La première Ford Mustang Mach-E a déposé ses pneus sur les chaussées canadiennes en 2021. Ce ne fut pas un long fleuve tranquille. Outre la controverse liée au fait d’apposer le nom Mustang sur un VUS, la Mustang Mach-E a connu de nombreux problèmes de fiabilité. Cela semble désormais être chose du passé et on peut maintenant profiter pleinement de la Ford Mustang Mach-E 2025. Ford a même ajouté certaines versions intéressantes, comme la version Rally, afin de garder l’intérêt bien en vie pour cette Mach-E.
Personnellement, ça faisait très longtemps que je n’avais pas essayé un produit Ford et puisque Ford ne produit plus de voitures, sauf la Mustang, je trouvais ça intéressant qu’on me propose la Mustang Mach-E. Certains diront que c’est un VUS, mais dans mon esprit, elle se rapproche davantage d’une voiture à hayon que d’un véhicule utilitaire sport. À la conduite, elle possède bien plus les attributs d’une voiture que ceux d’un VUS. La gamme Mach-E compte quatre versions : Select, Premium, GT et Rally. J’ai eu entre les mains une Premium, qui représente selon moi le meilleur choix au prix demandé.
Premier choc en ouvrant la portière : il n’y a qu’un bouton au-dessus d’une petite poignée à tirer. À l’arrière, seul le bouton est présent, sans poignée. C’est original, mais est-ce que cela tiendra dans le temps? Évidemment, seul le temps va nous le dire. Deuxième choc: le grand écran central qui attire immédiatement le regard. Mais commençons par les sièges avant confortables avec de bons supports lombaires et latéraux. C’est un peu plus faible au niveau des cuisses. Ils sont recouverts de cuir perforé, blanc dans ma voiture d’essai, chauffants et ventilés. L’habitacle est d’ailleurs un heureux mélange de noir et de blanc. Il y a des plastiques durs, mais l’agencement de ceux-ci avec des matériaux de belle qualité nous fait oublier leur présence. Puisque nous sommes au volant, mentionnons les rétroviseurs extérieurs qui sont plutôt petits. C’est peut-être à cause de l’aérodynamisme, mais je les aurais aimés plus grands, d’autant plus que la visibilité de ¾ arrière est très faible.
Le tableau de bord est minimaliste, c’est le moins qu’on puisse dire! Devant le conducteur, il n’y a qu’un petit écran rectangulaire qui affiche l’énergie restante, la vitesse et la gestion de l’énergie par le véhicule. Quand on enclenche le régulateur de vitesse BlueCruise, l’écran devient bleu et vous pouvez retirer les mains du volant. La voiture se conduira toute seule allant même jusqu’à doubler les véhicules plus lents sur l’autoroute. Attention, ce n’est qu’une aide à la conduite et il faut garder les yeux sur la route en tout temps, prêt à reprendre le contrôle. D’ailleurs, la voiture vous avertira si vous ne gardez pas les yeux sur la route. Ce n’est pas indispensable, mais disons que c’est impressionnant.
Le cheval galopant sur le volant vous rappelle que vous êtes au volant d’une Mustang, aussi électrique soit-elle. À gauche sur celui-ci, ce sont les commandes du régulateur de vitesse et à droite, les commandes du système audio. Pour ce qui est de l’écran central, on a fait comme Tesla: on a retiré les commandes physiques pour tout intégrer à un écran vertical de 15,5 pouces. Le problème est que c’est très distrayant et qu’il faut parfois appuyer sur plus d’un menu pour trouver ce que l’on veut. Par exemple, si vous voulez passer au mode Sport en roulant (dans cette Mach-E, il s’appelle Unbridle), il faut appuyer sur l’icône de voiture, puis sur Unbridle. Avec l’habitude, cela devient instinctif, mais c’est déroutant lorsque vous venez de prendre possession du véhicule. Encore une fois, je vous recommande de prendre plusieurs minutes pour parcourir tous ces menus lorsque la voiture est à l’arrêt et découvrir toutes les possibilités de ces menus.
