Depuis plusieurs années, les petits coupés sport deux portes ne sont plus légion sur le marché. Qui ne se souvient pas des petites Toyota Paseo, Mazda Precidia ou même des Chevrolet Cavalier Z24 ou Cobalt SS. C’était l’époque où les berlines à quatre portières étaient plutôt fades. Si on leur enlevait deux portières, ça permettait aux stylistes de dessiner des silhouettes plus dynamiques. Si on leur ajoutait un moteur plus puissant, ça devenait de véritables petites bombes. Et elles sont presque toutes disparues.
Puis les méthodes de fabrication ont évolué, si bien qu’on peut
maintenant voir des berlines qui ont des allures de coupés. Seul quelques irréductibles, comme Honda avec
sa Civic, Kia avec la Forte et Volkswagen avec la Golf persistent à produire
une version coupé d’une berline populaire.
Il faudra prendre désormais Hyundai en considération car la populaire
Elantra est maintenant produite en version Coupe.
La silhouette de l’Elantra fait déjà l’unanimité par ses lignes
dynamiques et bien équilibrées. Quand on
lui retire ses deux portières arrière, la ligne s’améliore encore. L’intérieur des blocs optiques avant a été
travaillé pour bien s’intégrer à la calandre.
Hyundai a accentué celle-ci en la noircissant sur le modèle SE. De là partent deux lignes qui se prolongent
dans le capot jusqu’au pilier A. Elles
se poursuivent dans le toit pour se rejoindrent au niveau de l’aileron intégré
au couvercle du coffre arrière. Une
ligne part de la portière et s’étire jusqu’au feu arrière. Un renflement au bas de la portière se charge
de souligner l’aile arrière, accentuant l’impression de puissance. Les feux arrière larges s’étirent jusque loin
dans les ailes arrière. L’Elantra
Coupe a un double embout de système
d’échappement et une petite antenne en forme d’aileron de requin. Ça donne une silhouette trapue, fluide et
puissante qui sied à merveille à un coupé que l’on veut d’allure sportive.
Deux niveaux d’équipement sont disponibles pour l’Elantra Coupe :
GLS et SE. Le modèle GLS est
passablement bien équipé, mais sur le SE, ma voiture d’essai, vous y ajoutez,
entre autres, des roues de 17 pouces et
un système de navigation.
L’accès à l’habitacle est facile à l’avant grâce aux longues
portières. Gare aux stationnements de
centre d’achats, car les portières longues nuisent à la sortie du
véhicule. Pour l’arrière, c’est
évidemment plus délicat. Bien que vous
puissiez vous y rendre des deux côtés, le côté passager est plus propice à
cette délicate opération puisque le siège s’avance lorsque vous manipulez la
petite commande sur le côté du baquet.
Du côté conducteur, il n’y a que le dossier du siège qui bascule, ce qui
ne libère pas tout-à-fait assez d’espace.
Une fois bien assis sur la banquette arrière, l’espace pour les jambes
n’est pas si mal et le confort est acceptable.
Vous devrez toutefois conjuguer avec un pavillon bas dans lequel Hyundai
a créé un espace pour y « encastrer » votre tête.
Les sièges baquets avant sont confortables et le cuir du modèle SE est
de belle qualité. Le support latéral est
acceptable. Bien calé dans votre siège,
vous ne serez nullement dépaysé si vous avez déjà pris place dans une berline
Elantra. En effet, ils sont des copies
conformes. Les matériaux et l’assemblage
sont sans reproche. Les cadrans, très
simples à chiffres blancs sur fond noir avec une petite ligne bleutée qui
souligne le centre, sont faciles à consulter.
Entre ceux-ci, un petit ordinateur de bord avec toutes les informations
que vous aimez y retrouver, comme la consommation d’essence instantanée et
moyenne, le nombre de kilomètres avant que le moteur ne s’arrête (à ne pas
tester, s.v.p.), votre vitesse moyenne, deux compteurs journaliers et beaucoup
d’autres. Le tout se réinitialise à
chaque plein d’essence, sauf les compteurs journaliers. J’aime bien que Hyundai mette encore
l’indicateur de température du liquide de refroidissement. Plusieurs constructeurs ne mettent désormais
qu’un petit voyant bleu qui s’éteint quelques secondes après que vous ayez pris
la route. Lorsqu’il s’éteint, le moteur
est encore froid mais rien ne vous indique lorsqu’il sera chaud. L’indicateur, oui! Ça évite de se lancer de l’air froid sur les
jambes…
Beaucoup de commandes ont été intégrées au volant : le système de
son à gauche avec téléphone en dessous, régulateur de vitesse à droite avec
ordinateur de bord en dessous. Le tout
fonctionne très bien et toutes les commandes sont illuminées le soir venu. Le démarrage est à bouton-poussoir pour le SE. Le bloc central est volumineux, mais offre un
design intéressant. Les buses de
ventilation, qui sont généralement dans le haut du bloc central, sont situées
plus bas, de chaque côté des commandes de ventilation automatique. Tout en haut, on retrouve plutôt une montre
numérique avec affichage de la température extérieure. En dessous, l’écran tactile sept pouces du
système de son et de navigation.
