La Mazda MX-5 est là depuis longtemps même si elle a perdu son nom romantique de Miata. D’ailleurs, je n’aurais pas trop de mal à affirmer que la majorité des gens l’appelle encore Mazda Miata. C’est tellement plus beau. Trêve de sémantique, cette petite Mazda est toujours aussi joliment tournée après toutes ces années. Maintenant à sa quatrième génération, elle fait encore tourner les têtes comme si c’était un petit “char” anglais. C’était d’ailleurs l’esprit du modèle original; un petit roadste
r amusant à conduire sans être une bombe de performance offert à un prix abordable. Mazda s’est aussi assurée qu’elle aurait une fiabilité intéressante sans quoi, elle serait disparue rapidement comme tous les roadsters anglais.
Je suis tombé en amour avec la MX-5 à l’automne 2014. La voiture avait un toit dur et elle m’a rappelé beaucoup de souvenir de mon adolescence. Plus tôt cet été, c’était mon troisième essai d’une MX-5, cette fois-ci en version RF avec toit rigide. “RF” c’est pour Retractable Fastback. À 52 ans, certaines personnes se pensent trop vieilles pour s’asseoir au volant d’une telle voiture. Je crois plutôt que c’est la forme physique qui compte et pas nécessairement l’âge! Une fois en place, mes 250 livres s’y sentaient à l’aise même si j’aurais eu intérêt à faire un régime avant l’essai. L’important quand on achète une Mazda MX-5, ce n’est pas de regarder les colonnes de défauts et de qualités, car la première risque d’être plus longue!
En effet, c’est une voiture qu’on achète avec le cœur et non la raison. Les sièges sont confortables, mais il est plus facile d’y prendre place lorsque le toit est retiré. Évidemment, le tunnel central prend beaucoup de place puisqu’il s’agit d’une propulsion. On appuie donc son bras sur la console centrale pour passer les rapports manuellement. Le système d’infodivertissement n’aime pas trop cette disposition puisque mon poignet a très souvent appuyé sur la molette, changeant ainsi la fonction affichée sur l’écran. Le petit coffre de rangement central est... petit et peu profond, à peine pour y mettre vos enregistrements. Ne comptez surtout pas sur le coffre à gants pour y mettre vos choses, car il est entre les deux dossiers et est, lui aussi, assez petit. Il est toutefois verrouillable. Oubliez aussi les porte-gobelets, puisqu’ils sont installés entre les deux dossiers, les rendant ainsi pratiquement impossible à atteindre quand on roule. Le tableau de bord comme tel est plutôt joli, mais un petit rafraichissement ne serait pas superflu. La nacelle d’instrumentation propose trois cadrans, le tachymètre étant en position centrale. À gauche, c’est l’ordinateur de voyage alors qu’à droite, c’est l’indicateur de vitesse. C’est clair, simple et précis. Il y a beaucoup de commandes au volant, mais elles sont simples à assimiler et à utiliser. J’arrive à l’écran central. Que dire? Prenons tout un paragraphe!
Le système Mazda Connect était excellent lorsqu’il a été introduit il y a de nombreuses années. Il est là le problème: ça fait de nombreuses années et il n’a pas vraiment évolué depuis ce temps. Heureusement, un nouveau système est en cours d’installation dans la gamme Mazda, mais on n’est pas encore rendu à la MX-5. Il faut donc composer avec un système d’infodivertissement très lent et avec lequel il faut une bonne période d’acclimatation, particulièrement si vous voulez changer des réglages. Les menus y sont nombreux et il faut être patient afin de trouver ce qu’on cherche. Bon, si on veut améliorer les choses, on utilise Apple CarPlay ou Android Auto. Ce ne sera pas plus rapide, mais au moins l’interface est facile à utiliser et vous vous servez des applications que vous connaissez bien. Un peu plus bas, ce sont les commandes de ventilation, trois molettes qui vous permette de bien ajuster la température. C’est aussi là que se trouve la petite commande à bascule pour ouvrir le toit, une opération qui se fait en quelques secondes. Il y a aussi les commutateurs de sièges chauffants et deux prises USB, une pour recharger et l’autre pour accéder à l’infodivertissement. Mazda aurait aussi avantage à utiliser un frein à main électronique afin de retirer ce grand manche qui prend beaucoup d’espace sur la console centrale. Dans la prochaine génération, j’imagine! Pour ce qui est du coffre, disons qu’il n’a été conçu que pour deux personnes qui voyagent léger. Si vous prévoyez aller à la plage, vous achèterez les chaises sur place!
Sous le capot, il s’agit du moteur quatre cylindres SKYACTIV-G de 2,0 litres produisant 181 chevaux à 7 000 tours/minute. Le couple est de 151 livres-pied à 4 000 tours/minute. Vous aurez compris que pour avoir la puissance maximale, il faut faire révolutionner le moteur dans les hauts régimes. C’est relativement facile puisque la boîte manuelle à six rapports est en équipement de série. Vous avez bien lu: la transmission manuelle est de série. Si jouer du bâton ne vous intéresse pas, il y a aussi une automatique à six rapports en option. Par contre, je vous le dis, pour avoir du plaisir au volant dans ce type de voiture, il faut conduire avec trois pédales! Une transmission manuelle, un toit rétractable, du soleil et une personne que vous aimez sur le siège passager, c’est tout ce qu’il faut pour être heureux dans une Mazda MX-5 RF 2021. Que ce soit le toit rigide du modèle RF ou le toit de toile, ça ne change rien pour moi. Avoir les quelques cheveux qu’il me reste voler au vent avec le beau grondement de ce petit moteur, c’est ça la liberté! En attendant d’en posséder une, je dis: “Vive la Miata!”
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Essai réalisé précédemment:
Réalisé 31 mai au 7 juin 2021.
Météo: mi-soleil, mi-pluie, entre 13 et 34 °C.
Modèle essayé: Mazda MX-5 RF GT 2021
Assemblé à Hiroshima, Japon
1re – 1989
2e – 1999
3e – 2005
4e – 2015
RF GS-P – 40 2000 $
RF GT – 43 300 $
RF 100e – 40 800 $
Distance parcourue: 370,5 km (70 % autoroute)
Consommation affichée: 6,7 L/100 km (essence super)
Régime moteur à 100 km/h: 2 600 tours/minute
Régime moteur à 115 km/h: 3 000 tours/minute
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