Sinon, le système de navigation est de bonne qualité et l’interface est très grande. Le système audio Bang & Olufsen offre un rendu agréable, même si des parasites apparaissent parfois sur les ondes de la radio FM, impression confirmée par une propriétaire de Mach-E. Si vous écoutez de la musique en continu par Bluetooth, ça va bien. Au bas du système de navigation, ou de ce que vous avez mis à l’écran, il y a quelques raccourcis qui vous permettront d’accéder plus rapidement et facilement à d’autres fonctions. Ça, c’est bien. Tout en bas, ce sont les commandes de ventilation à deux zones. La grosse molette centrale, c’est pour l’intensité du volume audio ou changer manuellement la vitesse du ventilateur, ça dépendra où vous avez cliqué. Il y a trois niveaux d’intensité pour ce qui est de l’automatisme de la ventilation. Ça, c’est parfait!
Un petit peu en dessous de l’écran se trouve deux prises d’accès au système, USB et USB-C. Il y a aussi un chargeur par induction qui fonctionnait avec mon téléphone. La recharge est un peu lente, mais cela évite les câbles qui traînent. En dessous de la console centrale, il y a un espace de rangement pratique difficilement accessible par le conducteur, mais qui pourra servir au passager avant. Sous l’appuie-bras central, on retrouve un plateau de rangement qu’on peut glisser pour accéder au véritable coffre de rangement. De petites dimensions, il renferme tous de même deux prises de recharge USB-C et une prise 12V.
C’est aux places arrière qu’on peut prendre toute la mesure de l’énorme toit panoramique optionnel. Il n’y a pas de store pour le refermer et est, de ce fait, toujours ouvert. Je croyais que ce serait un problème, mais c’est tout le contraire, l’habitacle est ainsi très lumineux. Faites attention à votre tête lorsque vous prendrez place à l’arrière. Le toit est bas et il faut enjamber le seuil. On est bien assis à l’arrière bien qu’il n’y ait aucun support latéral pour le dos ou les cuisses. Il n’y a probablement pas de place pour trois adultes, mais deux adultes et un enfant y seraient probablement bien. L’espace pour les jambes est bien pour de petits trajets, mais comme vous ne pouvez pas vraiment les bouger, elles vont s’engourdir sur de longs trajets. Les commodités pour ces passagers comprennent des buses de ventilation ajustables, deux prises de recharge USB-C et des vide-poches dans les dossiers avant, mais malheureusement pas de sièges chauffants.
Le hayon motorisé donne accès à l’espace de chargement. Évidemment, la ligne de toit très arquée vers l’arrière pénalise l’espace de chargement. C’est donc grand, mais pas très haut. Sous le plancher, il y a très peu d’espace, si ce n’est un petit endroit pour ranger le câble de chargement de 110V. Sur la paroi latérale droite, il y a une prise 12V et un haut-parleur de graves. Pour abaisser la banquette divisée 60/40. Il faut s’étirer et appuyer sur un bouton sur le dessus du dossier. L’espace est alors plus grand, mais évidemment, pas beaucoup plus haut.
Deux batteries sont offertes pour la Mustang Mach-E 2025. D’abord, celle à autonomie standard est de 73 kWh pour une autonomie de 415 km, que la voiture soit à propulsion ou à traction intégrale. Celle à autonomie étendue a une capacité de 88 kWh pour 483 km de plaisir en traction intégrale ou 515 km avec la propulsion. La puissance varie de 264 chevaux pour la version à propulsion jusqu’à 480 chevaux pour les versions GT et Rally. Le couple, lui, varie de 387 à 700 lb-pi. Il y a donc probablement un modèle pour tous les goûts. Les roues sont toutes de 19 pouces, sauf la GT qui profite de pneus de 20 pouces. La capacité de remorquage est de 1 500 livres. Pour ce qui est des impressions de conduite, la direction est très précise et la suspension est un peu dure, particulièrement si vous allez dans un petit rang de campagne où la chaussée est dégradée.
