Essai routier: Cadillac Optiq 2025 – L'aura de Chevrolet

Presque tout le monde a entendu parler du Cadillac Lyriq. Le premier VUS électrique de Cadillac a fait beaucoup jaser pour sa silhouette et par le fait qu’il arrivait en compagnie de plusieurs autres modèles électriques GM comme les Chevrolet Blazer EV, Equinox EV et Silverado EV. On peut aussi parler de l’objectif de Cadillac de devenir une marque 100% électrique d’ici 2030. Comme la majorité des compagnies qui s’étaient fixé des objectifs, Cadillac a reculé et avoué qu’il y aurait peut-être encore des Cadillac à moteur à combustion après 2030. On garde toutefois le cap et Cadillac aura bientôt une belle gamme de modèles électriques (avec le “iq” dans leur nom): Lyriq, Optiq, Celestiq, Vistiq et Escalade IQ. On peut remettre en doute cette drôle de mise en marché, mais le fait est que Cadillac proposera bientôt une large gamme de modèles électriques pour tous les goûts. 

 

J’ai pu mettre les mains récemment sur le volant d’un Cadillac Optiq 2025. J’avoue ne pas en avoir vu beaucoup sur la route, mais peut-être est-ce parce que, malgré sa calandre illuminée, il passe plutôt inaperçu sur la route, noyé dans une mer de Chevrolet Equinox EV. Vous l’aurez compris: le Cadillac Optiq est dérivé de l’Equinox EV et quelques personnes m’ont signalé ces similitudes durant la semaine d’essai. Malgré un design proche de l’ADN Cadillac, on ne peut ignorer les proportions identiques à l’Equinox EV. La gamme Optiq 2025 se compose des déclinaisons Luxe et Sport en niveau 1 et 2 chacune. La principale différence entre Luxe et Sport se situe au niveau du chrome. C’est un modèle Sport 1 que j’ai pu mettre à l’essai. 

 

Facile de prendre place à l’avant du Cadillac Optiq 2025. Les sièges recouverts d’un agencement de cuir et de lainage sont très confortables. Faire de longues distances devrait être très agréable. Le lainage présent sur les sièges est reproduit sur certaines portions du tableau de bord. J’aime bien. Les sièges sont à ajustement électrique autant pour le conducteur que le passager. Les réglages sont dans la portière, plus faciles à atteindre que sur le côté du siège, par exemple. Les commutateurs de sièges chauffants sont au même endroit, mais les icônes sont un peu trop petites. En effet, chez GM en général, on peut faire chauffer seulement le dossier ou le dossier et l’assise. C’est difficile d’y voir ces icônes, mais on s’y habitue probablement avec le temps.  

 

Aujourd’hui, il est habituel de retrouver une grande dalle numérique devant le conducteur et Cadillac ne fait pas exception. Le système est géré par Google Automotive et ça comporte de bonnes et de moins bonnes choses, l’une d’elle étant qu’on ne peut utiliser Android Auto ou Apple CarPlay. D’abord, la résolution de l’écran est incroyable. Tout ce qui y est affiché y est d’une clarté hors du commun. L’écran devant le conducteur est personnalisable.  Vous pouvez y faire afficher des données ou la carte Google Maps si ça vous chante. L’affichage change également avec le mode de conduite sélectionné. Cette dalle numérique est séparée en trois parties et, complètement à gauche, vous avez vos compteurs journaliers. Premier bémol: la consommation d’énergie y est affichée en km/kWh alors qu’en Amérique, tout le monde se sert des kWh/100 km. Ça pourrait n’être qu’un détail qu’on peut changer, mais non, justement, on ne peut pas le changer.  

