Essai routier: Mazda CX-30 2025 - À redécouvrir

Le Mazda CX-30 est arrivé au début de 2020. Évidemment, quand un modèle arrive en pleine pandémie alors que plusieurs concessionnaires ont dû fermer leurs portes pendant quelques semaines, il se peut que ce soit difficile de se faire remarquer. Je l’avais bien aimé lors de mon essai en 2021, mais il était venu le temps de le remettre à l’essai. Mazda m’a permis de me remettre à jour en me laissant prendre le véhicule pour aller à Old Orchard Beach, une virée qui m’a fait accumuler plus de 1 800 kilomètres au compteur. J’en suis revenu agréablement surpris! Vous pouvez lire le compte-rendu du roadtrip ici. 

 

C’est sûr qu’après presque six ans sur le marché sans changement majeur, il est dangereux de se retrouver derrière la compétition. D’autant plus que le segment des VUS sous-compact est en ébullition depuis quelques années. Qu’à cela ne tienne, le CX-30 peut tenir tête à plusieurs de ces compétiteurs, ne serait-ce qu’en matière d’agrément de conduite. La gamme proposée est quand même assez large, le CX-30 étant offert en déclinaisons GX, GS et GT, cette dernière pouvant également être commandée avec un moteur turbo. Quant à la version SUNA, elle n’a droit qu’au moteur turbo. Quant à moi, c’est le modèle GT turbo que j’ai pu mettre à l’essai. 

 

La silhouette extérieure n’a pas pris une ride depuis 2020. Il faut dire que les designs Mazda évoluent très lentement et le CX-30 ne s’est pas trouvé distancé par ses frères et sœurs. Assemblé sur une plateforme de Mazda3, on peut dire que le CX-30 est une Mazda3 Sport, version VUS, avec un pilier C moins proéminent et une garde au sol un peu plus importante.  

 

Si je compare à une Mazda3 Sport, je dois dire que l’accès aux places avant du CX-30 est un peu difficile à cause d’un pilier A plutôt arqué. C’est beau pour la silhouette, mais un peu moins pour y prendre place. Toutefois, lorsque bien installé dans le siège du conducteur, on est bien assis avec de bons supports latéraux. Sur un long trajet de 600 km, le confort était bien, mais on n'est évidemment pas au niveau de modèles plus luxueux comme le CX-70. La position de conduite est facile à trouver et les sièges sont chauffants à trois niveaux d’intensité. Le volant aussi est chauffant. Dans cette version GT, seul le siège du conducteur est à réglages électriques. Les matériaux sont d’excellente qualité et, chez certains concurrents, on n'arrive même pas à la cheville de ce que Mazda offre dans ce domaine.  

 

Le tableau de bord commence à dater légèrement. Même si le cadran de l’indicateur de vitesse est en fait un écran, la présentation fait un peu vieillotte avec son tachymètre à gauche et l’indicateur du niveau d’essence à droite. Ce qui ne veux pas dire que ce n’est pas fonctionnel, au contraire, c’est facile à lire et tous les renseignements sont là. C’est juste que ça manque de vie et de modernité. Toutes les commandes au volant sont faciles à utiliser et la présentation est simple avec l’audio à gauche et le régulateur de vitesse à droite.  

 

On en arrive à l’écran d’infodivertissement juché sur le tableau de bord. C’est là que le retard se fait sentir. L’écran n’est tactile que lorsqu’on est à l’arrêt sinon, il faut utiliser la molette entre les deux sièges. De toute façon, l’écran est trop loin du conducteur pour qu’on puisse s’en servir en roulant. Le système de navigation intégré est bien même si le suivi vocal est plutôt robotisé. Toutefois, j’ai utilisé en majorité Android Auto avec Google Maps comme GPS, ce qui est une nette amélioration sur le système embarqué. Utiliser la molette demande une période d’acclimatation, mais on y arrive assez facilement en quelques heures au volant. J’ai utilisé l’interface en version avec fil puisque mon téléphone surchauffait sur le chargeur par induction. Ce n’est pas un problème unique à Mazda, ça fait ça dans la majorité des véhicules que j’ai essayés récemment. Le système audio BOSE est vraiment bien dans le CX-30 et c’est un plaisir d’écouter notre musique préférée. Le CX-5 arrivera avec un nouveau système d’infodivertissement pour 2026 et espérons que Mazda le propagera dans ses autres véhicules rapidement.  

 

Plus bas, les commandes de ventilation simples sont faciles à utiliser pour gérer cette climatisation à deux zones. On peut seulement dire que le ventilateur est bruyant lorsqu’il doit rattraper la température sélectionnée lors du démarrage du véhicule, par exemple. L’emplacement des porte-gobelets a souvent été un irritant sur la route puisque nous avons, ma femme et moi, de grandes bouteilles qu’on remplit au besoin. Ces grandes bouteilles appuyaient souvent sur les commutateurs de sièges chauffants qu’on n'avait absolument pas besoin! Si vous avez seulement des verres à café, l’emplacement ne posera pas ce problème quoiqu’il soit un peu loin du conducteur. Il y a deux entrées USB-C dans le petit coffre de rangement central, un bon endroit pour y mettre votre téléphone et son fil de recharge. Malheureusement, Mazda a retiré la prise 12V de l’équipement offert. C’est donc un tableau de bord bien intéressant malgré quelques irritants mineurs auxquels on s’habitue au fil de la route. 

