04 novembre 2024

Auto Opinion.ca: Déjà 20 ans – Jamais je n’aurais cru!

Une Dodge Challenger SRT8 pour le 5e anniversaire

La première publication!
Le 4 novembre 2004, c’est à ce moment que tout a commencé. Puisque j’essaie toujours d’être le plus précis possible, je vous dirai que ça s’est passé à 6h34 du matin! J’ai décidé que j’avais des choses à dire sur le monde de l’automobile et j’ai pris les moyens pour le faire. Je ne vous raconterai pas, cette fois-ci, toutes les étapes qu’il m’a fallu suivre afin qu’on finisse par me remarquer. Je vais plutôt insister sur quelques bons moments qui se sont déroulé au cours des 20 dernières années. 

 

D’abord, en 2009, à l’occasion des cinq ans d’AutoOpinion.ca. Je ne demande jamais de modèles spécifiques aux manufacturiers. J’aime mieux demander ce qu’ils ont de disponible à une date précise et je choisis ce qui me tente. Toutefois, pour le 5e anniversaire, je voulais avoir quelque chose qui fait tourner les têtes. J’ai donc contacté le relationniste de Chrysler et j’ai demandé à essayer une Dodge Challenger, ce qui, à ma grande surprise, m’a été accordé immédiatement! Il faut dire que la Challenger était apparue en 2008 et elle était magnifique. Même si je suis un amateur de Mustang, la Challenger avait ce petit quelque chose qui me touchait au cœur. De plus, on m’avait prêté une version SRT8 à moteur HEMI V8 de 6,1 litres avec transmission manuelle! Je crois que c’est la dernière fois que j’ai conduit une voiture autant à contre-courant de l’industrie! 

 

Le Kia Sorento 2011 en Géorgie
Je n’ai jamais eu la visibilité exceptionnelle d’un journaliste du Guide de l’Auto ou de l’Annuel de l’automobile. C’est pourquoi, en 2010, j’ai été très étonné d’être invité par Kia Canada à visiter la toute nouvelle usine d’assemblage du constructeur coréen à West Point, en Géorgie, au royaume de l’Oncle Sam. C’est là qu’on assemblait les nouveaux Kia Sorento 2011. Encore aujourd’hui, je suis sûr que la relationniste de presse de l’époque a commis une erreur en m’invitant au premier tour. J’ai toutefois accepté avec plaisir et ça a été mon tout premier voyage en avion. La visite de l’usine, les rencontres avec des ingénieurs, c’était super, mais moi, je me souviens aussi que j’ai déjeuné avec Pierre Michaud de RPM! Lui ne s’en souviens sûrement pas! Il faut dire que, même aujourd’hui, plusieurs chroniqueurs et journalistes automobile m’impressionnent et c’est toujours un privilège d’être aux mêmes événements qu’eux. Quant à ce voyage en Géorgie, j’ai dû être très déplaisant car aucun constructeur ne m’a plus jamais invité à l’extérieur du pays! 

 

Avant la pandémie, on m’a invité quelques fois à la Coupe Nissan Micra. C’est une série de course que j’ai toujours apprécié parce que les pilotes ont tous la même voiture. C’est donc le talent du pilote qui fait la différence. La dernière fois où j’y suis allé, je devais faire un tour de piste comme passager dans la Nissan LEAF Nismo de course qui était la voiture de tête. Malheureusement, à la suite de problèmes techniques, la voiture a été remplacée par une Nissan Altima aux couleurs de la Coupe Nissan Micra. J’ai quand même pris place dans la voiture pour le tour de chauffe. Le pilote de la voiture était Gilles Villeneuve, évidemment pas celui que vous croyez, mais un pilote qui a beaucoup d’expérience. Dans le siège du passager quand ça roule à 175 km/h, ça peut donner des nausées dans les courbes! Toutefois, c’était tout une expérience! 

 

La Hyundai Veloster 2019
à Saint-Adolphe-d'Howard
En 2018, Hyundai m’avait invité en compagnie d’autres journalistes, à essayer la nouvelle Hyundai Veloster de deuxième génération, une voiture beaucoup plus solide que la première génération. Une belle journée dans la région de St-Sauveur à conduire sur des petites routes de campagne. L’expérience ultime a été de conduire sur un “skid pad”. À l’aide de petit cônes, Hyundai avait tracé un mini circuit pour mettre à l’épreuve la voiture. Je m’y suis amusé comme un petit fou et je peux vous dire que ça sentait le pneu brûlé! 

