08 janvier 2014

Essai routier: Nissan Versa Note 2014



La gamme Versa a été renouvelée en deux temps. D’abord, à l’automne 2011, la berline a été redessinée et en relisant le texte de mon essai réalisé à cette occasion, je me rends compte que je n’ai pas été tendre avec celle-ci. Une silhouette insipide, un équipement plus que basique et une mécanique à la limite m’ont fait dire plein de mauvaises choses sur la berline Versa. J’ai aussi écrit que j’espérais que Nissan ne fasse pas le même genre d’erreur avec la version à hayon.

Deux ans plus tard, j’ai pris le volant du « hatchback » Versa. D’abord, elle s’appelle dorénavant Versa Note. Il faut dire que, dans la majorité des pays, elle s’appelle Nissan Note. Je prédis que d’ici deux ans, le nom Versa aura disparu. On s’en reparlera! Ensuite, la silhouette est beaucoup plus intéressante que celle de la berline, me donnant ainsi le goût d’en prendre le volant. Sur certaines photographies corporatives de Nissan, la Versa Note semble même excitante.

Les dessinateurs de Nissan ont vraiment eu le coup de crayon heureux cette fois-ci. La partie avant délaisse la calandre conventionnelle de Nissan au profit d’une calandre inclinée vers l’avant, encastrée dans les phares, et dont les lignes se poursuivent dans le capot. Les panneaux latéraux, contrairement à la berline, sont élégants. Une pointe part des portières avant et se poursuit jusqu’aux feux arrière. C’est très bien dessiné et ça donne du rythme à la voiture. Cette ligne de côté se propage aux feux arrière et au centre du hayon. Même le toit est sculpté par deux lignes de l’avant jusqu’à l’arrière. Toutes les parties de la carrosserie sont reliées les unes aux autres. Excellent, et beaucoup plus inspiré que sur la berline.

Comme pour la majorité des véhicules Nissan, trois niveaux d’équipements sont offerts allant de la S jusqu’à la SL, en passant par la SV. La version S est particulièrement dépourvue d’équipements puisqu’elle n’offre pas de téléphonie mains libres, de climatisation, de régulateur de vitesse, ni même de glaces électriques. Ce n’est vraiment qu’un moyen de se déplacer, point à la ligne. Au moins, la banquette arrière est rabattable, ce qui n’est pas le cas de la berline S. Et il n’y a aucun moyen d’y ajouter de l’équipement, mis à part la transmission automatique. Pour mon essai, c’est la version SV qui s’est invitée, accompagné de l’Ensemble Commodités. C’est un ensemble beaucoup mieux adapté à la vie d’aujourd’hui et on peut alors compter, entre autres, sur une chaîne audio très acceptable, une caméra de marche arrière et des glaces électriques. Le modèle SL est, par ailleurs, très équipé, et l’ajout de l’Ensemble Technologie ajoute des dispositifs normalement disponibles que dans des voitures beaucoup plus chères. Mais, il faut y mettre le prix.

L’accès à bord est facile dans la Versa Note, autant à l’avant qu’à l’arrière grâce à de larges portières. L’espace est excellent à l’avant, mais c’est à l’arrière que se trouve la plus grande surprise. Dans cette catégorie, il est normal que les places arrière offrent moins d’espace pour les jambes, mais la Versa Note ne suit pas la norme et offre beaucoup d’espace pour les jambes de vos passagers. J’avais souligné cette même qualité dans la Sentra et j’espère que Nissan continuera à concevoir ses véhicules de cette façon. La banquette offre même un peu de support latéral, ce qui n’est pas courant, même dans des voitures plus chères. C’est peut-être un peu tiré par les cheveux, mais cet espace arrière est probablement une excellente façon de promouvoir le covoiturage! Pour en revenir à l’avant, les baquets sont confortables même si le support latéral n’est pas leur force. Le tableau de bord très plastique, même s’il projette le même design que dans la berline, m’a semblé moins rustre et mieux assemblé. Les cadrans sont clair, chiffres blancs sur fond noir, mais je n’irai pas jusqu’à les qualifier d’HD, comme dans la documentation de Nissan. Entre les deux, un petit cadran orangé (couleur fétiche de Nissan) vous donne tous les autres renseignements comme le niveau du réservoir d’essence, la température du liquide de refroidissement, la consommation d’essence, l’autonomie et beaucoup plus. Sur le volant, toutes les commandes fréquemment utilisées ont été regroupées, soit l’audio et la téléphonie à gauche et le régulateur de vitesse à droite.

