C’est la troisième présence
de la Mitsubishi Lancer dans mon entrée depuis son renouvellement en 2008. Une fois en 2007, une fois le printemps
dernier et cette fois-ci. Depuis 2008,
elle n’a pas changé esthétiquement et très peu mécaniquement. Pour l’esthétique, on peut supposer que ça
s’en vient puisque l’Outlander sera entièrement nouveau pour 2014. Comme ils avaient été renouvelés en même
temps la dernière fois, on peut se permettre de rêver à une nouvelle Lancer
pour 2014… ou 2015. Mécaniquement, la
nouveauté depuis l’an dernier est l’apparition d’une version à quatre roues
motrices appelée « All-Wheel-Control ». Disponible uniquement sur la SE l’an dernier,
la GT peut aussi recevoir le contrôle intégral cette année. C’était d’ailleurs un peu bizarre l’an
dernier que la SE puisse recevoir cet équipement, alors que la GT, au sommet de
la gamme, ne pouvait pas en être équipée.
Problème réglé cette année.
Si on fait exception des
modèles Evolution et Ralliart, la Lancer 2013 est offerte en quatre niveaux
d’équipements : DE, SE, 10e Anniversaire et GT. La SE et la GT peuvent être équipées du
All-Wheel-Control. La silhouette n’a pas
changée depuis les débuts. Avec les
années, la calandre de forme trapézoïdale a été mise en valeur par
Mitsubishi. De sage sur les modèles
modestes, elle est de couleur noire sur les modèles à l’allure sportive. Les phares, qui débordent sur les ailes
avant, sont pointés vers la calandre accentuant l’impression de puissance. Deux lignes partent du haut de la calandre
vers les piliers A. Sur les modèles
sportifs, Mitsubishi aurait pu travailler un peu plus le capot. Les portières légèrement creusées créent une
impression de vitesse. Cette ligne dans
le haut des portières s’étire jusqu’au bas des feux arrière. Ceux-ci sont également pointés vers le centre
du panneau de coffre, comme les phares avant.
Un énorme aileron souligne le côté sportif de certains modèles, mais il
crée aussi des inconvénients. Je vous en
reparlerai plus loin.
Mon véhicule d’essai était
la GT AWC. On prend donc place sur des
sièges en cuir avec un bon support latéral.
Le design du tableau de bord commence à dater, mais il est encore très
fonctionnel. Les matériaux qui le
composent sont en plastique dur. On fait
mieux chez certains concurrents. Devant
nous, deux cadrans rétroéclairés bien simples avec chiffres blancs sur fond
noir. Au centre des cadrans, un petit
ordinateur de bord qui indique le niveau du réservoir d’essence, la température
du liquide de refroidissement, et diverses statistiques concernant le trajet
comme la vitesse moyenne, l’autonomie, la consommation instantanée et
moyenne. Concernant cette dernière, il
est dommage que l’ordinateur ne puisse retenir les données plus de quatre
heures. Donc, lorsque vous stationnez
votre voiture le soir, la consommation moyenne se sera réinitialisée le
matin. Donc, pas moyen de savoir la
consommation moyenne pendant une semaine d’essai, par exemple, à moins de la
calculer soi-même. Mais, l’affichage est
beau et s’accorde bien avec celui des cadrans analogiques. Le volant se prend bien en main, mais n’est
pas télescopique. Diverses commandes y
ont été intégrées : la radio à gauche avec Bluetooth en bas et régulateur
de vitesse à droite. Des palettes de
changements de vitesses sont apposées sur la colonne de direction.
Dans le haut, au centre,
entre les buses de ventilation, se trouve le système audio. Même s’il n’est pas très design, il réussit à
faire tout ce que les systèmes modernes font.
Radio AM/FM/Sirius sont pris en charge.
Ce système offre un chargeur pour six CD de même que la lecture de votre
iPod par Bluetooth et par fil. Il est évident
que, si vous branchez votre iPod avec un fil, le menu est plus complet, mais
requiert beaucoup d’opération manuelle que vous devriez faire avant de partir
ou sur le bas-côté de la route. Parlant
de la prise USB, un ingénieur de Mitsubishi a eu l’idée saugrenue de la placer
dans le haut à l’intérieur du coffre à gants.
Elle est tellement difficile à atteindre que, même couché sur le siège
passager, vous ne pourrez l’apercevoir!
À revoir et au plus vite! Il n’y
a pas de prise AUX. Quant à la qualité
du son et la puissance, ils ne peuvent être mis en doute. Ce système Rockford-Fosgate possède 710 watts
de puissance et un énorme haut-parleur de graves de 10 pouces dans le
coffre. Sous la barre transversale, les
trois molettes pour la ventilation, automatique sur la GT AWC, sont faciles
d’utilisation et la ventilation fait bien son travail, en silence.
Entre les deux baquets
avant, on retrouve le commutateur qui permet d’engager les quatre roues
motrices ou de demeurer en mode deux roues motrices. Celui-ci est toutefois placé tout juste
devant les porte-gobelets, si bien que j’ai engagé le mode AWC par inadvertance
à deux reprises. Une relocalisation au
tableau de bord serait appréciée. Un petit coffre est aussi installé entre les
deux sièges. Il y a une prise de 12V à
l’intérieur vous permettant ainsi de recharger vos appareils électroniques à
l’abri des regards. La visibilité n’est
pas si mal, même de ¾ arrière. Le hic,
c’est cet énorme aileron qui coupe en deux la vision que vous avez de la
lunette arrière. Si bien que, lorsqu’une
voiture vous suit de nuit, ses phares arrivent à la hauteur de l’aileron. Ça fait un clignotement dans votre vision
arrière qui n’est pas du tout agréable. Mais
j’imagine que le look sportif n’est pas négociable… Le coffre à bagages est de bonne dimension
malgré un seuil de chargement légèrement trop élevé. La présence du haut-parleur de graves ne
prend que peu d’espace. Si vous voulez transporter
des objets plus longs, il est possible d’abaisser la banquette divisée 60/40
afin d’agrandir l’espace, mais sachez que l’ouverture ainsi créée n’est pas
très grande.