 

Le Genesis GV80 Coupe 2025
Dernièrement, la manufacturier Genesis s’est fait beaucoup remarquer en commanditant le tournoi de golf de la President’s Cup à Montréal. La compagnie a donc invité de nombreux journalistes du Canada et des États-Unis pour un séjour de quatre nuits à Montréal afin d’essayer le nouveau GV80 Coupe. Évidemment, ce n’était pas très exotique pour moi, mais j’ai pu y rencontrer plusieurs personnes des États-Unis, plus particulièrement de Los Angeles, de l’Oregon et d’autres États qui n’étaient jamais venu à Montréal. C’était aussi l’occasion d’être avec d’autres journalistes d’ici qui m’impressionnent encore beaucoup par leur travail. Un grand merci à Genesis pour cette invitation. 

 

Finalement, vous avez peut-être remarqué que j’ai écrit quelques textes dernièrement sur les road trips que je fais avec mon épouse. D’ailleurs, au moment où j’écris ce texte, je suis à Boston, dans le Massachusetts. Les constructeurs ne sont pas toujours chauds à l’idée de prêter leurs véhicules pour aller un peu plus loin que la région de Montréal, encore moins quand c’est au sud de la frontière et d’ajouter beaucoup de kilométrage sur leurs véhicules de presse. Il y a aussi le problème de visibilité donc je vous parlais plus haut. C’est bien beau faire plus de textes et de photos, mais si peu de gens les voit, les constructeurs disent non. Donc, j’ai réussi à aller dans le Michigan en Toyota Highlander Hybrid en 2010 (aujourd’hui, Toyota ne veut plus!). Je me suis rendu à Old Orchard Beach en Mazda6, au sud du Lac Ontario (état de New York) en Mazda3, à Burlington, Vermont, en Mazda CX-9 et en Jaguar I-Pace électrique, au Nouveau-Brunswick en Kia Niro hybride et dernièrement, j’ai fait un grand road trip électrique à Ogunquit en Genesis GV80 Electrified. Je remercie donc tous ces constructeurs et particulièrement Mazda qui a fait plus que sa part! 

 

Depuis le début, j’ai dû mettre à l’essai entre 300 et 350 véhicules. Si on compare avec un journaliste qui fait ça à temps plein pour gagner sa vie, c’est peu. Pour moi toutefois, qui ne fait pas un sou avec ce site web depuis le début, c’est tout un exploit. Les véhicules nous sont prêtés, mais on doit tout de même payer l’essence pour les faire rouler. Ça représente beaucoup d’argent pour un loisir. Il faut donc que je remercie très chaleureusement mon épouse Martine pour avoir réussi pendant toutes ces années à caser cette dépense dans notre budget. C’est aussi elle qui me pousse à continuer lorsque j’éprouve des doutes sur ce que je fais. Donc, de façon détournée, elle représente également une grande part d’AutoOpinion.ca. 

 

Finalement, c’est vous, mon “public”, mes lecteurs, ceux qui aiment mes publications sur Facebook et Instagram, ceux qui regardent mes vidéos sur YouTube, c’est vous qui me permettez de continuer à vivre ma passion au jour le jour. 20 ans, ce n’est pas la fin, ce n’est que la suite d’une aventure que je veux sans fin. Et comme je le dis depuis maintenant un an dans mes vidéos sur YouTube: Commentez, aimez et partagez! On se reparle dans le prochain texte! 


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30 octobre 2024

Essai routier: MINI Cooper S 2025 – Un kart qui s’embourgeoise


La Mini est apparue en 1959 en tant que modèle de la firme britannique Austin. Elle est devenue une marque à part entière en 1969 avant d’être rachetée par BMW en 2000. La MINI avec lettres majuscules a été commercialisée à partir de 2001. Beaucoup plus grosse que le modèle original, elle est encore toutefois toute petite en comparaison de tous les VUS que l’on retrouve sur nos routes. 

 

MINI lance pour 2025 une toute nouvelle MINI. Il y a toujours un modèle avec moteur à combustion, mais on a remplacé le trois-cylindres par un quatre-cylindres turbo de 2,0 litres qu’on retrouve également ailleurs chez BMW. Comme chez beaucoup d’autres marques, la transmission manuelle a tiré sa révérence et on ne peut maintenant compter que sur une boîte automatique. Alors qu'en est-il de l’impression de kart sur route que j’avais ressenti en 2018? 

 

La MINI trois-portes est toujours facilement reconnaissable grâce à sa silhouette trapue et ses phares ronds (qui sont plus grands cette année). C’est à l’arrière que le design a le plus évolué, les feux étant maintenant en forme de triangle sur le côté. C’est joli. Le nom Cooper est mis en évidence sur une bande noire qui relie les deux feux. Il y a cette année deux versions de la MINI Cooper. D’abord, la Cooper C avec son moteur moins puissant et son prix plus abordable et la Cooper S, mon véhicule d’essai, avec le moteur plus puissant et son prix à l’avenant. 