J’ai bien aimé la Ford Mustang Mach-E 2025. Je suis d’ailleurs impressionné par la quantité qu’on voit sur nos routes et elles se fondent parfaitement au paysage automobile si bien que, si je n’en avais pas eu une en essai, je ne les aurais pas remarquées. Le point sensible pour la Mach-E, c’est la technologie. Le point sensible reste la technologie : ce grand écran, qui centralise presque tout, risque de rebuter certains acheteurs. Pour le reste, la conduite est agréable, le système BlueCruise impressionnant et quatre personnes à bord y seront très confortablement installés. Toutefois, dans le cœur et la tête de plusieurs personnes, ce n’est pas une Mustang et ce n’est pas un VUS. C’est néanmoins une voiture à hayon très compétente!
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Conditions de l'essai
Réalisé du 6 au 14 octobre 2025.
Météo: beaucoup de soleil, un peu de pluie, entre 5 et 30 °C.
Modèle essayé: Ford Mustang Mach-E Premium 2025
Assemblé à Cuaututlan, Mexique
Générations:
- 1re - 2021
Prix selon www.ford.ca (14 novembre 2025):
- Select – 41 690 $
- Premium – 45 690 $
- GT – 58 690 $
- Rally – 63 690 $
Prix du modèle essayé:
- PDSF – 58 995 $
- Options – 3 220 $
- Taxe sur le climatiseur – 100 $
- Destination et livraison – 2 595 $
- Rabais à la livraison – 14 000 $
- Offre supplémentaire - 750 $
- Total – 50 160 $ + taxes
- Financement 60 mois (5,99 %) - 447 $ / 2 semaines + taxes
- Location 36 mois (6,49 %) (20 000 km/an) - 338 $ / 2 semaines + taxes
Distance parcourue: 943,6 km (85 % autoroute)
Consommation selon Ressources Naturelles Canada:
- Ville – 21,4 kWh/100 km
- Route – 23,2 kWh/100 km
- Autonomie annoncée - 380 km
- Temps de recharge (niveau 2) - 7,7 heures
Consommation affichée: 19,0 kWh/100 km
Autonomie affichée à 100 % - 432 km
Véhicule fourni par Ford Canada





1 commentaire:
Très bel essai, comme toujours ! On voit que la Mustang Mach-E 2025 a beaucoup mûri depuis son lancement. Les problèmes de fiabilité des premiers modèles faisaient hésiter, mais Ford semble avoir réellement corrigé le tir. L’amélioration de l’autonomie, l’arrivée des versions GT et Rally et surtout les systèmes d’aide comme le BlueCruise donnent finalement l’impression d’un produit plus abouti.
J’ai particulièrement apprécié la partie sur l’ergonomie intérieure. Ce grand écran vertical divise beaucoup les conducteurs, et c’est vrai qu’on se demande si Ford ne va pas trop loin en supprimant autant de commandes physiques. À long terme, la simplicité d’utilisation reste un critère essentiel, surtout dans un véhicule électrique où les menus sont déjà nombreux.
Côté style, la Mach-E n’a peut-être pas l’âme de la Mustang classique, mais elle s’intègre bien dans le paysage automobile actuel. On en voit aussi de plus en plus sur les routes, ce qui prouve que Ford a trouvé son public.
En Tunisie aussi, l’intérêt pour les électriques commence à monter — on le remarque notamment sur les plateformes comme baniola.tn, où les recherches sur les modèles EV se multiplient. La Mach-E, avec son autonomie correcte et sa polyvalence, pourrait clairement séduire si les infrastructures suivaient davantage.
Merci pour cet essai complet, très agréable à lire !
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