05 décembre 2019

Essai routier : Hyundai Kona electric 2019 — Deuxième coup d’éclat



Le Hyundai Kona electric 2019 est tellement populaire qu’il y a une liste d’attente pour s’en procurer un. Celui qu’on classe dans la catégorie des VUS serait probablement plus à l’aise dans une catégorie de véhicules sous-compacts à hayon. Il est effectivement performant et on pourrait lui coller l’étiquette « sportive », mais pour ce qui est de l’aspect « utilitaire », certaines voitures « hatchback » offrent plus d’espace!
Cela étant dit, je le trouve bien joli ce Kona electric. Qu’il soit un VUS ou non, ses formes sont bien équilibrées et la calandre exclusive au modèle électrique me semble plus belle que celle du modèle à essence. Évidemment, elle sert à optimiser l’aérodynamique du modèle, mais aussi à cacher la prise de recharge. L’habitacle est également intéressant. Son désign rappelle celui d’autres modèles récemment lancés comme le Veloster.
Mon véhicule d’essai proposait des sièges en cuir confortables offrant un support latéral intéressant. L’espace est excellent à l’avant, mais pour ce qui est des places arrière, c’est beaucoup plus serré, entre autres pour les jambes. Le support latéral y est aussi beaucoup moins important. Pour en revenir au tableau de bord, la nacelle d’instrumentation est intéressante. Il n’y a qu’un seul cadran en position centrale. En mode ECO, la vitesse trône au centre entouré de graduations qui vous permettent de conduire de façon écoénergétique. En mode Normal, l’autonomie restante est au centre, entourée des graduations de l’indicateur de vitesse. Finalement, en mode Sport, l’arrière-plan devient rouge, la vitesse est au centre et un pourcentage de puissance utilisée est indiqué autour de celle-ci. C’est ici une belle façon d’adapter l’environnement selon le type de conducteur.
Le volant se prend bien en main et plusieurs commandes y sont intégrées, soit celles de la sonorisation, de la téléphonie et du régulateur de vitesse adaptatif. Comme c’est la mode aujourd’hui, un grand écran sort littéralement du centre de la planche de bord. C’est le même système d’infodivertissement que les autres véhicules Hyundai et on peut dire qu’il est facile à utiliser. On peut relier son téléphone facilement par Bluetooth ou le brancher dans une entrée USB afin de profiter des interfaces Apple CarPlay ou Android Auto. Sinon, l’interface Hyundai n’est pas si mal. La sonorisation est excellente et puisque le véhicule est silencieux sur la route, le plaisir en est augmenté.
Le système inclut d’autres pages exclusives au modèle électrique. Ces pages affichent la gestion de la recharge, le pourcentage de charge de la batterie de traction, l’autonomie avec et sans climatisation, les temps de recharge approximatifs sur BRCC, 240 V et 120 V ainsi que d’autres renseignements. Le système de navigation intégré suggère des endroits pour se recharger, mais il faut noter que, comme les données routières, la banque de données ne sera jamais mise à jour à moins d’en payer le prix. Je vous suggère plutôt des applications comme ChargeHub installées dans votre téléphone. Celles-ci répertorient une grande quantité de bornes ainsi que leur cout et leur utilisation actuelle (libre ou pas).
Pour en revenir à la console centrale, on retrouve les commandes de ventilation facile à utiliser. On y remarque un bouton « Driver only ». Évidemment, avec un véhicule électrique, tout est une question d’économie d’énergie. Ce bouton sert donc à concentrer la ventilation uniquement sur le conducteur, si vous êtes seul à bord, bien sûr! Ensuite, il y a un petit rangement où se trouve une entrée USB, une entrée AUX et un chargeur Qi. Un rangement bien pensé qui permet de cacher son téléphone pendant qu’il se recharge. Sous la console, il y a une prise de recharge USB et une 12V. Vous remarquerez qu’il n’y a pas de levier de vitesses, celui-ci étant remplacé par des touches. On se mêle dans les commandes au début, mais l’habitude s’acquiert rapidement. Finalement, une série de commutateurs comprenant, entre autres, le volant et les sièges chauffants, ceux-ci pouvant aussi être ventilés. Dommage qu’il n’y ait pas de sièges chauffants à l’arrière.
