19 décembre 2013

Essai routier: Chevrolet Trax 2013


Le proverbe dit : « Dans les petits pots, les meilleurs onguents. » Ça pourrait bien être vrai dans le cas du nouveau Chevrolet Trax 2013, un petit véhicule utilitaire sport dont l’ingénierie nous vient de Corée. En fait, vous prenez un châssis de Chevrolet Sonic, vous lui boulonnez une carrosserie de VUS, et voilà : un Chevrolet Trax. Ce petit VUS compte bien faire sa place un peu partout dans la famille General Motors, puisqu’il y a aussi une version Buick, l’Encore, et même une version Opel pour l’Europe, le Mokka. L’Australie comptera sur le Holden Trax et l’Angleterre, son Vauxhall Mokka. Bref, un petit utilitaire qui fait le tour du monde.

L’esthétique n’est pas vilaine. La partie avant a des ressemblances certaines avec l’Equinox. Le bouclier est très bas et il faut être vigilant en se stationnant pour qu’il ne heurte pas les chaînes de trottoir. Les ailes avant et arrière sont bombées afin de lui donner une allure costaude. La partie arrière est originale et les énormes feux, partie intégrante des ailes, font contraste avec la petitesse du véhicule. À noter, le hayon très bas qui vous aidera lors du chargement d’objets lourds. Les pare-chocs et les bas de caisse noir mat se marient bien avec le gris de mon véhicule d’essai.

Au Canada, le Chevrolet Trax 2013 se décline en quatre niveaux d’équipements. D’abord, mon test s’est déroulé au volant de la version la plus dépouillée, la LS, auquel GM avait ajouté la transmission automatique et l’air conditionné. Il faut dire que, très souvent, les manufacturiers offrent aux journalistes des véhicules passablement équipés. Les manufacturiers tentent ainsi de nous détourner de l’essentiel avec des gadgets. Pas cette fois-ci, la mécanique a pris le dessus sur le confort. Personnellement, je trouve cette version très intéressante, et elle le serait encore plus avec le régulateur de vitesse. Les autres déclinaisons sont la 1LT et la 2LT. Au haut de la gamme, la LTZ intègre presque tout ce qui est offert, les seules options étant la traction intégrale, le chauffe-carter d’huile et un toit ouvrant électrique.

On prend place facilement à bord du Trax 2013. Les portières sont larges et l’accès, tant à l’avant qu’à l’arrière est facile. Puisque le Trax est une extrapolation de la Sonic, les cadrans sont très semblables. Dans le Trax, il y a un cadran circulaire qui englobe le tachymètre et un cadran rectangulaire qui propose une foule de renseignements, de façon numérique. Contrairement à la Sonic, ces cadrans sont situés dans une nacelle, à l’abri des rayons du soleil. Le volant se prend bien en main et les seules commandes reproduites au volant sont celles du système Bluetooth et celles du système audio. D’ailleurs, il est intéressant de noter que le Bluetooth est en équipement de série, tout comme la prise USB pour les iPod. On voit que ce VUS veut séduire une clientèle jeune et garder les prix le plus bas possible. Le rangement est aussi une des forces du Trax, car, en plus du coffre à gants de bonnes dimensions, il y a un autre petit coffre au-dessus de celui-ci, là où est située la prise USB. Tout en haut du bloc central, au-dessus des buses de ventilation, un autre coffre de rangement, et pas seulement pour des lunettes de soleil!

Sous les buses de ventilation, le système audio offre l’essentiel : AM/FM et interface pour iPod (facile manipulable, en passant). Pas de lecteur CD, mais il faut dire que de plus en plus de constructeurs se sont aperçu que les automobilistes écoutent de plus en plus leur lecteur numérique, branché ou par Bluetooth. Le Trax de base n’offre pas cette dernière fonction. Plus bas, les trois molettes de la ventilation, faciles à manipuler. Finalement, un commutateur pour engager la protection des portières arrière afin que les enfants ne les ouvrent pas. Une prise 12V complète l’aménagement du bloc central.

Les passagers arrière seront assis confortablement à l’arrière puisque la banquette offre un bon confort, malgré le fait que le dossier est très plat et que l’espace pour les jambes est un peu juste lorsque les baquets avant sont reculés au maximum. Cette banquette se replie en sections 60/40 afin d’agrandir l’espace de chargement. Le mécanisme est plus compliqué qu’à l’habitude, car il faut relever l’assise, puis abaisser le dossier. Toutefois, cette procédure permet d’offrir un plancher presque plat pour le chargement de gros objet. D’ailleurs, la grandeur de la soute à bagages est impressionnante, compte tenu des dimensions du véhicule. Quelques petits espaces de rangement ont été judicieusement ajoutés autour du pneu de secours, ainsi que de chaque côté de la soute. Encore une fois, GM a optimisé tout l’espace.

