13 décembre 2007

Essai routier complet: Nissan Pathfinder 2008

Lorsque l’on est chroniqueur automobile, il est bien évident que l’on veut essayer la dernière voiture sport ou la petite compacte au comportement routier inspirant. Mais le marché automobile étant ce qu’il est, il faut aussi essayer de temps à autre des véhicules utilitaires sport (VUS). Si au moins ils étaient tous petits et agiles… Mais voilà, le marché exige aussi qu’il y en ait des plus gros. C’est le cas du VUS que j’ai essayé récemment, le Nissan Pathfinder 2008. Il est gros, quoique son grand frère Armada l’est encore plus, et il peut tracter la grosse roulotte que vous vous êtes achetée avec l’argent de votre retraite. Voyons-le plus en détails.

La silhouette est carrée comme tout bon camion qui se respecte mais possède toutefois une certaine élégance. L’avant est partagé par tous les vrais camions Nissan allant de la camionnette Frontier jusqu’à l’immense Armada. Bien que l’avant ait quelques formes arrondies, l’arrière est tout ce qu’il y a de plus carré. Nissan fait un clin d’œil au passé avec la poignée de la portière arrière intégrée au pilier C, comme sur tous les modèles quatre portières depuis ses débuts. De nouvelles jantes de 17 et 18 pouces viennent enjoliver cette silhouette. Trois niveaux d’équipement composent la gamme Pathfinder. Il s’agit des S et SE à moteur V6 de 4,0 litres et du modèles LE avec moteur V8 de 5,6 litres. C’est ce dernier modèle que j’ai pu essayer sur quelques centaines de kilomètres.

Lorsque l’on monte à bord du Nissan Pathfinder LE 2008, on respire le luxe. Les sièges en cuir de bonne qualité ne font pas partie des spécimens les plus confortables. J’ai d’ailleurs eu beaucoup de difficulté à trouver une bonne position de conduite malgré les nombreux ajustements électriques et le pédalier ajustable. C’est sept vraies places que nous offre le Pathfinder puisqu’il possède une banquette de troisième rangée. Comme la majorité de ces banquettes, l’accès n’est pas facile et le confort est moyen. Les sièges avant et le volant sont chauffants, un plus dans notre rigoureux hiver québécois. L’accès est facile grâce aux larges portières et aux marche-pieds intégrés. L’insonorisation est excellente et on se croirait dans une bonne vieille Cadillac d’antan et non dans un VUS.

Bien calé dans notre siège, nous peut juger de la clarté des cadrans : blanc sur fond noir, simple et facile à lire. C’est au niveau de la console centrale que ça se gâte. Il y a tellement de boutons que l’on doit quitter longuement la route pour être sûr sur lequel on doit appuyer. La commande pour changer de poste de radio est très éloignée du conducteur. De plus, l’ordinateur central n’est qu’en anglais. En tout cas, je n’ai pas pu le mettre en français. La climatisation, elle, est excellente. Elle est trizone puisque chaque occupant a ses propres commandes à l’avant, tout comme ceux de l’arrière. Belle sonorité pour la radio AM/FM/6 CD de marque Bose et déjà câblée pour la radio satellite. En option, on peut obtenir le système de navigation avec disque dur de 9,3 Gigaoctets pour le stockage de fichiers MP3 et un système DVD pour les occupants des places arrière. Voilà pour l’électronique. L’espace pour la tête, les jambes et les hanches ne fait évidemment pas défaut tout comme l’espace cargo de bonne capacité même avec la troisième rangée de sièges en place.

Si vous êtes un fervent défenseur du protocole de Kyoto, peut-être feriez-vous mieux de ne pas lire les deux prochains paragraphes. En effet, le Nissan Pathfinder 2008 peut être équipé cette année du V8 5,6 litres d’une puissance de 310 chevaux de ses confrères Titan et Armada et de son cousin Infiniti QX56. C’est le premier V8 jamais offert sur ce véhicule en 22 ans d’existence. On peut se demander pourquoi offrir un gros V8 à notre époque où l’on parle plus d’environnement que de performances. Apparemment, la demande se faisait sentir de la part de ceux qui veulent tirer une remorque et comme la majorité des concurrents offrent déjà ce genre de moteur, Nissan a emboîté le pas. Évidemment, moteur plus gros, couple plus important avec 388 lb-pi, assez pour tracter 7 000 lbs. L’autre moteur est le V6 de 4,0 litres de 266 chevaux pouvant tout de même tracter un respectable 6 000 lbs. Signe que le Pathfinder est conçu pour tracter, l’attelage de remorque est de série. Une seule transmission au menu; il s’agit de la boîte automatique à cinq rapports assortie d’un mode séquentiel. Son fonctionnement est sans reproche. Son mode séquentiel sera plus utile en utilisation hors-route qu’en ville où vous pourrez mieux contrôler le passage des rapports. Parlant d’utilisation hors-route, soulignons que le Pathfinder est un vrai 4x4 construit sur un robuste cadre en acier à sections en caisson et qu’il possède un mode « Lo » pour les endroits vraiment difficiles.

