Hyundai Tucson 2016 |
Avant de lancer le Tucson en 2005, Hyundai s’était
lancé dans la catégorie des VUS avec le Santa Fe. À cette époque, le Tucson
ressemblait d’assez près à son grand frère. Même si les premiers exemplaires
ont aujourd’hui plus de 11 ans, plusieurs roulent encore sur nos routes. Je
suis même allé en Floride au volant de l’un d’eux, il y a deux ans, et sa
fiabilité aurait été remarquable si j’avais fait faire une bonne inspection
avant le départ.
Encore aujourd’hui, le Tucson suit les traces de son grand frère. Pour le néophyte en désign automobile, il est naturel de confondre un Santa Fe Sport et un Tucson. En y regardant de plus près, il y a pourtant des différences. La calandre est moins proéminente et les feux arrière sont plus effilés. Lorsqu’on se concentre sur le véhicule entier, on s’aperçoit qu’il est plus petit. Je vous l’accorde toutefois, il faut être très concentré!
Le petit nouveau est donc plus beau que son
prédécesseur. Du moins, c’est mon avis. Malheureusement, la couleur Rubis de
mon véhicule d’essai n’avantageait pas sa nouvelle ligne. Le Bleu Caraïbes ou
le Blanc d’hiver sont beaucoup plus élégants. Mais, trêve de coquetterie, tous
les gouts sont dans la nature! D’ailleurs, ça parait sur le nombre de modèles
offerts. Deux moteurs. Avec le quatre cylindres de 2,0 litres, on peut obtenir
le Tucson en modèle de base, Premium et Luxe. Si vous cochez la case du moteur
turbo de 1,6 litre, vous devrez choisir entre les modèles Premium, Limited et
Ultimate. Pas facile de s’y retrouver, mais disons que j’ai testé le moteur 2,0
litres dans sa version Luxe.
Facile de prendre place à bord à l’avant et les
sièges de cuir sont confortables, tout en offrant un bon support latéral. C’est
plus juste à l’arrière et le support latéral est minimal. D’ailleurs, le
dossier est un peu trop droit. Le tableau de bord deux-tons de mon véhicule
d’essai était du plus bel effet, tout comme les sièges en cuir beige. Le désign
est tout de même assez sobre et l’ergonomie ne sera pas remise en doute. La
nacelle d’instrumentation aurait mérité un peu plus d’attention. Cadrans noirs,
chiffres blancs, c’est très lisible, mais aussi un peu trop sobre et austère.
Un peu d’originalité aurait été appréciée. Le volant reprend le style des
autres véhicules Hyundai avec ses deux branches couleur aluminium en bas. Il y
a beaucoup de commandes au volant et ça pourrait déconcentrer certains
conducteurs. Par contre, la disposition n’est pas trop déroutante puisque
l’audio est à gauche (radio et Bluetooth) et à droite, c’est pour l’ordinateur
de bord et le régulateur de vitesse.
En se déplaçant au centre, on aperçoit le grand
écran de 8 pouces du système audio et de navigation. Ce système est assez
convivial et il est facile de se servir des commandes vocales, même pour
programmer une destination. Vous dites simplement l’adresse et un parcours vous
sera proposé. Pour ce qui est de l’audio, le système peut jouer plusieurs types
de format musical. Il faudra toutefois laisser vos CD à la maison puisque la
fente permettant de les insérer disparait lorsque le système de navigation est
présent. Bien que ses fonctions soient intéressantes, il lui faudra bientôt une
mise à jour importante puisqu’il n’est pas possible d’utiliser les interfaces
Apple CarPlay ou Android Auto. De plus, le son produit ne décoiffe pas. C’est
bon, mais si vous aviez l’habitude de monter le volume pour vous délecter du
tout dernier succès de votre artiste préféré, il se pourrait que vous soyez
déçu.
Sous le système audio, les commandes de
ventilation. Facile à faire fonctionner, les réglages sont automatiques et
bizones dans le modèle Premium. Les commandes de sièges et de volant chauffants
sont aussi à cet endroit. Notez qu’il y a aussi des sièges chauffants à
l’arrière. Plus bas, deux prises 12V, une USB et une AUX. Plusieurs
constructeurs installent maintenant deux prises USB minimum et les cachent dans
un petit coffre de rangement, histoire de ne pas exposer vos gadgets
électroniques aux petits malins qui se promènent dans les stationnements de
centres d’achats. D’autres détails que Hyundai aurait dû revoir lors de la
refonte.