Côté mécanique, tous les Chevrolet Trax 2013 offrent un moteur quatre cylindres turbocompressé ECOTEC de 1,4 litre. C’est le moteur qui est normalement disponible en option pour la Chevrolet Sonic. Sa puissance de 138 chevaux peut sembler un peu juste pour un VUS, mais ses 149 livres-pied de couple délivré à seulement 1850 tours/minute procurent des accélérations surprenantes. La boîte automatique à six rapports fait bien son travail. Un mode manuel est intégré à cette transmission, mais il ne s’agit pas de palettes au volant. C’est plutôt un petit bouton à bascule sur le côté du levier de vitesse. Ça ne fait pas très « sportif », mais si vous voulez changer les rapports vous-même, le changement est presque instantané. Ça peut aussi être utile pour rétrograder plus rapidement afin de doubler un autre véhicule.

Même s’ils sont dotés de l’antiblocage ABS, de l’aide au freinage d’urgence et de l’aide au démarrage en pente, les freins sont à disques à l’avant et à tambours à l’arrière. Seuls les modèles à traction intégrale ont droit à deux paires de disques. Leur puissance n’est pas mise en doute. La direction à crémaillère à assistance électrique ne donne pas beaucoup de sensations de la route et sa démultiplication pourrait être moins marquée. En certaines occasions, elle est légère. La suspension cogne parfois dure, mais rien de déplaisant. On parle ici d’une suspension d’utilitaire sport bas de gamme, donc pas très raffinée, mais son confort est tout de même bon.

Bien que mon véhicule d’essai ne possédait pas cet équipement, j’aimerais vous parler de MyLink, le système d’infodivertissement de Chevrolet. Comme les jeunes d’aujourd’hui sont de plus en plus collés à leur téléphone intelligent et que les forfaits de données sont plus généreux qu’auparavant, ceux-ci pourraient être intéressés par ce système. MyLink inclut un écran de sept pouces qui donne accès à une foule de fonctions. Lorsque vous lui reliez votre téléphone, vous avez accès à la lecture de musique en continu Bluetooth. Vous pouvez recevoir et faire des appels avec l’aide de commandes vocales, tout en gardant les mains sur le volant. Le Chevrolet Trax est le premier de sa catégorie à intégrer les commandes Siri d’Apple. Vous pourrez donc interagir avec votre iPhone par le biais de commandes vocales, directement par MyLink. Certaines applications peuvent aussi être intégrées à MyLink. TuneIn, qui permet de syntoniser des stations de radio du monde entier et BringGo, qui offre une solution de navigation GPS avec l’aide de votre téléphone. MyLink est de série sur les modèles 2LT et LTZ. En tant qu’amateur de gadgets, ça me semble être un beau système qui peut compléter la polyvalence de votre téléphone intelligent, à condition d’avoir un forfait de données en conséquence.

C’est une belle surprise que ce Chevrolet Trax 2013. Sa conduite est agréable. GM est en train de prouver qu’elle peut concevoir, avec ses partenaires coréens, des petits modèles qui servent de bons moyens de transport. Entendons-nous bien : l’habitacle fait très plastique, mais le design est jeune, l’assemblage est bon et le rendement du petit moteur est excellent. De plus, la consommation d’essence est bonne. On peut évidemment ajouter plus d’équipements pour plus de sous, mais d’autres modèles viendront alors entrer en compétition avec le petit Trax. Si, toutefois, pour le prenez pour ce qu’il est, un petit VUS sans prétention pour vous mener du point A au point B, le Chevrolet Trax devient très intéressant.

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Conditions de l’essai

Réalisé du 16 au 21 octobre 2013.
Météo : Beaucoup de pluie, peu de soleil, entre 0 et 17 °C.
Modèle essayé : Chevrolet Trax LS 2013
Assemblé à San Luis Potosi, Mexique
Prix selon www.chevrolet.ca (19 décembre 2013) :
** LS : 20 295 $
** 1LT : 25 105 $
** 2LT : 27 400 $
** LTZ : 29 280 $
Prix du modèle essayé : 23 095 $ + taxes
Distance parcourue : 569,2 km (58 % autoroute)
Consommation selon
Ressources Naturelles Canada :
** Ville : 8,1 L/100 km
** Route : 5,9 L/100 km
** Émissions : 3 266 kg/année
Consommation dans la vraie vie : 7,2 L/100 km
Régime-moteur à 100 km/h : 2 050 tours/minute
Véhicule fourni par General Motors Canada.
Photos prises à Ste-Élisabeth, Québec.

07 décembre 2013

Essai routier: Buick Verano Turbo 2013




Lors de la crise financière de 2009, General Motors a fait ce qu’elle aurait dû faire depuis belle lurette : éliminer des marques. Il y a certaines années où certains modèles étaient déclinés en plusieurs versions, une pour chaque marque, et certains avec très peu de différences. Pontiac, Saturn, Hummer, et je peux même ajouter Saab, sont maintenant disparues. Je pensais bien que GM avait compris. Beaucoup de modèles = beaucoup de promotions différentes et difficulté pour la compagnie de faire des économies d’échelle. Il semble que les mauvaises habitudes reviennent rapidement. Contrairement à son concurrent Ford, qui a éliminé Mercury, GM recommence à créer des doublons, entres autres pour alimenter la marque Buick. J’espère qu’on ne nous ramènera pas la Cadillac Cimarron!

