Scion FR-S 2016 |
La
Scion FR-S est une voiture qui attire les jeunes acheteurs. Elle est toutefois
depuis quelques semaines au centre d’une tourmente qui signifie la disparition
de la marque Scion dès le mois d’aout 2016. La FR-S 2016 que j’ai eu le plaisir
de tester avant la période des fêtes sera donc dotée d’un écusson Toyota
lorsque le modèle 2017 arrivera en concession. Ses sœurs iM et C-HR feront
de même. Le petit coupé tC prendra, quant à lui, le chemin de la retraite.
Mais
revenons à ce coupé FR-S. Ce coupé sport issu d’une collaboration entre Subaru
et Toyota suscite l’envie de plusieurs automobilistes. Pourtant, ses lignes
sont simples, mais rassemblent les qualités indispensables à un coupé sport
attirant : capot long et porte-à-faux arrière court. Il faut être
perspicace afin de détecter les différences de style entre la Subaru BRZ et la
Scion FR-S. Soulignons quelques différences au niveau du bouclier avant et des
feux arrière. Pour le reste, les panneaux de carrosserie sont les mêmes. Si vous
ouvrez le coffre, vous constaterez que le mot « SUBARU » est gravé
dans le couvercle. Pas de cachette, les deux voitures sont fières de leurs
origines.
Parlant
de leurs origines, vous avez peut-être remarqué sur les ailes avant un
logo 86 coincé entre deux pistons. Ce 86 fait référence au passé chez
Toyota puisqu’il est relié à la 2000GT de 1967, elle aussi propulsée par un
moteur 2,0 litres, et à la Toyota AE86 produite de 1983 à 1987 et possédant de
belles habiletés pour faire du « drift ». 86, c’est aussi la longueur
de l’alésage et de la course des cylindres exprimées en millimètres. Ailleurs
dans le monde, les FR-S et BRZ sont d’ailleurs commercialisées sous les noms
Toyota 86, FT86 ou GT86.
Revenons
à ma voiture d’essai. D’abord, si comme moi vous avez un petit surplus de
poids, vous n’avez peut-être pas le gabarit idéal pour vous assoir au volant de
cette sportive. Le support latéral des sièges est important et vous serez
littéralement encastré dans ceux-ci. Une fois en place, le confort est bien,
mais c’est difficile de s’en extirper. La Scion FR-S est une 2+2, c’est-à-dire
qu’il y a deux minuscules places à l’arrière. Enfin, il y a des ceintures de
sécurité, mais vous me pardonnerez le fait que je ne les ai pas testés! Un sac
de voyage y sera beaucoup plus à l’aise.
Le
désign du tableau de bord est efficace et on ne tombe pas dans la démesure.
Bien que le noir soit de mise, j’aime les accents rouges sur les sièges, le
volant et les cadrans de même que les quelques ajouts d’aluminium autour du levier
de vitesse et sur le volant, sans oublier le pédalier sport. L’instrumentation
est somme toute assez simple même si Scion a privilégié le tachymètre en
position centrale, alors que l’indicateur de vitesse conventionnel est à
gauche. Son double numérique figure dans l’emplacement du tachymètre, tout
comme l’ordinateur de voyage. La jauge d’essence et la température du liquide
de refroidissement sont à droite en compagnie de divers voyants lumineux.
Le
volant sport se prend bien en main et vous remarquerez qu’il n’offre pas de
commandes au volant, sauf pour le régulateur de vitesse. En fait, ce serait
réellement inutile qu’il y en ait puisque tout est à portée de la main, même
l’écran central. En effet, le tableau de bord étant particulièrement vertical,
l’écran est très près du conducteur. Même le bouton des commandes vocales s’y
trouve. Parlant de cet écran, il s’agit d’un système d’infodivertissement
Pioneer adapté pour certains modèles Scion comme la FR-S, la iM et le xB.
L’écran a sept pouces en diagonale et comme la clientèle visée est jeune, la
musique est transmise à huit hautparleurs. Le système permet aussi de relier
son téléphone cellulaire par la connectivité Bluetooth afin de faire des appels
et d’écouter de la musique en continu. On peut aussi brancher un iPod grâce à
la prise USB. Il est intéressant de constater que l’on peut écouter la bande
sonore de vidéos présentes dans notre appareil numérique. La manipulation du
système est relativement simple puisqu’il n’y a pas beaucoup de commandes.
L’écran sert aussi de moniteur à la caméra de recul, équipement presque
indispensable puisque la visibilité vers l’arrière n’est pas le point fort de
cette FR-S.