Parlons un peu du compartiment de chargement. Malgré la présence de la batterie de traction, la soute à bagages n’est pas hypothéquée. Le seul équipement qui écope est le pneu de secours. En lieu et place, on trouve un petit kit de dépannage si le pneu n’est pas trop amoché. L’espace de chargement est intéressant compte tenu des dimensions réduites du véhicule. Puisque les places arrière ne sont pas plus accueillantes que ce qu’il faut, abaisser la banquette sera beaucoup plus intéressant avec un espace de chargement alors très intéressant. Malheureusement, le plancher n’est pas parfaitement plat.
Si vous avez l’habitude de faire votre mécanique vous-même, l’ouverture du capot va fortement vous déprimer. À part faire la vérification des liquides, le néophyte que vous êtes sera incapable d’y réparer quoi que ce soit! Ce moteur électrique de 150 kW a une puissance de 201 chevaux et 290 livres-pied de couple. La batterie de traction a une capacité de 64 kWh fournissant ainsi une autonomie annoncée par Hyundai de 415 kilomètres. Évidemment, l’hiver ce sera un peu moins, mais l’été, si vous conduisez de façon responsable, il est possible d’afficher un peu plus d’autonomie que ce qui est annoncé. Comme tout véhicule électrique, le système de freinage est à régénération d’énergie avec palettes au volant. Avec celles-ci, on peut ajuster le système de régénération selon nos gouts et nos besoins. Sur la route, le véhicule se comporte très bien, pas d’une façon sportive, mais disons qu’avec 290 livres-pied de couple, le système antipatinage peut vite en avoir plein les bras, surtout que les pneus sont à faible résistance au roulement. Je n’ai pas essayé le véhicule en hiver, mais nul doute qu’il faudra le chausser de très bons pneus d’hiver pour que la traction soit optimale.
Voilà! Un autre véhicule électrique Hyundai qui me plait. 415 km d’autonomie réussissent à enlever la majorité des craintes liées au manque d’électricité au quotidien. Toutefois, parce que je connais bien mes besoins et mes déplacements, j’ai une petite préférence pour l’Ioniq en raison du plus grand espace pour les passagers arrière et sa soute à bagages plus intéressante. Comme tous les gouts sont dans la nature, analysez bien vos besoins avant de choisir. Hyundai nous prouve maintenant qu’elle a le doigté pour concevoir de bons véhicules électriques. Il lui reste à démontrer qu’elle est capable d’en assembler en quantité suffisante!
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Conditions de l’essai
Réalisé du 13 au 21 mai 2019.
Météo : ensoleillé, un peu de pluie, entre 10 et 15 °C.
Modèle essayé : Hyundai Kona Ultimate 2019
Assemblé à Ulsan, Corée du Sud
Générations :
  • 1re — 2018
Prix selon www.hyundaicanada.com (5 décembre 2019) :
  • Essential 2020 – 44 999 $
  • Preferred 2020 – 45 999 $
  • Ultimate 2020 – 52 999 $
Prix du modèle essayé :
  • PDSF 2020 – 52 999 $
  • Autres frais et prélèvements — 614 $
  • Frais de livraison et destination – 1 810 $
  • Total – 55 423 $ (moins les rabais gouvernementaux)
Distance parcourue : 866,5 km (23 % autoroute)
Consommation selon Ressources Naturelles Canada :
  • Ville - 16,2 kWh/100 km (1,8 Le/100 km)
  • Route - 19,3 kWh/100 km (2,2 Le/100 km)
  • Autonomie – 415 km
  • Temps de recharge – 9 heures (240V)
Consommation affichée : 16,0 kWh/100 km
Véhicule fourni par Hyundai Canada
Photos prises à St-Félix-de-Valois, Québec

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Avertissement

La consommation réelle peut différer de 10 à 20% par rapport à la consommation affichée par l'ordinateur de bord. Toutefois, à des fins de comparaison, j'inscris toujours la consommation que l'ordinateur de bord affiche à la fin de la période d'essai.
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