Conduire un Nissan Pathfinder, ce n’est pas comme conduire une voiture. D’abord, on est assis très haut. La tenue de route est à l’avenant et les pneus BFGoodrich P265/60R18 du modèle LE ont plus l’air de gros beignes que de pneus performants. La moindre petite pesée sur l’accélérateur fait bondir ce vaillant VUS et celui-ci vous le fait payer à la pompe avec une moyenne durant mon essai de 14,2 L/100 km d’essence super. Et j’ai été poli avec l’accélérateur car certaines publications spécialisées rapportent des consommations de plus de 17 L/100 km avec ce V8! Bien qu’il soit assoiffé, ce V8 rencontre la norme californienne LEV (Low Emission Vehicule). Surprenant, n’est-ce pas! Les freins sont puissants et il le faut car ils ont toute une charge à arrêter. La suspension est indépendante aux quatre roues et procure un confort au-dessus de la moyenne.

Même dans un véhicule aussi robuste, il ne faut pas lésiner sur la sécurité. Le Nissan Pathfinder 2008 offre, de série, les coussins gonflables frontaux, les coussins gonflables latéraux intégrés aux sièges avant et les rideaux gonflables latéraux pour les occupants des trois rangées de sièges. Les places avant profitent d’appuie-tête actifs. Les freins antiblocage ABS sont également de série en plus de la répartition électronique de la force de freinage. Et comme cette sécurité ne vaut rien sans de bons pneus bien gonflés, un moniteur de pression des pneus est aussi inclus. Autre équipement qui peut sembler être un gadget : la caméra de recul. J’ai souvent testé sur d’autres véhicules les sonars de recul mais la caméra est vraiment le nec plus ultra. Aussi claire de jour que de nuit, elle procure sur l’écran central une vision de l’arrière du véhicule vous permettant ainsi de reculer en toute sécurité. La caméra est située tout juste au-dessus de la plaque d’immatriculation. Reste à savoir comment elle se comportera en hiver…

Quel essai intéressant! Malgré le fait qu’il soit gros et glouton, le Nissan Pathfinder 2008 a tout de même son utilité dans le monde automobile actuel. Par sa capacité à tirer une remorque et ses aptitudes de camion hors-route, il y a sûrement des personnes qui verront en lui le véhicule idéal. Pour une utilisation quotidienne comme aller au travail et faire les courses, il y a des véhicules plus intéressants sur le marché. Il faut juste savoir au départ quel véhicule on a vraiment besoin. Pour tracter votre roulotte ou votre bateau, le Nissan Pathfinder fera l’affaire en plus de vous procurer un confort appréciable pour au moins cinq passagers.

Questions, commentaires, opinions? Venez me rejoindre sur le forum de Passion Automobile en cliquant ici ou sur le site de Critique Auto.

Conditions de l’essai

Réalisé du 29 octobre au 5 novembre 2007
Journées ensoleillées et pluvieuses entre 3 et 7 C
Modèle essayé : Nissan Pathfinder LE V8 2008
Construit à Smyrna et Decherd, Tennessee, USA
Échelle de prix : 38 298$ à 49 298$
Prix du modèle essayé : 50 823$ + taxes
Distance parcourue : 330,4 km, 65% autoroute / 35% ville
Consommation moyenne : 14,2 L/100 km
Véhicule fourni par Nissan Canada Inc.
Merci à Virginie Martel.

1 commentaire:

Unknown a dit...

helas je cale quand je fais une marche arriere et c'est la galere pour redemarer .Que faut il faire ?

Avertissement

La consommation réelle peut différer de 10 à 20% par rapport à la consommation affichée par l'ordinateur de bord. Toutefois, à des fins de comparaison, j'inscris toujours la consommation que l'ordinateur de bord affiche à la fin de la période d'essai.
Google+