Pour terminer la visite de l’habitacle, il faut
regarder derrière le hayon motorisé. Celui-ci est « intelligent » et
détecte votre présence lorsque vous vous tenez à moins d’un mètre de celui-ci
avec votre télécommande en poche pendant trois secondes. Il devrait s’ouvrir.
Je dis « devrait » parce que j’ai complètement oublié d’en faire
l’essai. On se reprend la prochaine fois! L’espace proposé par la soute à
bagages est suffisant. J’ai bien aimé le tapis de caoutchouc qu’on peut
commander chez le concessionnaire. C’est facile de le retirer et de le laver
avec un boyau d’arrosage. Pour plus d’espace, il est possible d’abaisser la
banquette divisée 60/40 et profiter d’un plancher plat. L’espace ainsi
créé est alors très intéressant pour apporter de gros objets. Curieusement, il
n’y a pas de cache-bagages offert, même pour la version Ultimate. Pour
l’obtenir, il faut parcourir le catalogue des accessoires!
Sous le capot se cachent les 164 chevaux du moteur
2,0 litres à injection directe. Son couple de 151 livres-pied est atteint à
4 000 tours/minute. C’est une transmission à six rapports Shiftronic qui
se charge de gérer la puissance. Ce n’est pas un groupe motopropulseur qui vous
enthousiasmera outre mesure. Ses performances sont dans la moyenne et il risque
de s’essouffler rapidement si vous êtes quatre personnes à bord avec vos
bagages. Même si je ne l’ai pas testé, j’ai l’impression que le nouveau quatre
cylindres turbo de 1,6 litre est plus intéressant. Il offre 175 chevaux, mais
surtout 195 livres-pied de couple à partir de 1 500 tours/minute, et ce,
jusqu’à 4 500 tours/minute. C’est donc dire que, presque instantanément,
le moteur procure sa poussée maximale. J’espère bien pouvoir l’essayer la
prochaine fois, d’autant plus qu’il a droit à la nouvelle boite automatique à
sept rapports et double embrayage.
Pour le reste, le Hyundai Tucson 2016
bénéficie d’une direction à crémaillère à assistance électrique pas très
communicative. La suspension indépendante aux quatre roues n’a pas à gérer de
tempérament sportif et se concentre donc sur le confort. Les freins à disque
aux quatre roues font bien le travail. L’antiblocage avec la distribution
électronique de la force de freinage est en équipement de série. Les modèles à
moteur 2,0 litres roulent sur des roues de 17 pouces alors que ceux qui
profitent du turbo ont droit à des roues de 19 pouces, les chanceux!
Le verdict est mi-figue, mi-raisin. Contrairement
à ce qui arrive généralement chez Hyundai, je n’ai pas eu l’impression qu’on
m’en avait donné beaucoup pour mon argent. Le fait qu’il n’y ait pas de
cache-bagages ou même d’un équipement essentiel au Québec comme un chauffe-bloc
en équipement de série me dérange. Lorsqu’il faut ouvrir le catalogue d’accessoires,
c’est toujours dangereux de faire grimper le prix de façon démesuré. La
silhouette restera dans l’ombre du Santa Fe Sport et la motorisation 2,0 litres
ne risque pas de vous émouvoir. Pour des performances plus étincelantes, il
faut possiblement choisir le moteur turbo, ce qui fera encore grimper la
facture d’à peu près 2 000 $. La qualité du véhicule est là, mais il
y a trop de cachettes de mise en marché afin de vous faire dépenser plus que ce
que vous aviez planifié. Il me semble que ce n’était pas dans la philosophie de
Hyundai auparavant.
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Essais réalisés précédemment :
Conditions de l’essai
Réalisé 28 mars au 1er avril 2016.
Météo : pluie et soleil, entre -1 et
14 °C.
Modèle essayé : Hyundai Tucson Luxe
AWD 2016
Assemblé à Ulsan, Corée du Sud
Existe depuis : 2005 Actuelle génération : 2016
** 2,0 L base :
24 399 $
** 2,0 L Premium :
26 699 $
** 2,0 L AWD
Premium : 28 999 $
** 2,0 L AWD Luxe :
33 099 $
** 1,6T AWD Premium : 31 549 $
** 1,6T AWD Limited : 36 649 $
** 1,6T AWD Ultimate : 39 599 $
Prix du modèle essayé : 33 848,05 $
+ taxes
** Ville : 11,0 L/100 km
** Route : 9,0 L/100 km
** Émissions de CO² : 240 grammes/km
Consommation affichée : 9,2 L/100 km
Régime moteur à 100 km/h : 2 100
tours/minute
Régime moteur à 115 km/h : 2
500tours/minute
Photos prises à Ste-Élisabeth,
Québec.
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