J’ai pu conduire, pendant quelques jours, la Buick Verano Turbo 2013, un clone de la Chevrolet Cruze. Attention! La Verano ne ressemble pas tant que ça à la célèbre Chevrolet. D’ailleurs, au niveau esthétique, GM n’a pas fait que changer la calandre. C’est une partie avant entièrement redessinée que nous présente Buick. La calandre typique de Buick est beaucoup plus harmonieuse que celle de Chevrolet et les phares sont moins génériques. Les trois prises d’air Buick, un clin d’œil au passé, sont intégrées au capot plutôt que sur les ailes avant. Les roues d’alliage présentent un design plus évolué. La ligne de bas de caisse, qui lui est exclusive, fait ressortir les ailes. La partie arrière et ses feux plus classiques, ainsi que ses ajouts de chrome, se révèlent efficaces pour montrer le statut plus luxueux de cette Verano.

Un seul modèle de Verano est offert, auquel on peut lui ajouter quatre groupes d’options : Commodité, Confort, Cuir et Turbo. C’est ce dernier modèle que j’ai pu essayer, car le moteur turbo est une nouveauté en 2013. De plus, GM y avait ajouté le GPS, un  système sonore Bose, un toit ouvrant électrique, une boîte manuelle et des roues d’alliage exclusives de 18 pouces en tant qu’options « indépendantes », si je puis dire!

On prend place facilement à bord de la Buick Verano 2013. Du moins, à l’avant, car à l’arrière, c’est beaucoup plus serré pour les jambes. Les sièges sont confortables et offrent un support latéral moyen. Dans ma voiture, on pouvait les ajuster électriquement, sauf le dossier qui, lui, était à réglage manuel. Bizarre… Les cadrans sont très classiques, à chiffres blancs sur fond noir, agrémentés d’une aura turquoise, coordonnée aux affichages des écrans à cristaux liquides. Le petit écran, entre le tachymètre et l’indicateur de vitesse, donne des renseignements sur l’autonomie, la consommation d’essence moyenne et instantanée, et beaucoup plus. Le volant, tout de cuir vêtu, intègre les commandes usuelles du régulateur de vitesse, de la téléphonie et du système audio. Faciles à manipuler, simples à comprendre. Je dois souligner que, comme dans plusieurs Buick, la commande des rétroviseurs extérieurs mal placée. Elle est dans le panneau de porte et, donc, pas dans l’axe du rétroviseur, rendant l’ajustement de celui-ci plus difficile.

En haut du bloc central, difficile de manquer le grand écran du système IntelliLink de Buick. Ce système permet d’écouter la musique de votre iPod, iPhone et d’autres dispositifs par la connexion Bluetooth. De plus, il y a une prise USB dans le petit coffre, entre les deux sièges, si vous voulez y brancher votre dispositif. Vous pouvez aussi écouter par internet la radio Stitcher SmartRadio, mais ça prendra un bon forfait de données sur votre téléphone! Évidemment, la radio satellite XM est aussi offerte. Tous ces supports offrent une belle sonorité. Leur manipulation est facile grâce à l’écran et ces menus faciles à comprendre. Je donne aussi une mention honorable au système de navigation. Petit bémol : on peut personnaliser l’écran d’accueil. Je ne m’y suis pas attardé, mais même pour un féru d’électronique comme moi, ça m’a semblé compliqué. À suivre…

Plus bas, les commandes de ventilation et chauffage sont aussi faciles à opérer. Le fonctionnement de la ventilation n’est pas sans reproche, car il a été difficile d’avoir une température ambiante stable malgré la présente de la fonction automatique. Quelquefois, il faisait chaud et quelques minutes plus tard, il faisait froid! Donc, attention à l’automatisme pour la Verano. Le frein à main est électrique, ce qui évite le fait d’avoir un grand manche entre les deux sièges. Finalement, en plus de la prise USB, le petit coffre contient la prise AUX du système audio. Une prise 12 V est disponible à l’avant et une autre, pour les passagers arrière.

Finalement, pour compléter avec l’habitacle, mentionnons les bonnes dimensions du coffre. La banquette s’abaisse en sections divisées 60/40 et l’ouverture ainsi créée est pas mal. Le plancher n’est toutefois pas parfaitement plat et le seuil de chargement est élevé.

Ce qui m’attirait le plus vers l’essai de cette Buick Verano, c’est son groupe propulseur. Il s’agit d’un moteur à quatre cylindres Ecotec de 2,0 litres à calage variable des soupapes auquel GM lui a accolé un turbocompresseur; 250 chevaux à 5 300 tours/minute, mais surtout un couple de 260 livres-pied à seulement 2 000 tr/min. L’autre surprise, c’est qu’il est disponible avec une transmission manuelle (oui, oui , une manuelle dans une Buick!) à six rapports. La puissance ne manque pas, mais l’étagement des vitesses m’a quelque peu surpris. La pédale d’embrayage est située trop à gauche. J’ai passé la semaine à accrocher le panneau de plastique tout juste à côté.

Une petite anecdote : lorsque j’ai pris possession de la voiture chez le concessionnaire, j’ai presque aussitôt pris l’autoroute, congestionnée à ce moment. J’ai pu grimper seulement au quatrième rapport. Lorsque j’ai pu augmenter ma vitesse, je n’ai pas changé de rapport, si bien que j’ai roulé un petit bout de chemin, en 4e vitesse, à 100-105 km/h. Je me souviens que l’aiguille du tachymètre indiquait à peu près 3 000 tours/minute! Ce qui me ramène à l’étagement des rapports.