Plusieurs espaces de rangement et vide-poches ont été disséminés dans l’habitacle. D’ailleurs, il y a deux coffres à gants. Le bloc central (le mot « bloc » est judicieusement choisi!) inclut, lorsque vous cochez l’option Commodités, un écran de 4,3 pouces pour le système audio et l’image de la caméra de recul. Le système audio n’est pas très « olé olé » dans son design, mais il fait très bien son travail. Il offre une interface très facile d’utilisation pour les iPod. La prise USB pour le brancher est entre les deux sièges et il y a un petit réceptacle à côté pour y déposer l’appareil. Bien pensé! Notez qu’il faut se procurer la SL pour avoir droit à la transmission de la musique par le système Bluetooth. Si vous choisissez la langue française dans les réglages, vous ne verrez pas vraiment de changements avec la langue anglaise. Les mots « Artist » et « Title » y sont monnaie courante.

Plus bas, les commandes de ventilation disposées en triangle permettent une console un peu moins large. Leur plastique est douteux, mais leur fonctionnement est sans reproche. Pour en finir avec l’aménagement intérieur, la soute à bagages est de bonnes dimensions et l’Ensemble Commodités permet d’avoir le plancher Divide-N-Hide de Nissan. Le manufacturier en parle comme d’un équipement révolutionnaire, mais il ne s’agit que d’une tablette qui élève le plancher du coffre. Ça vous donne un espace de plus pour y cacher votre liquide lave-glace ou vos sacs réutilisables. C’est utile, mais pas révolutionnaire puisque d’autres constructeurs l’offrent depuis plusieurs années, Suzuki notamment. Lorsque les deux sections de la banquette sont rabattues, le plancher est presque plat, l’espace est vaste et le seuil de chargement est bas. Une note parfaite pour la soute à bagages de cette Versa Note.

Peu importe vos moyens financiers et le modèle que vous choisirez, toutes les Nissan Versa Note 2014 cachent sous leur capot un moteur à quatre cylindres de 1,6 litre à 16 soupapes. Ses 109 chevaux et ses 107 livres-pied de couple sont étonnamment vigoureux. La transmission Xtronic CVT à variation continue, optionnelle dans toutes les versions, semble gérer efficacement cette faible puissance et on ne se sent jamais à court de chevaux. Si vous aimez mieux gérer la puissance vous-même, une boîte manuelle à cinq rapports est boulonnée d’office au moteur. La seule chose à laquelle vous devrez vous habituer est que les boîtes CVT révolutionnent un peu plus lorsqu’elles sont froides et que doubler un autre véhicule génère une quantité de bruit impressionnante, surtout lorsque la puissance du moteur est faible. C’est à peu près la même chose chez tous les constructeurs. Je dois toutefois souligner que la Xtronic de Nissan s’améliore avec les années.

Pour ce qui est du reste de la mécanique, il ne faut pas s’attendre à des prouesses technologiques importantes. Les freins sont à disques à l’avant et à tambours à l’arrière, même pour la SL, auxquels l’antiblocage ABS est de série. La répartition électronique de la force de freinage et l’assistance au freinage sont aussi programmées pour tous les modèles. Étant donné le poids plutôt léger de la Versa Note, le freinage ne pose pas de problème. La suspension, qui mise sur le confort, est bien lorsqu’on est deux à bord. Elle devient trop molle lorsqu’on assoit deux personnes de plus à l’arrière. Les bosses et vallons font alors bondir l’arrière de façon déplaisante. La direction est assistée électriquement et son assistance est sensible à la vitesse du véhicule. Alors que la SL roule sur des roues de 16 pouces, les S et SV se contentent de 15 pouces.

