05 avril 2005

Essai routier: Ford Mustang GT 2005. Quelques minutes de bonheur...


2005 Ford Mustang GT Posted by Hello

Une simple addition (1945+18=1963) fut à l’origine d’un des plus grands succès commerciaux de l’après-guerre. Lee Iacocca était devenu en 1960 président de Ford. Un simple calcul lui fit constater que les enfants du « baby boom » seraient en âge de conduire au début des années ’60. Or il s’aperçut que rien n’était prévu pour eux, chez Ford comme ailleurs. Iacocca en conclut qu’une voiture de sport simple et bon marché aurait un succès assuré. Le pdg de Ford fixa à 2 500 dollars le prix de vente et une production annuelle de 100 000 exemplaires. Ainsi naquit, en avril 1964, la Mustang. Au dernier moment, Iaccoca prit une décision qui parut folle : fabriquer 240 000 voitures dans l’année, soit plus du double prévu. Il était totalement dans l’erreur, mais dans l’autre sens : avant la fin de l’année 1964, la Mustang fut vendue à plus de 680 000 exemplaires.

La suite est connue : la Mustang se transforma légèrement jusqu’en 1974, année où la crise du pétrole pris le dessus. La Mustang fut rapetissée, construite sur un châssis de Pinto et, sacrilège, il n’y avait pas de V8 en 1974. On corrigea le tir en 1975 avec l’arrivée d’un V8 mais il était trop tard et la Mustang n’atteignit pas de grand chiffre de vente jusqu’en 1978. En 1979, on se servit de la plate-forme de la Fairmont pour redessiner la Mustang. Les ventes augmentèrent et cette plate-forme servit, avec de nombreuses modifications, jusqu’en 2004.

En 2005, la plate-forme de la Fairmont ayant fait amplement son temps, on repart sur une nouvelle base, soit celle de la Lincoln LS. Avec la collaboration de Simon Laporte chez Automobiles Réjean Laporte de St-Norbert, j’ai essayé brièvement (c’est toujours trop court dans ces cas-là!!!) la Ford Mustang GT 2005. Tout d’abord la silhouette. La nouvelle Mustang a été redessinée selon la silhouette de la Mustang de 1967. Et j’admets que c’est très réussi. Beaucoup de détails de l’époque ont été retenu, notamment les phares antibrouillard dans la calandre, les glaces de custode, les lumières arrières, etc. Le coup d’œil est parfait.

À l’intérieur, les gros cadrans ronds avec les mêmes chiffres que dans les grosses voitures Ford des années ’70. Le volant qui retient la touche rétro, permet de prendre le volant avec une allure macho, comme dans les années ’60. On peut même y ajouter une touche d’aluminium, en option. Alors que d’autres constructeurs offrent 5 ou 6 couleurs d’éclairage du tableau de bord, la Mustang permet au conducteur de choisir parmi 125 couleurs. La finition semble excellente. La sonorité du moteur rappelle les bons vieux moteurs V8 américains. Si vous désirez couvrir ce grondement, Ford propose, en option, la chaîne audio Shaker 1000 comprenant une radio AM/FM/6 CD/MP3 avec dix haut-parleurs dont deux haut-parleurs d’extrêmes-graves de 500 watts dans le coffre.

Sous le capot, un moteur V8 de 4,6 litres à simple arbre à cames et trois soupapes par cylindres. Il développe la bagatelle de 300 chevaux, soit 40 de plus que l’an dernier. Et, croyez-moi, ils sont tous présents. La tenue de route est de haut niveau. Malheureusement, le support latéral des sièges semble un peu faible compte tenu de cette tenue de route. Le châssis est 31% plus rigide en torsion qu’en 2004 et ça paraît. L’essieu arrière est toujours rigide car c’est la meilleure configuration pour absorber les 320 lb-pi de couple. La transmission manuelle à cinq rapports est facile à manœuvrer et vous atteindrez des vitesses interdites sans aucun effort. Lors de l’essai, je montais les vitesses lorsque je m’aperçut qu’en 4e vitesse, j’étais à 120 km/h et le moteur ne forçait pas. Imaginez ce qu’on peut atteindre en 5e. Le passage des pneus de série 45 en 2004 à des pneus de série 55 cette année nous offre un bon compromis confort-performance. La suspension est rigide, normal pour une sportive, mais jamais déplaisante. N’oubliez pas que la Mustang régulière offre également un moteur V6 de 4,0 litres plus économique à l’achat et en économie de carburant et qui a gagné lui aussi en puissance par rapport à l’an dernier soit 17 chevaux de plus.

Ce coupé Mustang GT sans réelle concurrence est une pure merveille. Et la décapotable qui arrivera très bientôt. Passez voir Simon Laporte chez Automobiles Réjean Laporte de St-Norbert et faites un essai. Recherchez les petits détails comme les glaces qui s’abaissent légèrement lorsque vous ouvrez les portières et qui remontent aussitôt les portières refermées. Pourquoi? Pour que le vent ne siffle pas lorsque vous roulerez à toute vitesse sur l’autoroute! La Mustang a été repensée dans ses moindres détails. À 40 ans, elle est probablement la meilleure Mustang jamais construite…

1 commentaire:

Marco a dit...

Hello ! La Ford Mustang est l’une de mes voitures préférées. Mon rêve serait d’en acquérir une de 1967, car je suis aussi un amateur d’autos vintage. En passant, ton article est très bien :).

Avertissement

La consommation réelle peut différer de 10 à 20% par rapport à la consommation affichée par l'ordinateur de bord. Toutefois, à des fins de comparaison, j'inscris toujours la consommation que l'ordinateur de bord affiche à la fin de la période d'essai.
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