Les
commandes de ventilation sont des molettes. Facile à utiliser, la ventilation
permet de réchauffer l’habitacle rapidement. Il faut dire qu’il n’est pas très
grand! Il n’y a malheureusement pas de sièges chauffants. Pour ce qui est du
coffre, je n’avais pas de grandes attentes. C’est peut-être pourquoi j’ai été
surpris de constater sa relative grandeur et le fait qu’on peut abaisser la
banquette d’une seule pièce permet de l’agrandir. D’ailleurs, c’est une bien
meilleure utilisation pour cette banquette que de tenter d’y assoir des êtres
humains! On pourrait suggérer à Scion de mettre un peu de tissu sous le
couvercle afin de cacher ces vilaines ouvertures dans la tôle.
Sous
le capot, encore une fois, pas de doutes sur les origines de la mécanique. Sur
le dessus, on peut lire Toyota D-4S Boxer Subaru. D’abord, Subaru fournit le
moteur 2,0 litres à cylindres horizontaux, sa spécialité. Toyota y a ajouté son
système d’injection D-4S, lequel, pour être bref, utilise l’injection dans
l’admission ainsi que l’injection directe. La puissance est de 200 chevaux et
le couple de 151 livres-pied. Le taux de compression de 12,5 : 1 est plus
élevé que la normale et les performances en sont améliorées. La consommation
sous les 8,0 litres aux 100 kilomètres est aussi excellente. Ça, c’est si on a
le pied léger et qu’on y met toujours de l’essence super sans plomb.
La
transmission de la voiture d’essai était une manuelle à six rapports, mais vous
pouvez aussi choisir l’automatique à six rapports. Le passage des rapports est
intéressant et le moteur ne se laisse pas prier pour hurler lorsque vous lui
demandez de se surpasser. Il est aussi possible d’y aller doucement afin de ne
pas réveiller les policiers ou de chatouiller les radars photo. La suspension
est assez conventionnelle avec sa configuration MacPherson à l’avant et ses
doubles bras triangulaires à l’arrière. Il faut aimer se faire brasser sur les
routes cahoteuses de la campagne ou celles de la ville de Montréal. Par contre,
sur une route au bitume plus lisse, la voiture est très confortable. La
puissance est transmise aux roues arrière et il ne pourrait en être autrement
sur une voiture aux prétentions sportives. Les disques de frein sont ventilés,
autant à l’avant qu’à l’arrière et la direction est à crémaillère assistée
électriquement, mais pas trop.
Je
n’ai pas la prétention d’avoir exploité à son maximum les prétentions sportives
de la Scion FR-S. Ma conduite plus en douceur a toutefois révélé certaines
choses, notamment la belle consommation d’essence. Lors d’une ballade en
soirée, je regrettais que le toit ne soit pas rétractable. Habitacle enveloppant,
moteur prêt à tout donner, format réduit, la Scion FR-S pourrait être une
concurrente redoutable pour la MX-5 de Mazda. Et l’espace pour le toit est déjà
prévu. Il n’y a qu’à retirer cette banquette inutile derrière les sièges
baquets. SVP, Toyota et Subaru, faites-en au moins une édition limitée afin de
montrer tout le potentiel de cette plateforme. Si cette Scion, future Toyota,
vous intéresse, demandez-vous si vous avez le physique de l’emploi puisque,
après une semaine au volant, je ne suis pas sûr que je suis fait pour m’y
promener chaque jour. Sa suspension qui favorise la performance est plutôt dure
sur le bas du dos. Un confrère m’a affirmé que les réglages de la version
Subaru sont plus souples et qu’elle est donc mieux adaptée au traintrain quotidien.
Mais pour le confirmer, il faudra que Subaru me permette de la conduire pendant
une semaine. Il y a des métiers plus difficiles que d’autres!
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Conditions
de l’essai
Réalisé
du 30 novembre au 7 décembre 2015.
Météo :
un peu de soleil, de nuages et de pluie, entre 1 et 4 °C.
Modèle
essayé : Scion FR-S 2016
Assemblé
à Ota Gunma, Japon
Existe
depuis : 2012 Actuelle
génération : 2012
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Modèle unique : 29 413 $
Prix
du modèle essayé : 33 834,84 $ + taxes
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Ville : 10,9 L/100 km
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Route : 7,9 L/100 km
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Émissions de CO² : 224 grammes/km
Consommation
affichée : 7,4 L/100 km
Régime
moteur à 100 km/h : 2 700 tours/minute
Régime
moteur à 115 km/h : 3 100 tours/minute
Photos
prises à Ste-Élisabeth, Québec
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