Il est difficile de ne pas faire de soubresauts en première vitesse, tout comme en deuxième d’ailleurs. À 90 km/h, vitesse légale permise sur les routes du Québec, on est encore en quatrième. Il reste deux rapports! Risque de contravention en vue! Il faut aussi souligner que le temps de réponse du turbo est un peu long. Toutefois, le grondement émis par les tuyaux d’échappement est très agréable à l’oreille. C’est une bonne chose qu’on l’entende malgré la très bonne insonorisation de l’habitacle.

Le freinage est assuré par quatre disques assistés et dotés de l’antiblocage et de l’aide intelligente. Rien à redire sur leur efficacité. La suspension est un peu plus dure qu’à l’habitude pour une Buick, mais il faut dire que les pneus de 18 pouces de taille 45 ont aussi quelque chose à y voir. Toutefois, la tenue de route se trouve grandement améliorée par cette suspension plus ferme. La direction à crémaillère à assistance électrique n’est pas trop démultipliée.

Mission accomplie pour GM avec sa Buick Verano 2013. Malgré le fait qu’on ait eu la Chevrolet Cruze comme point de départ, la Verano comporte assez de différences pour être un modèle Buick à part entière. De plus, son groupe propulseur plus musclé l’éloigne de sa consœur de chez Chevrolet. J’aurais tendance à vous conseiller de choisir la transmission automatique, même si c’est agréable de voir une manuelle chez Buick. L’étagement de la boîte de vitesse manuelle est fait pour rouler beaucoup plus vite que les vitesses permises et il pourrait devenir désagréable de ne jamais pouvoir se servir de son plein potentiel. Le temps de réponse du turbo est aussi probablement moins dérangeant avec une boîte automatique.

Là où la petite Buick me déçoit un peu, et ça n’enlève rien à ses qualités, c’est que, malgré le fait que j’ai testé le modèle le plus équipé, il manquait encore quelques gadgets. Des essuie-glaces détecteurs de pluie, des feux de route automatiques (la Dodge Dart a les deux!), des sièges chauffants à l’arrière et, surtout, un régulateur de vitesse adaptatif sont des équipements courants sur les voitures luxueuses d’aujourd’hui.

Dans le dépliant de la Buick Verano 2013, GM affirme qu’elle a « une conduite digne d’une Allemande. » Peut-être que oui, peut-être que non, ce qui est sûr, c’est qu’elle est drôlement agréable à conduire.

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Conditions de l’essai

Réalisé du 9 au 16 septembre 2013.
Météo: Moitié soleil, moitié pluie, entre 4 et 28 °C.
Modèle essayé : Buick Verano Turbo 2013
Assemblé à Orion Township, Michigan, États-Unis
Prix selon www.buick.ca (4 décembre 2013)(modèles 2014) :
** 1SB (Base): 24 955 $
** 1SD (Commodité): 26 770 $
** 1SG (Confort): 29 275 $
** 1SL (Cuir): 31 310 $
** 1ST (Turbo): 34 200 $
Prix du modèle essayé : 37 615 $ + taxes (modèle 2014)
Distance parcourue : 452,4 km (44 % autoroute)
Consommation selon
Ressources Naturelles Canada :
** Ville : 10,2 L/100 km
** Route : 6,3 L/100 km
** Émissions : 3 864 kg/année
Consommation dans la vraie vie: 8,5 L/100 km (super)
Régime-moteur à 100 km/h : 1 750 tours/minute
Régime-moteur à 115 km/h : 2 000 tours/minute
Véhicule fourni par General Motors Canada.
Photos prises à Joliette, Québec

27 novembre 2013

Essai routier: Ford C-Max Energi 2013



La petite Ford C-Max n’est pas encore très présente sur les routes du Québec. C’est que, bien qu’elle soit petite et économique en carburant, elle est plutôt chère en comparaison de modèles de même dimension. Bien qu’elle soit disponible en Europe avec des motorisations diesel et à essence conventionnelle, en Amérique, elle est à l’avant-garde en proposant une motorisation hybride, rechargeable ou non. J’ai testé, il y a quelques mois, la version hybride et elle m’avait plu. Cette fois-ci, c’est la C-Max Energi qui s’est retrouvée dans mon entrée, celle qu’on peut brancher.

Au cas où vous n’auriez pas lu le premier essai, présentons de nouveau ce petit monospace qui nous arrive directement d’Europe. Là-bas, la C-Max partage les routes avec la Grand C-Max à sept places, et la B-Max, une autre fourgonnette encore plus petite, toutes deux à portes arrière coulissantes. En Europe, ces véhicules sont propulsés par des moteurs EcoBoost, notamment le petit trois cylindres de 1,0 litre.

Il n’y a qu’un seul modèle de C-Max Energi auquel on peut ajouter quelques groupes d’équipements et d’options. Pour ma part, mon véhicule d'essai était équipé de la navigation GPS, du système audio Sony à neuf haut-parleurs, de la caméra de recul et du fameux hayon qui se commande avec un mouvement du pied sous le pare-choc.