 

Sur l’écran central, évidemment, il y a beaucoup de menus. Prenez du temps pour les parcourir et paramétrer le véhicule selon vos goûts. Comme c’est Google Automotive, vous avez accès au Play Store pour ajouter des applications. Ainsi, Google Maps est là par défaut, mais j’y ai ajouté Waze en le recherchant dans le magasin virtuel. Toutefois, Google Maps vous offre des renseignements supplémentaires spécifiques aux véhicules électriques. Par exemple, toutes les bornes de recharges y sont répertoriées. Lors de la programmation d’un trajet, non seulement vous aurez l’heure d’arrivée et la distance à parcourir, mais on vous indiquera également à quel pourcentage votre batterie se trouvera. Une fonction utile qui enlève le peu d’anxiété du manque d’électrons qu’il nous reste!  

 

Quelques mots sur le régulateur de vitesse Super Cruise: c’est impressionnant! Lorsqu’il est enclenché sur des routes qui ont été cartographiées auparavant, ce régulateur de vitesse s’ajuste non seulement au véhicule qui nous précède, mais il peut aussi mettre le clignotant lui-même et doubler ce véhicule. Lorsque c’est fait, il retourne dans la voie de droite. De ce que j’ai pu tester, il ne traverse jamais une ligne continue et ne doublera pas un véhicule par la droite. En fait, il est programmé pour ne pas enfreindre la loi. Il ne s’agit pas d’une conduite autonome, mais bien d’une aide à la conduite. Vous pouvez retirer vos mains du volant, mais il faut garder les yeux sur la route en tout temps. Une période d’essai de trois ans est offerte et il faut prendre un abonnement par la suite au coût de 30 $ / mois. À vous de voir si c’est indispensable pour vous.  

 

Les commandes de ventilation sont on ne peut plus simples à utiliser, particulièrement si vous enclenchez l’automatisme. Quant à la console centrale, elle est très épurée puisque le levier de vitesse est derrière le volant. Outre les porte-gobelets, on y retrouve une molette et quelques boutons tactiles permettant de contrôler l’écran, un peu à la façon Mazda. Plutôt inutile selon moi puisque même Mazda cherche à s’en débarrasser. De toute façon, c’est beaucoup plus simple d’utiliser l’écran tactile. Sous cette console, il y a un espace de rangement assez pratique, plus accessible pour le passager que pour le conducteur. L’autre coffre entre les deux sièges est plutôt petit et on y retrouve deux prises de recharge USB-C et une prise 12V. Il y a aussi un chargeur par induction bien placé, mais qui, encore une fois, ne voulait rien savoir de mon téléphone! En fait, il a fallu retirer mon étui de protection pour que ça fonctionne.  

 

Il y a beaucoup d’espace aux places arrière. On y est bien assis et il y a même un peu de support latéral. En se serrant les coudes un peu, je crois qu’il y a de la place pour trois adultes. En tous cas, j’y ai fait monter deux enfants dans leurs sièges d’appoint en plus d’un troisième enfant au centre. Bravo pour l’énorme toit vitré (pas ouvrant toutefois) qui permet d’ajouter beaucoup de luminosité à un habitacle plutôt sombre. Le dossier des sièges avant est sculpté laissant ainsi plus d’espace pour les genoux des passagers. Malheureusement, l’accise et le dossier de la banquette ne sont pas ajustables. Il y a quand même beaucoup d’espace pour les jambes et on peut même entrer les pieds sous le siège avant. Les commodités pour les passagers arrière comprennent des pochettes derrière les sièges avant, des buses de ventilation ajustables, deux prises de recharge USB-C, une prise domestique 110V, mais malheureusement pas de sièges chauffants, il faudra opter pour la déclinaison Sport 2 pour ça!  

 

Disons que vous voulez ouvrir le hayon et avez les mains pleines, vous pouvez patienter trois secondes devant le hayon et il s’ouvrira de lui-même! Fonction plus pratique que de donner un coup de pied sous le parechoc. L’espace de chargement est bien et il y a un peu de rangement sous le plancher, notamment pour y mettre le câble de chargement du véhicule. On retrouve aussi le haut-parleur de graves du système audio AKG et une prise de 12V, très pratique en certaines circonstances. Il faut s’étirer pour abaisser la banquette et ça donne alors un très bon espace de chargement. Il n’y a malheureusement pas d’espace de rangement sous le capot comme plusieurs modèles électriques de la concurrence. 

