C'est mon deuxième essai au volant de cette drôle de
voiture appelée Veloster. Comme Hyundai
l'avait promis l'an dernier, un moteur turbo a maintenant trouvé sa place sous
le capot de la bête. Une bête? Vraiment?
Gardons un peu de suspense! Pour
le reste, particulièrement l'habitacle, il n'y a pas de trop de changements,
mais plutôt des ajustements qui permettent de distinguer la version
turbocompressée de la version à aspiration naturelle. Il faudra cette année comparer le Veloster
avec sa sœur, l'Elantra Coupe, qui m'a fait une très bonne impression lors d'un
essai récent. À force de lancer des modèles
à deux portières, Genesis Coupe, Elantra Coupe et Veloster, Hyundai risque de
cannibaliser sa gamme.
L'équipement est assez facile à choisir dans un Veloster
Turbo. En fait, vous n’aurez que deux
choix à faire : transmission manuelle ou automatique et peinture régulière
ou mate. Eh oui! Peinture mate. C'est à la mode, il paraît! Lorsque j'étais plus jeune, si la peinture
était mate, c'est qu'elle était de mauvaise qualité. Maintenant, vous pouvez l'acheter mate. Les goûts changent... Tout ça pour dire que le Veloster Turbo vient
tout équipé. Les lignes du Veloster
Turbo sont encore plus hors-normes que pour la version régulière. La calandre est plus accentuée et plus
grande. Elle monte plus haut et intègre
le gros H stylisé. Les phares sont de
type projecteurs avec de petites DEL au bas du bloc optique. De belles sculptures sur le capot alliées aux
prises d'air accentuent le côté sportif.
Les phares antibrouillard, ronds sur ce modèle, sont en équipement de
série. Vu de profil, la ligne de toit
fuyante est sa marque de commerce. Les
ailes bombées et l'encoche dans les panneaux latéraux renforcent l'image
sportive. À l'arrière, les feux sont
très encavés dans les ailes. Ils sont
composés de diodes électroluminescentes.
Le hayon intègre une petite lunette arrière, façon Honda CR-X, qui se
poursuit jusqu'au-dessus des passagers arrière.
Il est entièrement vitré. Enfin,
au bas, une section noire mat avec deux embouts d'échappement ronds cette
fois-ci. Ils sont carrés sur le modèle
régulier.
L’accès à bord est assez facile à l’avant puisque les
portes sont grandes. Par contre, la
voiture est basse et il est plus difficile d’en sortir. Et les larges portières dans les
stationnements de centres commerciaux, ce n’est pas idéal! Pour l’accès aux places arrière, Hyundai a
conçu une mini-portière sur le côté du passager. Bien que l’intention était bonne, il est
plutôt difficile de se plier pour prendre place à bord. Il aurait fallu qu’elle soit à ouverture
inversée afin de faire disparaître le pilier B, dégageant ainsi une plus grande
ouverture. Mais ce n’était peut-être pas
possible, question de rigidité de la caisse.
Ou le but n’était peut-être pas d’y asseoir des personnes, mais plutôt
d’y mettre des objets. La sellerie est
de cuir en équipement de série et le mot « turbo » est brodé sur les
baquets avant. Confortables, ces baquets
manquent de support latéral pour une voiture que l’on veut
« sportive ». Signalons des matériaux
mous de bonne qualité pour la conception du tableau de bord. Deux grands cadrans ronds comblent la nacelle
des instruments. Ils sont simples et
faciles à lire, mais j’aurais aimé plus d’audace que de simples cadrans noirs
avec chiffres blancs et un petit soulignement bleuté. La silhouette extérieure est audacieuse et
hors-normes, alors on s’attend à la même chose dans l’habitacle! Le petit ordinateur de bord entre les deux
cadrans est bien pratique et fournit beaucoup de renseignements sur le
fonctionnement de la voiture. Au-dessus
de l’ordinateur de bord, on retrouve l’odomètre ainsi que la jauge du niveau
d’essence et la température du liquide de refroidissement, indicateur souvent
absent de nos jours. J’aime bien que
Hyundai ait ajouté l’inscription « Veloster » au haut de la nacelle,
ça personnalise le tout.