Contrairement à l'essai de la Ford Fusion Energi essayée un peu plus tôt, j'ai tenté de faire l'essai de la C-Max Energi selon un horaire un peu moins conventionnel. J'avais très peu de temps pour la brancher et j'ai même conduit la C-Max jusqu'à Burlington, au Vermont. La consommation pendant cette semaine d'essai est un peu moins surprenante que celle de la Fusion Energi. Je vous rappelle que celle-ci avait pu faire 3,3 L/100 km, une consommation exceptionnelle pour une berline intermédiaire.

L'accès à la C-Max est très facile. Les sièges offrent un bon confort, quoique le trajet plus long a révélé que les courtes distances sont mieux supportées. La distance Montréal-Burlington est un peu plus courte que celle Montréal-Québec. La nacelle des cadrans, qu'il faudrait rebaptiser "nacelle des écrans" pour ce modèle, comporte un grand indicateur de vitesse au centre, flanqué d'un écran de 4,2 pouces de chaque côté. Celui de gauche, entièrement personnalisable, concerne le fonctionnement du moteur. Celui de droite, lui aussi personnalisable, est un doublon de ce qui peut être affiché sur l'écran central. Il peut aussi afficher des feuilles (et en faire disparaître) qui représente votre type de conduite. Si vous tentez la conduite la plus écoénergétique possible, le petit écran se rempliera de feuilles. Au contraire, si vous vous souciez peu de l'environnement, les feuilles s'envoleront.

Le volant se prend bien en main et il y a beaucoup de commandes qui y sont intégrées. Beaucoup! D'abord, aux emplacements traditionnels, il s'agit des commandes pour contrôler les deux petits écrans. Plus bas, à gauche, les commandes du régulateur de vitesse. Le design des commandes de Ford n'est pas conventionnel, mais on s'y habitue rapidement. À droite, toujours en bas, les commandes du système audio, du téléphone et des commandes vocales. Si vous êtes familier avec l'électronique, l'adaptation est rapide, mais pour ceux qui ont peur de ces gadgets, ce volant peut être intimidant.

En haut du bloc central, sous la fente du lecteur CD, se situe l'écran de huit pouces du système SYNC avec MyFord Touch. Ford décrit ce système comme "le contrôle ultime sur le téléphone, le divertissement, la navigation et la climatisation." Et Ford a raison. Tout peut être contrôlé avec des commandes vocales. Mais est-il vraiment utile de pouvoir monter la température vocalement avec de nombreuses commandes, alors que vous n'avez qu'à vous allonger le bras pour le faire? Posez la question, c'est lui répondre. SYNC est devenu très lourd avec les années au point où certaines commandes simples sont devenus compliquées, notamment pour le contrôle du GPS. À l'opposé des commandes vocales, l'interface affichée sur l'écran de 8 pouces est très conviviale et facile à manipuler. Mis à part l'écran de la climatisation qui est plus chargé, les écrans sont clairs et nécessitent un minimum de manipulation. Il y a quelques touches sous l'écran, mais je vous avoue ne jamais m'en être servi.

Plus bas sont situées les commandes de la climatisation. Puisqu'elle est automatique, il suffit de programmer la température, 21°C par exemple, pour qu'elle soit toujours confortable. Tout près du levier de vitesses sont placées les roulettes d'ajustement des sièges chauffants. Il y a cinq degrés d'intensité. La dernière fois où j'ai vu plus de degrés d'intensité que dans la C-Max, j'étais assis dans une Nissan Maxima! Sous l'appuie-bras, un petit coffre de rangement où sont bien placées les deux prises USB, une fente de carte SD, des prises RCA et une prise 12V. Et il reste probablement assez de place pour une bouteille d'eau! Une prise de 110V est accessible pour les passagers des places arrière. Une autre prise de 12 V est située dans la soute à bagages.

Parlant de la soute à bagages, comparée au modèle hybride non-rechargeable, elle est plus petite en raison des batteries qui sont plus volumineuses. L’espace est quand même bien, mais la C-Max Energi ne peut concurrencer un modèle conventionnel à ce chapitre. Il est possible d’abaisser la banquette en deux parties, mais le seuil de chargement demeure toutefois très haut.

Si vous ouvrez le capot de la C-Max Energi à votre garagiste du coin, il est évident qu’il ne pourra pas faire quoi que ce soit pour vous. Le moteur est un quatre cylindres de 2,0 litres à cycle Atkinson couplé à un moteur électrique. L’ensemble peut produire jusqu’à 195 chevaux, dépendant si vous aviez chargé votre batterie ou non. Sans charge, le groupe propulseur produit 188 chevaux et le couple du moteur à essence est de 129 livres-pied. Ça semble peu, mais c’est le couple du moteur électrique qui aide le plus les performances puisqu’il est constant à tous les régimes. La transmission est à rapports continuellement variables (CVT) à contrôle électronique, comme la plupart des véhicules hybrides sur le marché. Les cotes de consommation officielles donnent 1,9 litre équivalent pour 100 kilomètres de conduite. C’est ici qu’il faut faire des précisions.