 

La batterie a une capacité de 89 kWh (85 kWh utilisable). La puissance des moteurs électriques est de 300 chevaux et le couple est de 354 livres-pied. L’autonomie annoncée par Cadillac est de 486 km alors qu’à 100 %, j’ai pu faire afficher 489 km. Les modèles “1” ont un chargeur embarqué de 11,5 kW et les modèles “2” profitent d’un chargeur de 19,2 kW. Sur une BRCC (ou niveau 3), vous pourriez atteindre une vitesse de recharge de 150 kW. Normalement, le Cadillac OPTIQ 2025 roule sur des pneus de 20 pouces, mais des 21 pouces sont disponibles en option. Ces derniers ne sont vraiment pas conseillés sur les routes défoncées du Québec. La capacité de remorquage est de 1 500 livres, excellent pour ce type de véhicule considérant que certains véhicules à essence de cette catégorie ne font pas mieux. Le véhicule est très agréable à conduire et il est confortable. En mode Promenade (le nom romantique du mode Normal chez Cadillac), la puissance est suffisante. Le mode Sport en donne un peu plus (en plus d’un bruit simulé de moteur) quoique ce ne soit vraiment pas indispensable.  

 

Le véritable choix à faire, c’est de se demander si on veut vraiment le prestige Cadillac. Parce que, si ce n’est pas le cas, on pourrait choisir un Chevrolet Equinox EV tout équipé avec la même puissance, un peu plus d’autonomie et un équipement comparable au Cadillac Optiq pour environ 2 000 $ de moins. Bon, 2 000 $ étalé sur plusieurs années, ce n’est pas beaucoup. Le Cadillac est toutefois plus rare sur les routes que l’Equinox EV vous permettant ainsi d’accéder à une certaine exclusivité à un prix comparable. Equinox EV ou Cadillac Optiq, c’est votre choix. Quand c’est une question de goût, je ne m’en mêle pas! 

 

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Conditions de l'essai 

 

Réalisé du 22 au 29 septembre 2025. 

Météo: du soleil, un peu de pluie, entre 9 et 22 °C. 

Modèle essayé: Cadillac Optiq Sport 1 2025 

Assemblé à Ramos Arizpe, Mexique 

Générations: 

• 1re - 2025 

Prix selon www.cadillaccanada.ca (22 octobre 2025): 

• Sport 1 – 63 425 $ 
• Sport 2 – 67 425 $ 
• Luxe 1 – 63 425 $ 
• Luxe 2 – 67 425 $ 

Prix du modèle essayé: 

• PDSF – 59 999 $ 
• Toit noir – 825 $ 
• Blanc cristal triple couche – 1 395 $ 
• Groupe Onyx – 5 400 $ 
• Frais de transport à destination – 2 600 $ 
• Frais pour le climatiseur – 100 $ 
• Frais des concessionnaires – 699 $ 
• Taxe sur les pneus – 27 $ 
• Prix du véhicule - 71 045 $ 
• Incitatif provincial pour les véhicules électriques - 3 479 $ 
• Total – 67 566 $ + taxes 
• Financement 60 mois (0 %) - 260 $ / semaine + taxes 
• Location 36 mois (3,9 %) (20 000 km/an) - 428 $ / 2 semaines + taxes 

Distance parcourue: 786,9 km (33 % autoroute) 

Consommation selon Ressources Naturelles Canada: 

• Ville – 18,8 kWh/100 km 
• Route – 22,3 kWh/100 km 
• Autonomie annoncée - 486 km 
• Temps de recharge (niveau 2) - 9,5 heures 

Consommation affichée: 19,6 kWh/100 km 

Autonomie affichée (batterie à 100%) - 489 km 

Véhicule fourni par Cadillac Canada 

Photos prises à Berthierville, Québec