Depuis l’an dernier, deux
groupes propulseurs peuvent se retrouver sous le capot des Mitsubishi Lancer. Tous les modèles deux roues motrices offrent
un moteur 2,0 litres à double arbre à cames en tête et 16 soupapes pour un
total de 148 chevaux. Pour les modèles
AWC, Mitsubishi mise plutôt sur un quatre cylindres de 2,4 litres, fournissant
20 chevaux de plus à la voiture. Des
transmissions manuelle à cinq rapports et à rapports continuellement variables
sont offertes avec le 2,0 litres, alors que seule la CVT est boulonnée au
moteur de 2,4 litres. Ce moteur 2,4
litres fut une belle surprise l’an dernier, car il est beaucoup plus agréable à
utiliser que le 2,0 litres, plus bruyant.
Conduire avec une transmission CVT est toujours un peu spécial car
l’absence (ou l’omniprésence) de changement de rapports fait parfois gronder le
moteur, particulièrement en dépassement.
Pour dépasser, je vous recommande d’ailleurs d’utiliser les palettes de
changement de vitesses situées derrière le volant. Ça vous permettra de contrôler le grondement
du moteur. Lorsque le moteur est froid,
il y a aussi une impression de manque de puissance. Dans le cas de cette Mitsubishi, c’est une
combinaison moteur-transmission valable.
Comme son nom l’indique, la
GT AWC est à quatre roues motrices.
C’est un système un temps partiel et c’est vous qui choisirez quand vous
déciderez de l’enclencher. À l’aide du
commutateur situé entre les sièges, vous avez le choix des modes 2WD, 4WD ou
LOCK. Facile donc de rouler en mode deux
roues motrices et ainsi économiser quelques gouttes de carburant. Facile aussi d’enclencher les quatre roues
motrices lors d’une tempête de neige. Je
l’ai fait lors d’un périple Ste-Elisabeth-Québec qui m’a permis de découvrir
une traction accrue lors des départs sur les feux de circulation. Sur la route, il est rassurant d’avoir quatre
roues qui peuvent propulser la voiture même si la chaussée est glissante. Et laissez votre témérité à la maison! Même avec quatre roues motrices, vous vous
ennuierez de votre mère si la chaussée devient brusquement glacée! Toutes les déclinaisons roulent sur des pneus
de 16 pouces.
J’avais fait le même constat l’an
dernier. Bien que la Mitsubishi Lancer
soit agréable à conduire, il est maintenant temps qu’elle se renouvèle. Ces versions à quatre roues motrices sont une
belle addition à la gamme, tout comme ce moteur de 2,4 litres, beaucoup plus
flexible et agréable à utiliser que celui de 2,0 litres. J’ai encore quelques réserves au sujet de la
transmission CVT, mais il faut du temps pour s’habituer à ce type de boîte de
vitesses.
Pour Mitsubishi, ce sera
bientôt difficile de fidéliser les propriétaires actuels de Lancer. Vous avez terminé de payer votre Lancer 2008
et voulez rester dans la gamme Mitsubishi.
Vous voudriez un modèle plus luxueux, mais la Galant n’est plus disponible
depuis quelques années. Vous ne voulez
pas d’utilitaire sport et la Lancer est en tous points semblable à celle que
vous aviez achetée en 2008. Vous voyez
le dilemme? Mitsubishi risque de perdre
de bons clients au profit de la concurrence si elle ne renouvèle pas sa gamme
rapidement.
Questions, commentaires, opinions? Venez discuter de la Mitsubishi Lancer AWC sur
le forum de Passion Automobile en cliquant ici.
Essais réalisés précédemment:
Conditions de l’essai
Réalisé du 18 au 25 mars
2013.
Météo: 5 jours de soleil, 1
jour de nuages et un jour de tempête de neige, entre -7 et 5 C.
Modèle essayé :
Mitsubishi Lancer GT-AWC 2013
Assemblé à Kurashiki, Okayama,
Japon
Prix selon www.mitsubishi-motors.ca (16 avril 2013) :
** DE : 17 295 $
** SE : 20 995 $
** 10YR : 21 795 $
** SE-AWC : 24 895 $
** GT : 25 795 $
** GT-AWC : 29 795 $
Prix du modèle
essayé : 29 598 $ + taxes
Distance parcourue : 1
042 km (77 % autoroute)
Consommation selon Ressources Naturelles Canada :
Consommation selon Ressources Naturelles Canada :
** Ville : 9,1 L/100 km
** Route : 6,8 L/100 km
** Émissions de CO² : 3 726 kg/année
Consommation dans la vraie
vie: à peu près 9,5 L/100 km
Régime-moteur à 100
km/h : 2 000 tours/minute
Régime-moteur à 115
km/h : 2 300 tours/minute
Véhicule fourni par Mitsubishi
Motors Canada.
Photos
prises à Joliette, Québec
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