Essai routier: Mazda CX-50 2023 – Plus aventurier

Mazda s’apprête à nous lancer toute une série de VUS. Ça a commencé avec le CX-30, aujourd’hui, c’est le CX-50, bientôt le CX-90 et plus tard, le CX-70. Voyant arriver ce flot de VUS, quelques-uns disparaîtront probablement et d’autres se transformeront. On voit déjà que le CX-3 a pris sa retraite, remplacé brillamment par le CX-30. Gageons que le CX-9 disparaîtra aussi bientôt lorsque le CX-90 arrivera dans quelques mois avec son moteur hybride plus frugal. Quant au CX-5 menacé par le CX-50, se retrouvera-t-il bientôt au musée des vus Mazda? Probablement pas, puisque sa popularité ne se dément pas et que la cible de ces deux VUS n’est pas tout à fait la même. Le nouveau CX-50 est à la recherche d’une clientèle plus aventurière selon Mazda. Qu’en est-il dans la réalité? C’est ce que j’ai essayé de découvrir. 

 

La gamme 2023 du Mazda CX-50 se compose de trois modèles: les GS-L, GT et GT Turbo. À cela, on peut ajouter l’Édition Meridian et le Groupe d’équipements APEX justement dédiés aux amateurs d’aventure. La silhouette extérieure inclut des clins d’œil aux autres modèles comme les feux arrière caractéristiques ou la calandre avant qui s’approche de celle du MX-30, nouvelle signature visuelle de Mazda. La silhouette est aussi plus trapue que celle d’un CX-5. 

 

À l’intérieur, tout en ayant dessiné un tableau de bord distinct des autres modèles Mazda, on reconnait tout de même la façon de faire Mazda. Pas d’écran devant le conducteur, mais plutôt des cadrans analogiques, à l’ancienne, comme dans le bon vieux temps: un tachymètre, une jauge à essence et une aiguille de température du liquide de refroidissement. La seule exception est l’indicateur de vitesse qui, bien qu’il ait l’air d’un cadran, est plutôt un écran à l’allure de cadran conventionnel où l’on retrouve aussi l’ordinateur de bord. C’est très bien fait et très lisible. Le volant fait, quant à lui, très Mazda avec quelques touches chromées qui sont difficiles à lire de jour. Avec l’éclairage de nuit, ça redevient lisible.  

 

Au haut de la console centrale trône l’écran du système d’infodivertissement. Un peu déroutant au départ, on finit par s’habituer à utiliser la molette pour contrôler toutes les fonctions, même Android Auto. L’écran séparé permet de voir deux fonctions dans une disposition 1/3-2/3, même avec Android Auto. Le système de navigation intégré est pas mal malgré la synthèse de voix qui a un peu de difficulté avec le français. Pour ce qui est de la qualité sonore, c’est excellent. En bas de l’écran sont réunis les commandes de chauffage et climatisation automatiques faciles et simples à utiliser. Soulignons les sièges chauffants et ventilés de même qu’un volant chauffant avec des commutateurs faciles à trouver. Finalement, près du levier de vitesses, on retrouve le sélecteur de modes de conduite ainsi que la molette pour le système d’infodivertissement. Il y a aussi un chargeur sans-fil, mais il semble que mon téléphone soit allergique aux chargeurs de Mazda, puisque pour moi, ça ne fonctionne jamais. Qu’à cela ne tienne, il y a deux prises de recharge USB dans le petit coffre de rangement central. 

 

Pour les passagers arrière, mentionnons la présence de sièges chauffants ainsi que deux prises de recharge USB. Je m’en voudrais aussi d’oublier de mentionner l’excellente qualité des matériaux utilisés dans la conception de l’habitacle. Les sièges sont recouverts de cuir de qualité et on voit que la qualité d’assemblage (de même que les surpiqûres orange) place ce véhicule dans une classe supérieure pour ce qui est de l’apparence de l’habitacle. Le hayon à commande électrique s’ouvre sur un espace de chargement qui semble plus petit que celui du CX-5. J’aimerais vous suggérer de cocher l’option des tapis de caoutchouc offert par Mazda qui couvre aussi les dossiers de la banquette arrière. Ils sont très bien conçus et vous permettront de nettoyer facilement l’espace de chargement. Il y a un peu d’espace sous le plancher pour quelques petits objets, mais disons qu’avec le pneu de secours et l’amplificateur du système audio à cet endroit, vous ne pourrez probablement y mettre que votre lave-glace. Pour plus d’espace, on peut abaisser facilement la banquette arrière en portions asymétriques grâce aux tirettes présentes sur les flancs de l’espace de chargement. Facile et efficace!  

 

Sous le capot, c’est simple. Il s’agit du moteur 2,5 litres turbo qu’on peut retrouver sur pratiquement tous les modèles Mazda mis à part la MX-5. Sa puissance est de 256 chevaux si on l’abreuve de super 93, sinon, il ne fournira que 227 chevaux. Même chose pour le couple qui passe de 320 à 310 livres-pied selon l’essence que l’on met dans le réservoir. La transmission automatique ne compte toujours que six rapports, mais elle fait bien son travail pour gérer cette puissance. Des palettes de changements de vitesses sont installées derrière le volant et peuvent être intéressantes à utiliser pour un peu plus de performance. D’ailleurs, celle-ci ne manque pas et le turbo ne produit pas de délai désagréable. La direction est précise et la servodirection est juste bien calibrée. Aucun problème non plus du côté du freinage. On peut juste dire qu’avec des pneus de 20 pouces de série 45, ça porte un peu dur.  

 

Bref, difficile de dire si le Mazda CX-50 2023 vise une clientèle différente de celle du CX-5. Tout ce que je peux dire, c’est que le CX-50 remplit bien son mandat d’être intéressant à conduire et de satisfaire pleinement son propriétaire. À savoir s’il deviendra plus populaire que le CX-5, c’est vous qui allez décider!  

 

Venez donner votre opinion sur la page Facebook d'AutoOpinion.ca. De plus, toutes les photos s'y trouvent. Cliquer sur "J'aime", ça fait toujours plaisir! 

 

Conditions de l'essai 

 

Réalisé du 19 au 26 septembre 2022. 

Météo: pluie, nuages et peu de soleil, entre 6 et 22 °C. 

Modèle essayé: Mazda CX-50 GT Turbo 2023 

Assemblé à Huntsville, Alabama, États-Unis 

Générations: 

• 1re - 2023 

Prix selon www.mazda.ca (12 octobre 2022): 

• GS-L – 37 900 $ 

• GT – 44 950 $ 

• GT Turbo – 45 350 $ 

Prix du modèle essayé: 

• PDSF – 45 350 $ 

• Options – 2 139 $ 

• Accessoires – 167 $ 

• Frais de transport – 1 305 $ 

• Taxe sur le climatiseur – 100 $ 

• Frais d’inspection avant livraison – 645 $ 

• Frais de gestion gouvernementale (pneus) - 15 $ 

• Total – 49 721 $ + taxes 

Distance parcourue: 328,6 km (97 % autoroute) 

Consommation selon Ressources Naturelles Canada: 

• Ville – 10,4 L/100 km 

• Route – 8,1 L/100 km 

• Émissions de CO² - 220 grammes/km 

Consommation affichée: 9,7 L/100 km 

Régime moteur à 100 km/h: 1 700 tours/minute 

Régime moteur à 115 km/h: 2 000 tours/minute 

Véhicule fourni par Mazda Canada 

Photos prises à Berthierville, Québec