effectue bien le travail, mais, comme moi, elle cherche où sont les 328 chevaux. Le véhicule est quand même très gros à déplacer et un V6 aurait probablement effectué un meilleur travail et avec plus de douceur. Si vous pensez qu’un quatre cylindres est plus économique qu’un V6, sachez que le précédent V6 consommait à peine 0,7 L/100 km de plus en conduite combinée selon Ressources Naturelles Canada. Donc, vous savez maintenant que je ne suis pas un grand amateur de moteur quatre cylindres dans les gros véhicules. Pour l’essai, nous étions seulement une ou deux personnes à bord, mais imaginez avec sept personnes et des bagages. J’ai bien l’impression que les accélérations auraient été pénibles. De plus, le Buick Enclave 2025 peut remorquer 1 500 livres, mais avec l’ensemble remorquage, c’est 5 000 livres! Les quatre cylindres doivent se faire aller les pistons! Les roues de base ont 20 pouces de diamètre et le modèle Avenir roule sur des 22 pouces qui ne mettent pas trop à mal le confort.  

 

C’est donc ainsi que j’ai vu le Buick Enclave Avenir 2025. Il est assez grand pour remplacer une fourgonnette, sans les portes coulissantes. Le niveau de luxe est excellent, mais, considérant le prix, il y a quelques détails sur lesquelles on pourra être plus pointilleux. Quant à la mécanique, on s’ennuiera du V6 qui donnait une personnalité plus intéressante au modèle. Pleinement chargé ou avec 5 000 livres attaché à l’arrière, le moteur à quatre cylindres devra démontrer une bonne fiabilité. Ça, on le saura dans quelques années! 

 

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Conditions de l'essai 

 

Réalisé du 28 avril au 5 mai 2025. 

Météo: du soleil et un peu de pluie, entre 3 et 25 °C. 

Modèle essayé: Buick Enclave Avenir 2025 

Assemblé à Lansing, Michigan, États-Unis 

Générations: 

• 1re – 2008 

• 2e – 2018 

• 3e – 2025 

Prix selon www.buick.ca (8 mai 2025): 

• Privilégié - 62 825 $ 

• Sport de tourisme – 64 325 $ 

• Avenir – 72 825 $ 

Prix du modèle essayé: 

• PDSF – 69 699 $ 

• Forfait Super Cruise – 4 995 $ 

• Frais de transport à destination – 2 300 $ 

• Frais pour le climatiseur – 100 $ 

• Frais des concessionnaires – 699 $ 

• Taxe sur les pneus – 27 $ 

• Total – 77 820 $ + taxes 

• Financement 60 mois (4,99 %) - 678 $ / 2 semaines + taxes 

• Location 36 mois (8,9 %) (20 000 km/an) - 670 $ / 2 semaines + taxes 

Distance parcourue: 625,9 km (73 % autoroute) 

Consommation selon Ressources Naturelles Canada: 

• Ville – 12,3 L/100 km 

• Route – 9,9 L/100 km 

• Émissions de CO² - 262 grammes/km 

Consommation affichée: 10,3 L/100 km 

Régime moteur à 100 km/h: 1 700 tours/minute 

Régime moteur à 115 km/h: 2 000 tours/minute 

Véhicule fourni par Buick Canada 

Photos prises à Ste-Geneviève-de-Berthier et Berthierville, Québec