Celui-ci performe bien, mais les cartes sont un peu vieilles, comme tous
les systèmes intégrés d’ailleurs. Et,
vérification faite chez le concessionnaire, ce sont les plus récentes
disponibles. Pour ce qui est du système audio,
on peut y intégrer un téléphone cellulaire, mais il n’y a aucune commande
vocale en français. C’est bien
dommage! La qualité sonore est bonne,
autant à la radio conventionnelle qu’avec la radio satellite ou les CD. L’interface pour iPod est très bien, mais
inutile de le brancher avec l’aide du Bluetooth. L’interface est alors minimaliste et vous ne
pourrez plus y apparier votre téléphone cellulaire. Le fil Apple est donc la meilleure
option. L’écran sert aussi à projeter
l’image de la caméra de recul. Plus bas,
les commandes de ventilation, disposées en forme de U stylisé, composées de
bouton-poussoir et d’une seule molette.
C’est simple, efficace et d’un fonctionnement impeccable. Plus bas encore, une petite trappe qui
s’ouvre et découvre un petit coffre de rangement avec prise 12V, AUX et USB. Un autre coffre, entre les deux sièges
celui-là, permettra d’y ranger vos boîtes de CD. Le coffre à gants, si vous y laissez le
livret d’instructions, laissera peu de place pour d’autres objets.
Dans un coupé sport, c’est souvent le coffre qui écope. Pas dans cette Elantra Coupe. Le coffre est de bonnes dimensions et la
banquette se replie pour offrir un peu plus d’espace. Vous pouvez même la replier à l’aide de
petites tirettes installées dans le coffre.
En fait, ses seuls défauts, c’est que le seuil de chargement est un peu
haut et que Hyundai a oublié d’apposer une poignée pour refermer le
couvercle. Un détail, vous dites? Vous m’en reparlerez en pleine tempête de
neige lorsque vous devrez refermer le couvercle plein de neige et de
gadoue!
Côté mécanique, pas d’excès. Elle
est en tous points semblables à ce que l’on retrouve sous le capot de la
berline. Donc, c’est un quatre-cylindres
de 1,8 litre qui fait galoper 148 chevaux à 6 500 tours/minute. Quant au couple, on parle de 131 livres-pied
à 4 700 tr./min.. Une transmission
manuelle à six rapports est de série sur le modèle GLS alors qu’elle est
automatique dans le SE, avec mode SHIFTRONIC.
Ce n’est pas une bombe, vous vous en doutez bien, mais ça fait le
travail en douceur. Si vous voulez des
reprises plus énergiques, le mode manuel est d’une grande aide. Le freinage est confié à des disques aux
quatre roues, ventilés à l’avant et pleins à l’arrière. En utilisation normale, c’est excellent. Suspension très conventionnelle à jambes de
force MacPherson à l’avant et barre de torsion à l’arrière. La calibration de la suspension du coupé SE
devrait être plus sportive, mais elle n’a jamais été dure avec mon
postérieur. Le Hyundai Elantra Coupe
2013 GLS roule sur des pneus de 16 pouces alors que Hyundai offre sur le SE, de
très jolies roues d’alliage de 17 pouces.
La sécurité n’a pas été laissée pour compte dans cet Elantra Coupe. Six coussins gonflables sont répartis dans
l’habitable alors que certains concurrents en offrent dix. Pour le reste, rien à redire. Les freins antiblocage (ABS) avec répartition
de la force de freinage (EBD), l’assistance au freinage (BA), un système de
gestion de la stabilité du véhicule (VSM) et un contrôle électronique de la
stabilité (ESC) avec antipatinage sont tous en équipement de série.
C’est une belle surprise que ce Coupé Elantra. On est loin d’une Honda Civic Si et de sa
vivacité, mais c’est une option très valable pour quelqu’un qui désire une
voiture deux portes qui a du style. Et
malgré le fait que sa silhouette se rapproche beaucoup de celle de la berline,
le coupé a un je-ne-sais-quoi qui fait tourner les têtes. D’ailleurs, Hyundai semble beaucoup croire à
cette catégorie puisqu’il en a trois dans son alignement : le Genesis
Coupe, le Veloster et cet Elantra Coupe.
Le Veloster étant basé sur la même plateforme que l’Elantra, il est
naturel de les comparer. Même s’il offre
une troisième portière côté passager, je préfère l’Elantra Coupe au
Veloster. Dans la vie de tous les jours,
je me vois très bien au volant de l’Elantra Coupe. Il en est tout autrement pour le
Veloster. Je vous en reparlerai
prochainement dans un texte qui mettra en vedette la version Turbo de ce
Veloster.
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Elantra Coupe sur le forum de Passion
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Essais réalisés précédemment:
** Hyundai Elantra 2011
** Hyundai Elantra GT 2013
Essais réalisés précédemment:
** Hyundai Elantra 2011
** Hyundai Elantra GT 2013
Conditions de l'essai
Réalisé du 7 au 14 janvier 2013.
Journées de soleil, de nuages, de neige et de pluie, entre
– 17 et 3 C.
Modèle essayé : Hyundai Elantra Coupe SE 2013
Prix selon hyundaicanada.com (17 février
2013) :
·
** GLS : 21 559 $
·
** SE : 26 809 $
Prix du modèle essayé : 22 809 $ + taxes
·
** Ville : 7,6 L/100 km
· ** Route : 5,3 L/100 km
· ** Émissions CO² : 2 990 kg/année
Consommation dans la vraie vie: 8,0 L/100 km
Régime-moteur à 100 km/h : 2 000 tours/minute
Régime-moteur à 115 km/h : 2 300 tours/minute
Véhicule fourni par Hyundai Canada.
Photos prises à Joliette, Québec.
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