Vous ne réussirez jamais à atteindre 1,9 litre aux 100 kilomètres. Ces litres « équivalents » sont obtenus grâce à un savant calcul dont je vais vous épargner les détails. Il n’est établi qu’à des fins de comparaison avec des modèles qui ont un groupe propulseur rechargeable, comme une Chevrolet Volt ou une Toyota Prius PHEV. Il y a plusieurs façons d’utiliser le groupe propulseur. Si les batteries sont complètement chargées, votre autonomie en mode tout-électrique est d’à peu près 30 kilomètres. Vous pouvez utiliser cette charge immédiatement, ou plus tard. Vous pouvez aussi choisir de laisser la charge se vider en même temps que vous utilisez le moteur à essence. C’est le mode « par défaut » lorsque vous prenez place au volant. Ces modes de fonctionnement sont contrôlés par un bouton « EV » situé sous les commandes de ventilation.

Lors d’un précédent essai, j’avais réussi à atteindre une consommation de 3,3 L/100 km avec une Ford Fusion Energi. J’aurais probablement pu atteindre la même consommation avec la C-Max Energi en utilisant tout mon temps libre à recharger les batteries. Il est évident que si j’avais une prise de 220V dédiée à cette voiture, il aurait été plus facile et plus rapide de la recharger, mais je devais me contenter du 110V. De plus, j’ai fait un aller-retour à Burlington, au Vermont, une virée de presque 500 kilomètres, qui a passablement amoché la moyenne de consommation d’essence.  Je me suis retrouvé avec une moyenne de 5,2 L/100 km, ce qui se rapproche de la moyenne de 5,7 que j’avais accompli avec la version Hybrid non-rechargeable. À vous de choisir le modèle qui vous convient le plus. Si vous êtes toujours sur la route, la version rechargeable vous coûtera trop cher pour rien au départ. Les chances de couvrir votre investissement initial avec les économies d’essence sont pratiquement nulles.

Pour le reste, la plus grosse adaptation est probablement le freinage. Les freins à disques à régénération d’énergie donnent une drôle de sensation: quelquefois ils freinent fort, quelquefois ils semblent freiner faiblement. On doit sûrement s’y habituer avec le temps. La suspension est bien calibrée pour la plupart des situations que cette mini-fourgonnette rencontrera en usage normal. La direction est bien assistée, mais le rayon de braquage m’est apparu très grand. 

Elle est sympathique, cette petite C-Max Energi, tout comme l’Hybrid d’ailleurs. Son plus gros problème, dans le cas de l’Energi, risque d’être le prix. À près de 50 000 $, il vous faudra économiser beaucoup d’essence afin de récupérer votre investissement. Le gouvernement du Québec vous donnera quelques milliers de dollars pour vous aider au cours des deux ou trois prochaines années. Par la suite, il faudra que le marché puisse capitaliser sur les ventes. J’aurais bien aimé que Ford en importe une avec moteur EcoBoost. Elle aurait pu se mesurer à la Kia Rondo ou à la Mazda5.

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Essai réalisé précédemment : Ford C-Max Hybrid 2013

Conditions de l’essai

Réalisé du 19 au 23 août 2013.
Météo: beaucoup de soleil, peu de pluie, entre 17 et 30 ˚C.
Modèle essayé : Ford C-Max Energi 2013
Prix selon www.ford.ca (27 novembre 2013) :
** Energi : 36 999 $
Prix du modèle essayé : 39 114 $ + taxes
Distance parcourue : 1045,5 km (67 % autoroute) (405,4 km en mode EV)
Consommation selon
Ressources Naturelles Canada (modèle Hybrid):
** Ville : 4,2 L/100 km
** Route : 4,9 L/100 km
** Émissions : 2 070 kg/année
Consommation dans la vraie vie: 5,2 L/100 km
Électricité utilisée : 28,9 kWh
Véhicule fourni par Ford Canada.
Photos prises à Ste-Élisabeth, Québec

11 novembre 2013

Essai routier: Ford Fusion Energi 2013


En 2006, la Ford Fusion a été lancée afin de prendre le relais de la Taurus, un modèle phare de Ford qui avait révolutionné l’esthétique automobile 20 ans plus tôt, mais dont l’essentiel des ventes était maintenant de faire le bonheur des services gouvernementaux et des compagnies de location d’auto.  La Fusion partageait alors sa plateforme avec la Mazda6.  Les groupes motopropulseurs étaient assez simplistes, Ford se contentant d’un moteur quatre-cylindres et d’un V6.  La Fusion de l’époque paraissait beaucoup plus petite que la Taurus et c’est probablement ce qui a le plus nuit aux ventes des premières années.

Puis, en 2009, Ford refait une beauté à sa Fusion.  Un museau plus agressif et une partie arrière avec plus de style redéfinissent la silhouette.  De plus, Ford bonifie l’offre de moteurs.  En plus des quatre-cylindres et V6 offerts précédemment, un autre V6, plus puissant, est ajouté, en plus d’un groupe hybride.  La Fusion peut aussi être commandée avec la traction intégrale. La Ford Fusion est alors plus agréable à conduire et plus écoénergétique.