Le volant se prend bien en main, mais le cuir qui
l’entoure est trop glissant, comme dans d’autres produits Hyundai. Plusieurs commandes ont été regroupées sur
les branches du volant : système de son à gauche avec Bluetooth un peu
plus bas et régulateur de vitesse à droite avec commandes de l’ordinateur de
bord plus bas. Le tout est facile à
utiliser après quelques minutes d’utilisation.
Le bloc central, en forme de V, regroupe toutes les commandes audio et
de climatisation. Tout en haut, un large
écran tactile de sept pouces permet de contrôler le système audio et la
navigation GPS. Des touches de chaque
côté de l’écran permettent aussi certaines actions. Toutes les interfaces, autant pour la radio
conventionnelle, la radio satellite, les CD que pour les iPod (branchés avec
fil), sont de bonne qualité et conviviales.
Les prises AUX et USB sont situées un peu plus bas entre deux prises
12V. La qualité du son est
excellente. Un bémol sur la réception de
la radio FM très mauvaise. Pour une station
de Montréal, la radio m’offrait beaucoup de parasites… à Repentigny! En fait, c’est la pire réception de tous les
systèmes que j’ai essayés jusqu’ici.
Problème d’antenne? Possible,
mais ce sera à vérifier la prochaine fois!
Juste en dessous des commandes audio, c’est la
climatisation. Le Veloster n’offre pas
de climatisation automatique, mais compte tenu de l’habitacle plutôt exigu, ce
n’est pas très difficile de contrôler soi-même la température. De chaque côté des commandes de ventilation
se trouvent les commutateurs des sièges chauffants. Avec deux niveaux de chaleur, ils sont
performants au point où vous ne les laisserez pas longtemps au réglage le plus
chaud. Une prise de 115V a été installée
dans le petit coffre entre les deux sièges.
Le coffre à gants n’est pas très grand, et après y avoir mis le
volumineux livret du propriétaire, il ne restera de la place que pour vos…
gants! La visibilité est bien vers
l’avant et médiocre de ¾ arrière.
Heureusement, la caméra de recul est de série, car elle est pratiquement
indispensable.
La soute à bagages est impressionnante pour un coupé
sport. Son problème majeur est que le
seuil de chargement très élevé. Pour le
reste, il est grand et très grand si vous abaissez la banquette arrière, même
si le plancher n’est pas plat. Attention
à votre tête en hiver, car il se pourrait que le hayon redescende de
lui-même. Il est entièrement vitré, donc
très lourd, et les deux petits cylindres risquent forts de le laisser tomber
sur votre tête par temps froid.
La pièce de résistance maintenant. La majorité des chroniqueurs automobile, même
s’ils ne l’ont pas tous écrit, trouvaient le moteur d’origine un peu faiblard
sur le Veloster. Hyundai y a donc
implanté un moteur 1,6 litre turbo à injection directe qui produit 201 chevaux
et un couple de 195 lb-pi. dès 1 750 tours/minute. Ça pousse vraiment plus qu’avec le moteur à
aspiration normale, mais j’en aurais pris plus.
La voiture ne nous cale pas dans notre siège. J’ai aussi quelques doutes sur la durabilité
de ces turbos dans nos hivers parfois très froids. Au départ, avec seulement -8 C, le moteur
barbotait et la puissance était inégale.
Tout rentrait dans l’ordre lorsque la chaleur envahissait le moteur,
mais on peut se poser des questions sur sa longévité à long terme. Comme sur plusieurs moteurs turbo
d’ailleurs. La transmission six rapports
de mon véhicule d’essai était dans la moyenne et une boîte automatique à six
vitesses est aussi offerte. Même si une
voiture sport mérite une boîte manuelle, j’aurais tendance à cocher l’option
automatique. L’automatique a, par
ailleurs, des palettes de changements de vitesses au volant, alors vous pourrez
tout de même vous amuser en certaines circonstances.
