15 avril 2005

L'environnement, faut que ça paye!

On le sait tous, payer près d’un dollar le litre d’essence ne plaît à personne. Les gouvernements, tant fédéral que provincial, ne veulent rien savoir d’une baisse de taxes. Elle serait récupérée par nos bonnes pétrolières et ils ont probablement raison. Elles ont tant de difficulté à boucler les fins de mois!!! Mais, nos gouvernements s’enrichissent aussi avec ces taxes. Avons-nous de plus belles routes depuis que le litre d’essence a grimpé? Non, puisque cet argent doit servir à plein de choses, sauf aux automobilistes.

Le gouvernement Charest, lors de son dernier budget, a ajouté des droits d’immatriculation supplémentaires à ceux qui possèdent des moteurs de 4 litres et plus de cylindrée. Cette surprime varie de 30 à 150 dollars par année. À première vue, ça semble une bonne idée. Par contre, quand on y regarde de plus près, on s’aperçoit que ce sont les mauvaises personnes qui sont ciblées. Comme le soulignait un récent article du Journal de Montréal, les entrepreneurs sont durement touchés par cette surprime. Gaétan Marsolais de Gaétan Marsolais Aluminium, qui possède plusieurs camions de forte cylindrée nécessaires à la bonne marche de son entreprise, paie désormais 900$ de plus annuellement pour l’immatriculation de ses véhicules. Il ne peut acheter de véhicules plus écologiques. Pourquoi le pénaliser?

Autre exemple : la personne qui s’achète un Ford Expedition, un Cadillac Escalade EXT ou un Dodge Ram pour aller faire son épicerie, aller au cinéma ou montrer à ses amis qu’elle s’est achetée un beau gros « truck » n’a vraiment pas besoin d’un tel véhicule mais, elle a les moyens de se le payer et les droits d’immatriculation supplémentaires n’y changeront rien. L’effet dissuasif tant souhaité par le gouvernement est inexistant.

Et cet argent ramassé par le gouvernement est-il vraiment réinjecté dans une cause environnementale? Nous n’en avons aucune garantie. Alors, comment faire?

Il suffit de subventionner ceux qui veulent s’acheter un véhicule écologique. Ceux-ci se vendent plus chers à cause d’une production plus faible, c’est la loi de l’offre et la demande. Si on subventionne ceux qui achètent ces véhicules, les prix vont, éventuellement, rejoindre les prix des véhicules réguliers. Il y en aura plus sur nos routes et nous aiderons vraiment l’environnement sans que le gouvernement soit obligé de gérer un fonds destiné à l’environnement. Certaines provinces le font déjà. À nous de convaincre le gouvernement que c’est la bonne décision.

Mais ce sera difficile car cette solution n’enrichira pas le gouvernement. Et comme le gouvernement veut votre argent….

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Avertissement

La consommation réelle peut différer de 10 à 20% par rapport à la consommation affichée par l'ordinateur de bord. Toutefois, à des fins de comparaison, j'inscris toujours la consommation que l'ordinateur de bord affiche à la fin de la période d'essai.
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