Ford recommence l’exercice en 2013.  Les designers repartent d’une feuille blanche pour dessiner une superbe et élégante voiture, avec des accents indéniables d’Aston Martin. C’est la calandre qui est le lien le plus direct avec la légendaire marque britannique. D’ailleurs, Ford l’a aussi intégrée à sa petite Fiesta. Ford raffine aussi cette année les groupes motopropulseurs. Des quatre-cylindres à aspiration normale ou EcoBoost ainsi que deux moteurs hybrides, dont un rechargeable, voilà la liste des moteurs offerts cette année, les deux V6 ayant pris leur retraite.  C’est la version Energi, celle qui se branche sur une prise de courant domestique, que j’ai testée et mon but était de diminuer au maximum ma consommation d’essence, tout en éliminant le plus possible les contraintes reliées à ce type de motorisation.

Deux niveaux d’équipements composent la gamme Energi : SE et Titanium. La version Titanium essayée offre plus de luxe que vous ne pourriez en demander. La finition et la qualité d’assemblage de l’habitacle sont sans reproche. Les baquets, tout de cuir vêtus, sont confortables. L’ajustement de ceux-ci est facile grâce aux commandes électriques. Le volant est très conventionnel, à trois branches. Ce qui frappe, c’est l’énorme quantité de commandes qui y sont intégrées. Il faut dire que, l’affichage qui nous fait face, est entièrement configurable. Et il y a tellement de renseignements disponibles sur ces deux écrans de 4,2 pouces qu’on pourrait en parler pendant de nombreuses minutes… ou de nombreux paragraphes. Ces écrans sont commandés par des boutons au volant, ce qui ajoute à la confusion sur le volant. Ça ajoute aussi à la distraction au volant.

La seule information qui ne soit pas configurable dans la nacelle des cadrans (ou des écrans!) est l’indicateur de vitesse, qui fait d’ailleurs simpliste à côté de tous les gadgets high-tech présents dans l’habitacle. Tout en haut du bloc central, juste en dessous des buses de ventilation, est installé un grand écran de 8 pouces. Il est le centre d’action du système SYNC avec MyFord Touch, un système de télématique dont la réputation n’est plus à faire. Sur l’écran d’accueil, divisé en quatre, vous avez un résumé des principales fonctions : téléphone, navigation, divertissement et climatisation. En touchant le coin de chaque module, vous accédez aux fonctions complètes. Cet écran est relativement facile à opérer après une courte période d’acclimatation. Le problème, c’est qu’on n’est pas tous à l’aise avec ces gadgets électroniques. C’est pourquoi la majorité des commandes sont doublées en bas de cet écran, en version tactile. Aucun commutateur visible, à la manière d’une Chevrolet Volt.

Tout est aussi manipulable vocalement, en appuyant sur le bouton situé au volant. J’ai tenté tout faire fonctionner, du changement de station de radio à la hausse de la température de l’habitacle. Tout est possible! Mais, il est beaucoup plus simple et plus rapide, et pas plus distrayant, de s’étendre le bras et d’appuyer sur le commutateur. Une exception : le navigateur GPS. Il est possible de programmer une destination en roulant, en utilisant les commandes vocales. Le problème, c’est que Ford a changé la procédure pour que vous puissiez dire l’adresse au complet au lieu d’énumérer la ville, la rue et le numéro de porte en plusieurs étapes. Ce qui aurait dû être plus simple est devenu infernal car, sur une dizaine d’adresse essayée, aucune n’a pu être programmée vocalement. Avec la voiture à l’arrêt, le GPS a bien réagit avec les commandes tactiles conventionnelles.

Mon dernier point au sujet de SYNC est qu’il ne conviendra pas à tous. Lorsque vous allez au guichet automatique, combien de fois avez-vous remarqué la personne devant vous avoir de la difficulté à faire un simple retrait alors qu’il n’y a, à cet endroit, aucun stress? Imaginez maintenant la même personne au volant, sur l’Autoroute Métropolitaine, à l’heure de pointe, vouloir changer de station de radio. Le système censé nous aider devient soudainement une énorme source de distraction.

Au bas du bloc central, le levier de vitesse, avec à sa gauche, un petit levier pour le frein à main électrique. Bien que la majorité des conducteurs de voitures à transmission automatique ne s’en servent pas, le frein à main électrique permet de se passer du grand levier d’un frein à main manuel, permettant une meilleure gestion de l’espace. À droite, un commutateur EV dont nous reparlerons plus loin et le commutateur qui libère le volet du réservoir d’essence. Dans le petit coffre entre les baquets avant, soulignons la présence de prises RCA audio et vidéo, d’un lecteur de carte SD (pour les données GPS, notamment), de deux prises USB et d’un prise 12 volts.

À l’arrière, la banquette est confortable, mais elle n’offre pas de support latéral. Toutefois, des buses de ventilation peuvent être utilisées pour mieux répartir le chauffage ou la climatisation. De plus, une prise 12 volts ainsi qu’une prise de 110 volts sont offertes aux passagers arrière. L’espace y est également excellent, tant pour les jambes que pour la tête et les hanches.

Vous ouvrez le coffre à bagages et, surprise!, c’est là que ça fait mal! Jusqu’ici, je me disais que cette voiture était idéale pour voyager, étant donné sa faible consommation. Toutefois, quand on ouvre le coffre, on se rend compte que ce n’est pas possible. Il y rentrerait difficilement deux valises, et encore moins des chaises de plage. Ford a au moins compris qu’il fallait un espace pour vos skis. En baissant la banquette, c’est tout ce qu’il y a comme espace. Il faut savoir que les batteries d’une voiture hybride rechargeable sont plus volumineuses que celles d’une voiture hybride conventionnelle. C’est le coffre à bagages qui écope. Sous le plancher, une pompe électrique en cas de crevaison, car il n’y a pas de pneu de secours. Juste à côté, le fil qui sert à recharger la voiture.