Les freins avant sont à disques ventilés et de plus
grande dimension par rapport au modèle régulier, soit 300 mm au lieu de
280. Les disques pleins à l’arrière sont
de série. Le freinage est efficace et
arrête sans difficulté cette mini-sportive.
La direction est à pignon à crémaillère avec servodirection
électrique. Elle est légèrement plus
vive que sur le Veloster régulier. La
suspension indépendante est assez dure pour le popotin sur chaussée dégradée,
mais c’est le prix à payer pour une tenue de route plus pointue. Les pneus ont 18 pouces de diamètre et sont
montés sur des roues en alliage d’aluminium avec des incrustations chromées,
exclusives au Veloster Turbo.
Le Hyundai Veloster Turbo 2013 est une belle addition à
cette famille de coupés sport Hyundai.
Il n’est peut-être pas aussi puissant qu’on l’aurait souhaité, mais
c’est tout de même mieux que le modèle régulier. Même si son prix est plus élevé, il offre un équipement de série très complet. Vous devrez toutefois aimer vous asseoir
chaque jour dans une voiture plutôt basse et dont la visibilité,
particulièrement vers l’arrière, n’est pas sans faute. Personnellement, pour avoir essayé l’Elantra
Coupe la semaine auparavant, je préfère celle-ci par sa plus grande facilité
d’utilisation au quotidien. Mais, si
vous aimez une silhouette qui sort de l’ordinaire, le Veloster Turbo est
imbattable!
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Toutes les photos sont sur la page Facebook d'Auto Opinion.ca. Profitez-en pour cliquer sur "J'aime".
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Essai réalisé précédemment : Hyundai Veloster 2012
Conditions de l’essai
Réalisé du 14 au 21 janvier 2013.
Journées de soleil, nuages, pluie, neige et verglas,
entre -8 et 5 C.
Modèle essayé : Hyundai Veloster Turbo 2013
Prix selon www.hyundaicanada.com
(21 mars 2013) :
** Manuelle : 27 859 $
** Automatique : 29 109 $
** Manuelle, peinture mate : 28 859 $
** Automatique : 30 109 $
Prix du modèle essayé : $ 27 859 + taxes
Distance parcourue : environ 800 km (25 % autoroute)
Consommation selon Ressources Naturelles Canada :
Consommation selon Ressources Naturelles Canada :
** Ville : 8,3 L / 100 km
** Route : 5,7 L / 100 km
** Émissions de CO² : 3 266 kg par année
Consommation dans la vraie vie: 8,1 L/100 km
Régime-moteur à 100 km/h : 2 300 tours/minute
Régime-moteur à 115 km/h : 2 700 tours/minute
Véhicule fourni par Hyundai Canada.
Photos prises à Ste-Élisabeth (Québec)
3 commentaires:
J'ai essayé la version avec transmission automatique de la Veloster Turbo sur les belles routes du Nouveau-Brunswick et j'ai trouvé que le groupe motopropulseur manquait de punch. C'est comme s'il manquait quelques chevaux. J'ai trouvé aussi que la transmission était lente à rétrograder lors d'un dépassement par exemple. J'ai trouvé enfin que la suspension et le châssis montraient un bel aplomb, particulièrement dans les virages plutôt serrés des bretelles d'autoroute.
Par ailleurs, je sais que ça n'a pas de lien avec le présent essai, mais j'aimerais savoir si vous prévoyez essayer la Dodge Dart dans vos prochains essais routiers. Merci.
Merci pour vos commentaires, c'est toujours apprécié!
Pour ce qui est de la Dodge Dart, ce n'est pas prévu, mais je vais essayer de tenter Chrysler...
Voilà, c'est réservé. Essai de la Dodge Dart dans la semaine du 27 mai...
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