 

Aux places arrière, le confort est plus limité. Il est possible que les passagers avant doivent donner un peu de place aux jambes des passagers arrière. Il y a de l’espace pour deux adultes ou trois enfants s’ils ne sont plus dans leurs sièges d’appoint. Il n’y a pas de sièges chauffants ni de prises de recharge à l’arrière malgré mon véhicule d’essai très équipé. Quant à l’espace de chargement, c’est très bien considérant le format du véhicule. Il n’y a pas d’espace libre sous le plancher puisqu’on y trouve l’amplificateur du système audio au centre d’un pneu de secours à usage temporaire. Lorsque la banquette divisée 60/40 est abaissée, l’espace est grand et le plancher est presque plat. 

 

Il y a deux moteurs offerts sous le capot des Mazda CX-30 2025. D’abord, le quatre-cylindres de 2,5 litres produisant 191 chevaux et 186 livres-pied de couple. Quant à mon véhicule d’essai, il s’agissait du quatre-cylindres de 2,5 litres également, jumelé à un turbocompresseur et une transmission automatique à six rapports. Ce groupe est bon pour 250 chevaux avec de l’essence super 93 (227 avec de l’ordinaire) et 320 livres-pied de couple (310 avec de l’ordinaire). Malgré le nombre limité de rapports de la transmission automatique, elle gère très bien la puissance ce qui fait que le Mazda CX-30 n’a jamais paru essoufflé dans les montagnes du New Hampshire et que le plaisir de conduire Mazda était très intéressant malgré le fait que le véhicule était très chargé. La suspension est juste assez ferme, la direction est précise, deux éléments qui renforce l’impression de véhicule sport et non pas de VUS. Ça reste quand même un VUS, ne l’oubliez pas! Toutes les versions roulent sur des roues de 18 pouces, à l’exception des GX qui utilisent des 16 pouces. Il n’est pas recommandé de remorquer avec le CX-30. 

 

J’ai donc redécouvert le Mazda CX-30. Après l’essai de 2021, je l’avais un peu laissé de côté pour essayer les produits plus gros et luxueux de la marque. Toutefois, après ce voyage à Old Orchard Beach où il est possible de rouler sur une belle variété de routes (autoroute, route de campagne, montage et terrain plat), je me suis aperçu que le Mazda CX-30 2025 est probablement le plus intéressant à conduire de sa catégorie. Il n’est pas grand, il a besoin d’une mise à jour, il y a quelques irritants mineurs, mais quand on met les mains sur le volant et le pied sur l’accélérateur, il peut nous faire vivre des émotions et ça, dans un VUS, c’est très rare! Pour cette simple raison, vous devez absolument mettre le Mazda CX-30 2025 sur votre liste d’achat potentiel. 

 

Venez donner votre opinion sur la page Facebook d'AutoOpinion.ca. De plus, toutes les photos s'y trouvent. Cliquer sur "J'aime", ça fait toujours plaisir! 

 

Essai réalisé précédemment: 

Mazda CX-30 GT turbo 2021 

 

Conditions de l'essai 

 

Réalisé du 7 au 14 juillet 2025. 

Météo: moitié pluie, moitié soleil, entre 18 et 31 °C. 

Modèle essayé: Mazda CX-30 GT turbo 2025 

Assemblé à Salamanca, Guanajuato, Mexique 

Générations: 

• 1re - 2020 

Prix selon www.mazda.ca (28 août 2025): 

• GX – 32 465 $ 

• GS – 35 365 $ 

• GT – 41 365 $ (turbo = + 2 400 $) 

• SUNA – 44 015 $ 

Prix du modèle essayé: 

• PDSF – 40 600 $ 

• Frais d’administration - 795 $ 

• Gris polymétal métallisé - 300 $ 

• Cuir rouge grenat – 250 $ 

• Frais de transport – 1 455 $ 

• Frais d’inspection avant livraison – 740 $ 

• Taxe sur le climatiseur – 100 $ 

• Frais de gestion gouvernementale (pneus) - 22,50 $ 

• Incitatif en vigueur – 500 $ 

• Total - 43 762,50 $ + taxes 

• Financement 60 mois (3,45 %) - 184 $ / semaine + taxes 

• Location 36 mois (2,95 %) (20 000 km/an) - 145 $/semaine + taxes 

Distance parcourue: 1 829,8 km (roadtrip, plus d’autoroutes) 

Consommation selon Ressources Naturelles Canada: 

• Ville – 10,5 L/100 km 

• Route – 7,9 L/100 km 

• Émissions de CO² - 220 grammes/km 

Consommation affichée: 8,0 L/100 km 

Régime moteur à 100 km/h: 1 800 tours/minute 

Régime moteur à 115 km/h: 2 100 tours/minute 

Véhicule fourni par Mazda Canada 

Photos prises à Pointe-Claire, Québec