Lors de la première crise du pétrole, dans les années ’70, tout ce que
les manufacturiers avaient réussi à faire, c’était de rapetisser les
voitures. On appelait ça du
« downsizing » chez les américains.
En plus des dimensions, les moteurs ont aussi été mis au régime et sont
souvent passé du V8 à de modestes 4 cylindres peu performants. Si bien que les V6 et V8 gourmands ont repris
du service. Aujourd’hui, ce n’est pas le
manque de pétrole qui fait grimper le plus les prix mais plutôt la
spéculation. Il y a des gens qui aiment
miser sur les produits dont vous ne pouvez vous passer. Le pétrole en fait partie. Les voitures hybrides ont été les premières à
essayer de nous faire économiser de l’essence.
Nous voici maintenant à la deuxième étape : les voitures
électriques. Les Nissan LEAF et future
Ford Focus Electric misent sur l’électricité pure et dure pour vous propulser
vers votre destination… à condition de ne pas dépasser plus ou moins 160
kilomètres. General Motors s’aventurent
également dans ce domaine mais comprend bien qu’il est possible que de temps à
autre, vous ayez besoin de plus d’autonomie.
Sa solution : la voiture électrique à autonomie prolongée.
Vous aurez compris qu’il s’agit de la Chevrolet Volt, une voiture dont
on entend abondamment parler mais dont les exemplaires sont encore rares sur
nos routes. Il faut comprendre qu’on est
au début de l’ère des voitures électriques et que les infrastructures de
recharge sont à développer. Je vais donc
essayer de vulgariser le plus possible la mécanique de cette voiture pour que
vous compreniez de quoi il s’agit. Mais
il y a tellement à dire sur cette voiture que je me permettrai de faire deux
textes sur la Volt.
La silhouette de la Chevrolet Volt 2012 est relativement sage. Le nez avant plongeant favorise l’écoulement
de l’air tout comme le bouclier très bas.
Attention aux bordures de trottoirs!
Bien que l’avant intègre quelques
éléments de style de la marque Chevrolet, l’arrière est tout-à-fait unique avec
ses feux effilés et cette énorme panneau noir qui cache en fait une petite
glace pour aider le conducteur lors de ses manœuvres de marche arrière. Il n’y a qu’un modèle de Chevrolet Volt 2012
auquel on peut ajouter quelques équipements optionnels comme le lecteur DVD
avec écran de navigation, un système de son et des garnitures haut de gamme et
plus encore. Mon véhicule d’essai
possédait tous ces équipements ce qui a fait grimper la facture déjà élevée de
ce genre de voiture.
Précisons tout de suite que la Chevrolet Volt 2012 est une quatre
places. L’emplacement central des
batteries, entre les sièges avant et arrière, explique cette situation. Loin d’être un problème, les sièges arrière
sont pratiquement aussi confortables que ceux situés à l'avant. L’accès est aisé à l’avant mais attention à
votre tête puisque le pare-brise est très incliné. L’accès arrière est plutôt ennuyé par la
faible largeur de la portière. Une chose
frappe lorsqu’on prend place au volant, c’est qu’on est au royaume de l’écran
ACL. Un large écran devant nous sert
d’odomètre et d’ordinateur de bord.
L’affichage peut être configuré selon ce que vous voulez y
retrouver. À la droite de cet écran, une
petite boule avec des feuilles vous complimente sur votre conduite. Si elle pâlit (elle peut même presque
disparaître!), c’est que votre pied droit est trop lourd sur l’accélérateur ou
que vous freinez trop rapidement.
L’idéal est d’accélérer modérément et de ralentir à l’avance lorsque
c’est possible pour freiner le plus doucement possible. Pourquoi?
Je vous expliquerai plus loin dans le prochain article consacré à la
mécanique.
Le volant, pur Chevrolet, se prend bien en main et intègre les commandes
courantes : régulateur de vitesse à gauche et sonorisation ainsi que
Bluetooth à droite. Il y a beaucoup de
plastique dur dans l’habitable. À près
de 50 000$, je m’attendais à un peu mieux.
Toutefois, la console centrale est magnifique (en blanc dans mon
véhicule) et peut être commandée en sept couleurs. Les commandes sont tactiles (il n’y a pas de bouton-poussoir). Ça prend quelques minutes pour s’y habituer
car on a l’impression que toutes les commandes sont mélangées, ce qui n’est pas
le cas. Et si vous vous posez la
question, oui, ça fonctionne même avec des gants! Tout en haut, un autre écran de contrôle pour
le système multimédia et la climatisation.
Passons rapidement sur le système de son : AM/FM/XM/CD/DVD/MP3/
iPod et prises AUX et USB en plus d’un disque dur. Ça résume!
Tout fonctionne bien à la seule exception que la prise USB est mal
placée dans le petit coffre central. La
climatisation s’ajuste également facilement et profite d’un contrôle
automatique. De plus, pour la
climatisation, il y a différentes options à choisir si vous voulez ou non
économiser du courant. Pour ce qui est
du chauffage, il m’a semblé moins performant lorsqu’on roule en mode
électrique. Le courant d’air était plus
chaud lorsque le moteur thermique s’est mis à ronronner. Le système de navigation GPS qui équipait ma
voiture était très bien, facile à programmer et les données étaient
récentes. Pas de contrôle vocal mais ce
n’est pas une nécessité, programmez-le avant de partir! Dernier détail : il y a des sièges
chauffants. Bien que j’apprécie ce genre
de petite douceur, il est bizarre de retrouver ce genre d’équipement dans une
voiture dans laquelle il faut, autant que possible, économiser le courant
électrique! Au moins, il y a trois
degrés d’intensité : prenez le plus faible.
Tout à l’arrière, une grande soute à bagages qui peut être agrandie en
abaissant les deux baquets arrière. Le
grand hayon dégage une énorme ouverture mais il est assez lourd car il est
presque entièrement vitré. J’espère que
les petits cylindres hydrauliques résisteront au test du froid québécois. Le seuil de chargement est très haut alors si
vous avez des objets volumineux à embarquer, demandez à un ami de vous
aider. Sous le plancher du coffre, y
a-t-il un pneu de secours? Eh non, GM
l’a plutôt remplacé par une pompe si jamais vous avez un pneu à plat. Il faut comprendre qu’il ne reste pas
vraiment de place pour un cinquième pneu : emplacement pour le chargeur,
une partie des batteries pour propulser la voiture et les bornes de survoltage
en cas de panne (eh oui, elles sont à l’arrière!). Finalement, ce hayon tout en pente nuit
quelque peu à la visibilité de ¾ arrière.
Et ce n’est pas la petite glace intégrée au hayon qui vous aidera à
faire marche arrière. Dommage, il n’y a
pas de caméra de recul.
Voilà un petit tour de l’habitacle.
Au prochain article, on parle mécanique, méthodes de conduite et bornes
de recharge.
Deuxième partie: http://autoopinion.blogspot.ca/2012/06/essai-routier-chevrolet-volt-deuxieme.html
Deuxième partie: http://autoopinion.blogspot.ca/2012/06/essai-routier-chevrolet-volt-deuxieme.html
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