Parlons-en du groupe propulseur. Il s’agit d’un moteur à cycle Atkinson de 2,0 litres doublé d’un moteur électrique de traction de 88 kilowatts. La puissance nette totale est de 188 chevaux. La boîte de vitesses est à variation continue (CVT) et gestion électronique. Comment ça marche? Lorsque votre voiture est au repos à la maison, vous la branchez dans une prise domestique de 120 volts ou une de 240 volts que vous aurez fait installer à cet effet. Chez moi, la voiture a été branchée aussi souvent que possible et il faut un peu moins de sept heures pour la recharger complètement. C’est plus rapide sur la prise de 240 volts, évidemment. La prise située à l’avant, du côté conducteur, est facile à brancher, mais la petite portière a un fonctionnement inutilement compliqué et elle semble fragile. Lorsque la recharge s’effectue, le pourtour de la prise s’illumine par sections. Lorsqu’il est tout illuminé, la recharge est terminée et vous avez à peu près 30 kilomètres d’autonomie en mode tout-électrique.

Donc, comme je travaille à 16 kilomètres de la maison, je suis allé travailler pratiquement sans une goutte d’essence pendant toute la semaine d’essai, permettant ainsi d’atteindre cette consommation d’essence incroyable pour une berline de cette taille. Il y a plusieurs modes de fonctionnement : tout-électrique, si vous appuyez sur le bouton EV, hybride (en conservant votre charge de 30 km pour plus tard), ou en laissant faire le système qui épuisera la recharge pour ensuite devenir une hybride conventionnelle comme vous les connaissez maintenant.

Le système de freins à régénération d’énergie fonctionne même en mode EV. Par exemple, lorsque j’ai pris possession de la voiture, il y avait une autonomie disponible de 26 kilomètres. Puisque sur le parcours, j’ai parfois décéléré et freiné, les batteries se sont légèrement chargées. J’ai donc parcouru 35 kilomètres sans utiliser d’essence, alors que le système m’en promettait 26 au départ. Si j’avais conduit agressivement durant le parcours, l’effet aurait été inversé. Ces freins, et ce n’est pas exclusif à Ford, ont un fonctionnement bizarre qui donne parfois l’impression que ça freine peu.  Il faut donc s’habituer à ce type de freins.

De façon générale, la puissance du groupe propulseur est excellente, même en mode EV. L’impression générale est toutefois que la conduite semble engourdie. Tout s’exécute en douceur, surtout en mode EV, et donne une sensation de lourdeur. On est tellement isolé de l’extérieur que c’est presque endormant. Néanmoins, pour le silence de roulement, il est difficile de faire mieux. Seul le moteur thermique peut briser cette quiétude, car son fonctionnement est un peu grognon.

La Ford Fusion Energi 2013 est un modèle de technologie. Son habitacle et sa mécanique sont truffés d’astuces technologiques qui peuvent vous aider dans la conduite de votre véhicule. Je ne vous ai pas révélé, dans le texte, ma consommation durant ma semaine d’essai, alors, je vous invite à lire la fiche technique plus bas. La consommation est exceptionnelle, mais elle a été atteinte en faisant beaucoup d’effort de gestion des trajets et des recharges. Si vous ne vous donnez pas la peine d’adapter votre conduite et de faire vos recharges (une prise 240 volts est presque indispensable), la consommation d’essence grimpera facilement de plus de 2,0 litres aux 100 kilomètres. Comme l'Energi est beaucoup plus chère que les modèles réguliers, l’investissement supplémentaire risque de ne pas en valoir la peine.

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Essai réalisé précédemment :

Conditions de l’essai

Réalisé du 12 au 19 août 2013.
Météo: plus de soleil que de pluie, entre 8 et 28 °C.
Modèle essayé : Ford Fusion Energi Titanium 2013
Prix selon www.ford.ca (11 novembre 2013):
** S : 21 649 $
** SE : 22 649 $
** SE hybride : 28 149 $
** Titanium : 32 149 $
** Titanium hybride : 33 549 $
** SE Energi : 37 049 $
** Titanium Energi : 39 549 $
Prix du modèle essayé : 50 473 $, taxes incluses
Distance parcourue : 636,9 km (31 % autoroute)
Consommation selon
Ressources Naturelles Canada :
** Ville : 4,0 L/100 km
** Route : 4,1 L/100 km
** Émissions de CO² : 1886 kg/année
** Données pour la version Hybrid
Consommation dans la vraie vie: 3,3 L/100 km
Sources d’énergie utilisées pendant l’essai : 21,38 litres d’essence, 58,9 kWh d’électricité
Véhicule fourni par Ford Canada.
Photos prises à Ste-Élisabeth, Québec

Avertissement

La consommation réelle peut différer de 10 à 20% par rapport à la consommation affichée par l'ordinateur de bord. Toutefois, à des fins de comparaison, j'inscris toujours la consommation que l'ordinateur de bord affiche à la fin de la période d'essai.
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