 

Même si elle a grossi par rapport au modèle original, son accès à l’habitacle n’est pas toujours facile. Pour ce qui est des places avant, c’est bien. Les sièges sont confortables et les supports latéraux sont très utiles si vous conduisez un peu sportivement. Les sièges avant sont chauffants, tout comme le volant. Le siège du conducteur a même une fonction de massage qui se déclenche après une heure au volant. Décidément, on est loin d’un modèle de base! Les places arrière, quant à elle, sont difficilement accessibles et je vous avouerai qu’avec mon gabarit (5’9”, 270 lbs), je n’ai pas pu y accéder! D’ailleurs, avec le siège avant pleinement reculé, il n’y a plus d’espace pour les jambes à l’arrière. Comme le dirait Stan, dans mon livre à moé, la MINI trois-portes est une 2+2, soit deux places confortables et deux pour dépanner... le moins souvent possible.  

 

Le tableau de bord est très différent de ce qu’on retrouve ailleurs. D’abord, le recouvrement de celui-ci est comme un lainage sur toute la largeur. Ça frappe l’œil puisqu’il n’y a pas de nacelle d’instrumentation, seulement un affichage tête haute qu’on peut d’ailleurs désactiver. Le soir venu, un éclairage est projeté sur le tableau de bord et lui donne un look bien spécial. Tout ce qu’il y a devant le conducteur, c’est le volant sur lequel MINI a installé plusieurs commandes. Les boutons sont gros et simples à utiliser. J’aurais toutefois apprécié qu’il y ait un bouton pour ajuster la distance du régulateur de vitesse adaptatif avec le véhicule qui précède. Il est possible de le faire, mais seulement dans l’écran central, ce qui me semble un non-sens.  

 

L’écran central rond installé au centre est un centre névralgique du tableau de bord. En fait, cet écran contient tout ce qui aurait dû se retrouver dans la nacelle d’instrumentation en plus d’être un écran d’infodivertissement. Si vous n’êtes pas habitué de chercher des fonctions dans des menus, ça risque de vous déplaire. La partie du haut est réservée aux données de conduite: la vitesse, l’autonomie, la vitesse permise (lue par la caméra) et le niveau de carburant, entre autres. Au centre, ce sont des petites vignettes qu’on peut faire défiler en se servant de son doigt. Il y a peut-être une façon d’en changer l’ordre, mais je n’ai pas trouvé. Dans le bas, il y a une petite barre avec des fonctions comme l’audio ou le système de navigation. Celui-ci est très détaillé et son seul problème (de taille pour le Québec) est qu’Il ne peut pas donner d’instructions vocales en français. Tous les menus sont en français, mais il ne le parle pas! Le système audio est excellent et il faut avouer que ce ne doit pas être très difficile de faire du son dans ce petit habitacle. Toutes les commandes de ventilation doivent être utilisées dans l’écran puisqu’il n’y a pas de commandes physiques. C’est assez facile à comprendre, mais c’est distrayant de les utiliser en conduisant. Par exemple, si vous voulez démarrer le chauffage de votre siège et du volant à la plus basse intensité, il vous faudra appuyer sept fois dans l’écran! Deux boutons auraient été tellement plus simples. 

 

La connexion d’un téléphone intelligent n’est pas simple dans cette MINI Cooper S 2025. Il semble qu’il faut se créer un profil afin que notre téléphone soit pris en charge. Après deux jours à appuyer sur les menus, j’ai réussi à intégrer mon téléphone pour avoir accès à Android Auto. Ça aurait pu bien aller à partir de là, mais non, la connexion entre mon téléphone et le système MINI se déconnectait constamment. D’ailleurs, quand j’ai retourné la voiture chez le concessionnaire, sur un trajet d’une heure, le téléphone s’est déconnecté trois fois. Il se reconnecte toujours après quelques secondes et le trajet Google Maps revient de lui-même, mais si j’avais été au téléphone avec quelqu’un, j’aurais probablement perdu l’appel. C’est dommage, dans une société où presque tout le monde est connecté, les connexions se doivent d’être stable et ce n’est clairement pas le cas ici. 

