Kia Cadenza 2016 |
Si je vous dis que j’ai testé la Kia
Cadenza 2016, vous me demanderez surement qu’elle soit cette voiture. En
effet, la Cadenza est probablement la moins connue des Kia et elle se situe
au-dessus de la berline Optima et sous la luxueuse K900. De l’aveu même de Kia,
la Cadenza n’est pas un produit destiné au grand public. Elle plaira plutôt aux
acheteurs à la recherche d’une berline offrant les mêmes sensations que les
berlines américaines grand format commercialisées il y a quelques années. La
Kia Cadenza, vendue seulement chez certains concessionnaires (les mêmes offrant
la K900), est destinée à montrer à la clientèle ce dont Kia est capable.
La journée où j’ai pris possession de ma voiture
d’essai, Kia dévoilait au New York International Auto Show (NYIAS) une nouvelle
génération de Cadenza millésimée 2017. Elle sera inévitablement plus en
mesure de se faire valoir aux yeux des acheteurs plus exigeants de cette
catégorie. En attendant, nous devons nous contenter du modèle actuel qui n’est
pas aussi dépassé qu’on le pense.
D’abord la silhouette. Comme je l’ai dit lors de mon
dernier essai en 2014, on dirait une Forte qui a pris du volume. La partie
avant intègre la calandre « nez de tigre » typique de Kia. La partie
arrière est également très affiliée aux autres modèles de la marque. Les roues
d’alliage à fines branches donnent un style luxueux à l’ensemble. Et si ses
lignes vous semblent un peu désuètes, il faut dire que la Cadenza n’a pas
commencé sa carrière au Canada. Elle était vendue ailleurs dans le monde bien
avant son arrivée, si bien que sa conception remonte à peu près à sept ou huit
ans, une éternité dans l’industrie automobile.
C’est un peu la même chose à l’intérieur alors que les
sièges sont très confortables, mais offrent peu de support latéral. Les
passagers arrière profitent également d’un excellent confort. Dans
l’appuie-bras intégré à la banquette, Kia a installé une prise USB qui ne sert
qu’à recharger les appareils électroniques. Il n’y a pas de lien avec le
système d’infodivertissement, mais c’est quand même une belle attention. Ces
mêmes passagers ont aussi droit aux sièges chauffants à deux réglages
d’intensité.
De retour à l’avant, mentionnons les matériaux de
qualité. Prestige oblige, la console centrale intègre une petite horloge analogique.
Celle-ci est sous le système d’infodivertissement de précédente génération.
Celui-ci, même s’il fait un bon travail, n’est pas tout à fait à jour et sa
lenteur est quelquefois déconcertante. Les commandes vocales sont faciles à
utiliser, que ce soit pour changer de station de radio ou programmer une
adresse sur le système de navigation. Le système permet aussi d’écouter la
radio satellite, un CD ou un iPod. Il est facile de jumeler un téléphone
cellulaire à l’aide de la connectivite Bluetooth. C’est vraiment la lenteur de
la réaction du système et le fait de ne pas pouvoir profiter d’un écran divisé
(GPS/radio, par exemple) qui sont ses défauts majeurs.
Il est normal dans une voiture de luxe supérieur de se
faire dorloter. La Kia Cadenza 2016 le fait bien avec des sièges qui sont
chauffants et ventilés. Encore plus intéressant, le volant est chauffant.
Mentionnons qu’un volant se réchauffe plus rapidement que les sièges. Le bout
gelé de vos doigts aimera donc grandement cet accessoire. Les passagers arrière
n’attraperont pas de coup de soleil derrière la tête puisque, à la simple
pression d’un bouton, vous pouvez faire lever un store dans la lunette arrière.
Les essuie-glaces sont à détecteur de pluie. Il suffit de les laisser à la
première position des intermittents pour qu’ils se mettent en marche d’eux même
dès la première goutte de pluie. Les phares ne profitent malheureusement pas de
l’automatisme du changement d’intensité. Il faudra donc passer aux feux de
croisement soi-même.