Comme pour la berline Versa, je ne vous conseille pas la version S de la Nissan Versa Note 2014 à moins que vous ne soyez sûr d’être capable de vous passer du confort moderne pour avoir un petit prix à l’achat. La version SV est vraiment le minimum, en matière d’équipement, et si vous avez quelques centaines de dollars pour y ajouter l’Ensemble Commodités, c’est encore mieux. Pour ce qui est de la SL, particulièrement avec l’Ensemble Technologie, ça fait grimper le prix pour de l’équipement qui n’est pas vraiment destiné à cette catégorie d’entrée de gamme. Par exemple, l’écran de visualisation du périmètre avec toutes ses caméras, n’est même pas encore offert dans toutes les Infiniti! Comme quoi il faut bien analyser ses besoins avant d’acheter une voiture afin d’obtenir un prix d’achat qui respecte notre budget.

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Essais réalisés précédemment :

Conditions de l’essai

Réalisé du 16 au 23 septembre 2013.
Météo : Beaucoup de soleil, un peu de pluie, entre 3 et 29 °C.
Modèle essayé : Nissan Versa Note SV 2014 + Commodités
Assemblé à Aguascalientes, Mexique
Prix selon www.nissan.ca (28 décembre 2013) :
** S : 13 348 $
** SV : 14 998 $
** SL : 16 998 $
Prix du modèle essayé : 17 865 $ + taxes
Distance parcourue : 1 023,4 km (39 % autoroute)
Consommation selon
Ressources Naturelles Canada :
** Ville : 7,4 L/100 km
** Route : 5,4 L/100 km
Consommation dans la vraie vie : 6,5 L/100 km
Régime moteur à 100 km/h : 1 950 tours/minute
Régime moteur à 115 km/h : 2 200 tours/minute
Véhicule fourni par Nissan Canada.
Photos prises à Ste-Élisabeth, Québec

2 commentaires:

Anonyme a dit...

ce qui m'intéresse c'est la consommation véritable. peux-t-on vous croire?

Christian Gagnon a dit...

Difficile de répondre à votre question. Toutefois j'en ai une autre: qu'est-ce que je gagnerais à vous mentir? Je ne vends pas de voiture, je les essaie. Je vous rapporte ce que je ressens au volant le plus fidèlement possible. J'essaie les voitures sur une semaine, dans mon quotidien. J'amène la voiture à la maison, je m'en sers pour faire mes commissions, reconduire mes enfants au travail et aller moi-même travailler. C'est le quotidien de la majorité des conducteurs.

Au début de la semaine d'essai, je mets tous les compteurs à zéro. Celui du kilométrage et celui de la moyenne de consommation. À la fin de la semaine, je note la moyenne de consommation que la voiture a enregistré. Habituellement, elle est relativement fidèle à l'essence que je mets. La seule donnée qui peut être sujette à discussion est le pourcentage d'autoroute de mon kilométrage de la semaine. C'est évidemment un "à peu près", car c'est difficile à compter.

L'autre donnée contestable est ma façon de conduire. Elle peut différer de la vôtre, mais puisque la Versa Note n'est pas une voiture sportive, ça devrait se ressembler.

Je fais la même routine d'essai depuis 10 ans. Pouvez-vous me croire? C'est à vous de juger...

Avertissement

La consommation réelle peut différer de 10 à 20% par rapport à la consommation affichée par l'ordinateur de bord. Toutefois, à des fins de comparaison, j'inscris toujours la consommation que l'ordinateur de bord affiche à la fin de la période d'essai.
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