 

Sous l’écran central, en lieu et place des commandes de ventilation, on retrouve le commutateur des rapports de transmission. Juste à côté, la “clé” de démarrage qui remplace le très commun bouton poussoir. Ensuite, c’est une commande à bascule pour les nombreux modes de conduite. Appelé “Experience”, cette commande permet de choisir entre différentes interfaces de l’écran central. Le seul mode qui semble changer quelque chose à la conduite est le mode “Go-kart”. La pédale d'accélération devient alors plus chatouilleuse et le moteur fait des montées en régime comme si on conduisait avec une transmission manuelle, ce qui n’est évidemment pas le cas. Tout au bout, une petite molette pour changer le volume audio ou pour passer d’une pièce musicale à l’autre. Au moins, on nous a laissé une commande physique très utile! Finalement, pour ce qui est de l’habitacle, mentionnons la présence d’un pratique chargeur par induction qui retient votre téléphone en place, un très petit coffre de rangement entre les deux sièges ainsi que deux prises USB-C et une prise 12V. 

 

L’espace de chargement est plutôt petit, ce qui est tout-à-fait logique considérant les dimensions de la voiture. Sous le plancher, il y a un autre petit coffre. Toutefois, si vous considérez la voiture comme une 2+2, lorsqu’il n’y a personne à l’arrière, on peut rabattre la banquette à l’aide de deux tirettes sur le dessus du dossier. On a alors un espace de chargement très respectable pour la petite MINI. 

 

La mécanique a beaucoup évolué cette année. Exit le moteur trois-cylindres, c’est maintenant un moteur quatre-cylindres de 2,0 litres TwinPower turbo qui anime la petite voiture. Sa puissance est de 201 chevaux et 221 livres-pied de couple disponible dès 1 450 tours/minute. La transmission qui s’occupe de cette puissance est à double embrayage et compte sept rapports. En conduite, c’est un groupe motopropulseur intéressant qui produit quelquefois de beaux petits grognements. En revanche, lors des départs, il y a un temps de réponse un peu lent qui peut être atténué en choisissant l’expérience “Go-kart”. Il faut dire que la transmission est probablement programmée pour l’économie de carburant. C’est d’ailleurs pour ça que le moteur s’arrête aux arrêts. Il n’y a malheureusement pas de transmission manuelle et MINI n’a pas cru bon installer des palettes de changements de vitesse derrière le volant. Dommage, ça aurait été un baume sur notre tristesse! 

 

Je n’apprendrai rien à qui que ce soit si j’affirme qu’acheter une MINI n’est pas un achat rationnel. La voiture est petite et vient avec son lot d’inconvénients. De plus, elle n’est pas donnée, le prix de ma voiture d’essai frôlant les 50 000 $. Ce qui nous pousse à acheter une MINI, c’est notre cœur. Il faut tomber en amour avec la voiture, tout comme on le ferait pour une Fiat 500 ou une Mazda MX-5, deux autres voitures qui n’ont pas de grandes qualités rationnelles. Donc, suivez votre cœur, allez essayer une MINI Cooper S 2025 et si vous tombez en amour, faites-vous plaisir. De toute façon, le cœur a ses raisons que la raison ne comprend pas!  

 

Venez donner votre opinion sur la page Facebook d'AutoOpinion.ca. De plus, toutes les photos s'y trouvent. Cliquer sur "J'aime", ça fait toujours plaisir! 

 

Essai réalisé précédemment: 

 

Conditions de l'essai 

 

Réalisé du 7 au 15 octobre 2024. 

Météo: du soleil et un peu de pluie, entre 5 et 17 °C. 

Modèle essayé: MINI Cooper S Premier+ 2025 

Assemblée à Cowley, Oxfordshire, Royaume-Uni 

Générations: 

  • 1re – 2002 

  • 2e – 2007 

  • 3e – 2014 

  • 4e - 2025 

Prix selon www.mini.ca (30 octobre 2024): 

  • Cooper – 37 900 $ 

  • Cooper JCW – 54 900 $ 

  • Cooper 5 portes – 43 900 $ 

Prix du modèle essayé: 

  • Total – 49 500 $ + taxes 

  • Financement 60 mois (7,99 %) - 944,45 $ / mois + taxes 

  • Location 36 mois (4,99 %) (20 000 km/an) - 812,18 $ / mois + taxes 

Distance parcourue: 737,6 km (98 % autoroute) 

Consommation selon Ressources Naturelles Canada: 

  • Ville – 8,5 L/100 km (super) 

  • Route – 6,1 L/100 km (super) 

  • Émissions de CO² - 171 grammes / km 

Consommation affichée: 6,3 L/100 km 

Régime moteur à 100 km/h: 2 000 tours/minute (mode Go-Kart) 

Régime moteur à 115 km/h: 2 200 tours/minute (mode Go-Kart) 

Véhicule fourni par MINI Canada 

Photos prises à Berthierville, Québec



 

Avertissement

La consommation réelle peut différer de 10 à 20% par rapport à la consommation affichée par l'ordinateur de bord. Toutefois, à des fins de comparaison, j'inscris toujours la consommation que l'ordinateur de bord affiche à la fin de la période d'essai.
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