Pour ce qui est des aides à la conduite, soulignons la
détection de présence dans l’angle mort, particulièrement pratique sur
l’autoroute. Il y a aussi la détection de voie qui vous prévient lorsque vous
en sortez à l’aide d’un avertissement sonore. Finalement, le régulateur de
vitesse adaptatif permet de garder une vitesse stable. Lorsque le véhicule
devant vous ralentit, le système ajuste la vitesse de votre Cadenza pour que
vous n’ayez pas à désactiver le régulateur de vitesse. Le seul reproche que je
peux lui faire est qu’il ne détecte pas votre intention de doubler le véhicule.
De ce fait, il n’accélère pas de lui-même et vous devrez appuyer vous-même pour
accélérer vers la voie de dépassement.
C’est là que la Kia Cadenza 2016 montre ses
faiblesses, puisqu’aucun système de détection de collision avant n’est offert,
pas plus que de système de freinage automatique. Le problème devrait être chose
du passé avec le modèle 2017 et il aura la chance de pouvoir recevoir une
mention Meilleur Choix Sécurité + de l’IIHS puisque ces systèmes sont
indispensables afin d’obtenir cette mention.
Qui dit grande voiture, dit grand coffre. Celui de la
Cadenza est grand, mais il est impossible d’abaisser la banquette afin de
l’agrandir. Tout au plus, Kia a réussi à intégrer une trappe à skis, utile pour
y entrer de longs objets.
Mécaniquement, la Kia Cadenza 2016 est bien
équipée. Sous le capot, c’est le V6 de 3,3 litres qui prend toute la place. Il
est doux et peut être agressif en fonction de votre pression sur
l’accélérateur. Il développe 293 chevaux et 255 livres-pied de couple. On le
retrouve sous le capot de quelques véhicules Kia et Hyundai. La transmission
automatique n’offre que six rapports, mais elle gère très bien cette puissance.
Il y a un mode manuel, mais, compte tenu de la clientèle visée, il ne sera pas
souvent utilisé. De plus, la consommation d’essence est excellente. Sa conduite
est comme un long fleuve tranquille. Elle dort littéralement sur l’autoroute.
Le silence de roulement est remarquable et faire de grandes randonnées ne devrait
pas déplaire à tous les occupants.
Une partie de l’objectif de cette Kia
Cadenza 2016 est atteinte, c’est-à-dire rejoindre les amoureux de grosses
berlines confortables. En plus, elle n’est pas une ivrogne du carburant.
L’autre partie de l’objectif, montrer au monde ce dont Kia est capable, est
ratée, car je crois sincèrement que Kia peut faire beaucoup mieux. Nous le
verrons lorsque je pourrai mettre les mains sur le volant de la
version 2017.
En passant, une petite anecdote : je devais
essayer cette semaine-là la nouvelle Kia Optima 2016 revue et corrigée. Le
journaliste l’ayant essayée avant moi était en retard et je n’avais
malheureusement pas le temps de l’attendre. Devant mon problème, Kia m’a offert
cette Cadenza en fin de carrière. Je l’ai prise même si je n’en avais pas
envie. Somme toute, ce fut un heureux hasard qui m’a permis de redécouvrir
certaines qualités de cette voiture.
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Essais réalisés précédemment :
Conditions de l’essai
Réalisé du 14 au 21 mars 2016.
Météo : moitié pluie, moitié soleil, entre
-12 et 4 °C.
Modèle essayé : Kia Cadenza Tech 2016
Assemblé à Hwasung,
Corée du Sud
Existe depuis : 2010 Actuelle génération : 2010
** base : 39 555 $
** Premium : 43 555 $
** Tech : 47 155 $
Prix du modèle essayé : 47 255 $ +
taxes
** Ville : 12,7 L/100 km
** Route : 8,4 L/100 km
** Émissions de CO² : 251 grammes/km
Consommation affichée : environ 9,0 L/100 km
Régime moteur à 100 km/h : 1 800
tours/minute
Régime moteur à 115 km/h : 2 100
tours/minute
Véhicule fourni par Kia Canada
Photos prises à La Visitation-de-l’Île-Dupas
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